Réponse de la Documentation régionale
Bonjour,
Quand a été percé le tunnel de Fourvière, en 1972, une énorme usine de ventilation a été posée sur le flanc de la colline. En 1976, une boucle a été ajoutée pour permettre l’accès de l’autoroute par les quais de la Saône. C’est dans ce paysage bouleversé, que la ville de Lyon cherche des solutions architecturales qui permettront de relier le quartier du Vieux Saint-Georges à l’imposante infrastructure routière, mais aussi de protéger les vestiges de la Basilique Saint-Laurent de Choulans, mises à jour lors de récentes campagnes de fouille. Nous lisons à ce sujet dans l’article TRANSPORTS/Highway to hell : autoroute, tombeaux … et architecture !, paru sur le site Histoire lyonnaise
C’est là qu’entrent en scène l’architecte René Gagès et son cabinet, déjà rompus au difficile exercice d’empilement de fonctions urbaines dans un paysage contraint avec le Centre d’Échanges de Perrache, inauguré en 1976. Plusieurs projets pour habiller la boucle sont ainsi proposés entre 1976 et 1984, selon les activités envisagées au cœur de la boucle : d’abord un hôtel haut de gamme (en évitant la vue sur l’autoroute), puis un immeuble de bureaux nommé Highway qui permet de lancer le projet en 1984. La ville de Lyon veut aussi y construire des logements, un équipement de quartier et des parkings, pour donner à ce quartier une certaine urbanité. L’ensemble est intégré dans l’ « opération Kitchener-Quarantaine », dont la conception est minutieusement étudiée pour trouver une harmonie entre ces fonctions très différentes. Sur la maquette du projet établie par le cabinet Gagès, publiée dans le journal le Progrès du 19/09/1986 (voir ci-dessous en pièce jointe), la place Bossan est déjà visible. Nous n’avons pas trouvé d’information supplémentaire au sujet de cette place. René Gagès choisit d’intégrer la boucle dans l’immeuble principal et d’en faire un motif récurrent pour l’aménagement de l’ensemble. Cela se concrétise par la forme arrondie des deux immeubles qui se répondent, celui de la boucle hébergeant 5 300 m² de bureaux et l’autre, séparé des voies routières par une place de forme circulaire (l’actuelle place Pierre Bossan), 66 logements en accession à la propriété. L’espace correspondant aux fouilles de la basilique Saint-Laurent est préservé et un gymnase public construit en surélévation permet de remplir la boucle. Dans l’article du Progrès cité plus haut nous lisons à propos du projet il fallait donner un aspect plus urbain à ce quartier », explique-t-on à la Courly « et intégrer le contemporain et l’archéologie ». Le Projet, élaboré par le cabinet d’architecture et d’urbanisme René Gagès prend en compte tous ces éléments.
Bonne journée