Athénée des femmes

Réponse du service Guichet du Savoir

Voici ce qu'on trouve dans un article consacré à Eugénie Mouchon-Niboyet (1799 , Montpellier - 1883 , Paris) :
Née dans une famille bourgeoise riche et protestante, Eugénie Mouchon épouse en 1822 , Paul-Louis Niboyet, un avocat de Lyon. Ils auront un fils.
Pour le reste de sa vie, Eugénie Niboyet se retrouvera continuellement impliquée dans divers mouvements de réforme. Elle rejoint d'abord une organisation radicale, La Société de la morale chrétienne . Considérée comme un peu sulfureuse en raison de ses positions pro-républicaines mais aussi pro-Anglaises (se rappeler que la Terreur et Waterloo ne sont vieux que de quelques années). 'La Sociéte de la morale chrétienne' s'impliqua dans nombre de sujets 'sensibles'.
[...]
En 1833 , Eugénie, de retour à Lyon, fonde un nouveau journal : Le Conseiller des femmes , le premier journal féministe non-parisien. L'année suivante, Niboyet aide un groupe de pacifistes français et commence un autre journal avec ce mouvement, 'La Paix des deux mondes', alors que d'autres féministes fondaient: "L'Athénée des femmes". Niboyet soutint de multiples réformes favorables aux femmes, touchant l'éducation, l'industrie, la loi et la politique, mais aussi le foyer.
source (et suite) : Izynews

Nous n'avons trouvé trace de cette publication dans aucun des catalogues des bibliothèques françaises.

On trouve, par contre, un "Athénée des dames" à la BNF :

Type : texte imprimé, monographie
Titre(s) : Athénée des dames ouvrage d'agrément et d'instruction, uniquement réservé aux femmes et rédigé par une société de dames françaises. On y a joint des planches gravées en tailledoux. - Tome I. Deuxième livraison [Texte imprimé]
Publication : (S. l. n. d.)
Description matérielle : In-18
Note(s) : La couverture imprimée sert de titre. La 2e livraison du Tome I est seule présentée. La pagination commence page 73

Confirmation nous est faite de cette publication, dans Histoire generale de la presse française , chapitre "La presse féminine" :

Notons pourtant une tentative intéressante, [B]l'Athénée des dames fondé en 1808[/B] par Sophie de Senneterre (Mme de Reneville), auteur médiocre, mais très abondant. L'Athénée, sur format minuscule - in 18 - , essaya de reprendre le thème du féminisme : "Si l'âme des femmes et des hommes, l'esprit de jugement, l'imagination, le coeur, les sentiments qui sont l'apanage de l'un et de l'autre sexe, pouvaient être confondus et exposés en public, le plus prévenu en faveur de sexe masculin prendrait souvent en partage le jugement, le bon sens d'une femme, comme ce qu'il y aurait de meilleur". L'Athénée a aussi innové en publiant une sorte de "courrier du coeur". Par ailleurs, les lectrices étaient invitées à répondre à des questions parfois insidieuses. Par exemple : "Dans lequel des états, mariage ou célibat, la femme peut-elle trouver la plus grande somme, ou portion de bonheur ?" Enfin l'Athénée se proposait de relever tout ce qui, dans le nouveau droit et la nouvellejurisprudence française était défavorable aux femmes. Une telle attitude n'était guère compatible avec l'esprit qui régnait en 1808. Au bout de quelques mois, le journal disparut.