Question d'origine :
Bonsoir, je souhaiterais savoir à quelle date un certain Jean-François Gille, directeur de recherche au CNRS, et/ou un jeune ufologue, Jean-Charles Fumoux, auteur du livre "Preuves scientifiques OVNI. L'Isocélie" (mai1981), auraient participé à l'une des émissions Temps X pour évoquer la théorie "des atterrissages d'OVNI selon des points formant des triangles isocèles". Cette émission d'Igor et Grichka Bogdanoff a été diffusée sur TF1 du 21 avril 1979 au 02 janvier 1982 de 16h20 à 17h10. D'après une information figurant dans l'ouvrage ces deux personnes auraient été invitées sur le plateau de Temps X, peut-être en 1980 (suite à une conférence de presse le 11 décembre 1979). Sur le site Internet de l'INA il y a bien quelques pages consacrées à Temps X mais rien sur le sujet qui m'intéresse. Pourriez-vous me renseigner sur ce point précis ? En vous remerciant.
Réponse du Guichet

Nous avons effectué une recherche dans Europresse pour retrouver une trace dans la presse écrite du passage de ces personnes dans l’émission Temps X. Malheureusement cette recherche n’a pas donné de résultat.
Un seul article de presse répertorié dans la base de données concerne Jean-Charles Fumoux et Jean-François Gille :
« Le Monde
vendredi 14 décembre 1979 370 mots
Les atterrissages supposés des OVNI obéissent à certaines règles
X. W.
Les sites d'atterrissage supposés d'OVNI (1) répondent-ils à une nécessité autre que le hasard ? La réponse est assurément oui, si l'on en croit des membres de la commission nationale de recherche sur les OVNI qui ont, mardi 11 décembre, à Paris, présenté des " résultats scientifiques " inédits.
Spécialiste d'aéronautique, M. Jean-Charles Fumoux, témoin lui-même en 1968 d'un " phénomène OVNI ", avait repéré, sur une carte géographique, des sites d'atterrissage ou de " presque atterrissage " sur le territoire français, lors d'une " vague d'observations " de l'automne 1954. Par hasard, il constate que plusieurs triangles formés par trois de ces sites d'atterrissage sont isocèles. M. Fumoux étend l'analyse à quelque soixante-dix-huit sites différents et il trouve que, sur les 76 076 triangles différents que peuvent former trois points, 1 911 sont isocèles (en admettant une incertitude de 2,5 kilomètres sur la longueur des cotés des triangles).
Cette " isocélie " lui semblant anormale, il demande l'aide de M. Jean-François Gille, charge de recherches au Centre national de la recherche scientifique. Celui-ci, à l'aide d'un programme informatique, vérifie les résultats de M. Fumoux et démontre, en étudiant des répartitions de points pris au hasard sur le territoire français, qu'il y a moins d'une chance sur mille pour que ce résultat soit dû au seul hasard : si c'était le cas, les points ne sauraient constituer, en moyenne, que 1 625 triangles isocèles.
Le résultat est tout à fait démonstratif pour les ufologues convaincus du fait que " quelque chose se cache " derrière cette répartition qui ne saurait être due au hasard. Surtout, soulignent-ils, que ces répartitions " isocèles " sont très couramment employées pour les plans de vol des aéronefs.
[" Ne sauront être convaincus que ceux qui veulent bien l'être ", affirme M. Gille. Les sceptiques mettront assurément en doute l'ensemble des études scientifiques, si même ils consentent à s'y intéresser. Les " démonstrateurs " paraissent de bonne foi et un premier examen de leurs méthodes de calcul ne permet pas d'y trouver de faille évidente ni de prouver qu'ils ont trouvé des choses intéressantes.
Il est permis de penser et de souligner que cette démonstration ne montre rien d'autre que le fait que " la répartition des sites d'atterrissage observés n'est pas due au hasard ". Sans doute serait-il intéressant de " croiser " ces résultats avec d'autres données; par exemple, la répartition géographique de la population française sur le territoire (correspondant à la répartition des observateurs potentiels d'OVNI) ou la répartition de phénomènes météorologiques particuliers, on encore du degré d'humidité moyen dans l'air ou du taux de radioactivité naturelle, etc.
Qui sait si, par un de ces caprices dont le hasard a le secret, il ne serait pas possible d'y trouver des répartitions " isocèles " du même type, qui permettraient d'expliquer cette répartition curieuse des observations d'atterrissage d'OVNI ?]
(1) Objets volants non identifiés (Unidentified Flying Objects, ou UFO en anglais, d'où l'expression " ufologue " pour désigner celui qui croit à la réalité de ces objets). »
Nous trouvons bien une mention de l’émission Temps X où a été organisée une interview sur l’isocélie dans cette note technique du GEPAN, mais sans plus de précisions.
Notre recherche dans les fonds de l’Inathèque ne nous ont pas permis d’identifier l’émission concernée…
Il vous reste la possibilité de consulter directement ces vidéos dans les locaux de l’Ina.
Bonne journée.
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