Question d'origine :
Bonjour, Souvent on trouve des pages de format different ( " à toutes marges" ) dans des livres non rognés (souvent papiers de tete). Sans doute à la pliure de la feuille initiale in plano mais comment en arrive t on là? Merci de votre reponse. Cordialement
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 13/10/2020 à 15h24
Bonjour,
Voici la réponse apportée à votre question par notre Responsable de l’atelier de reliure et restauration que nous remercions :
Oui effectivement, c’est au moment de l’impression que cela se fait.
Les textes sont alignés, pour qu’en transparence ils se superposent exactement.
Au moment de la pliure du format in plano des feuilles imprimées on veille à ce que le texte soit calé, en revanche cela peut créer des « témoins » aux endroits des plis.
Une fois le livre » broché « (cousu) puis » encarté « dans sa couverture de brochure, il est livré au dépôt légal ou chez les librairies tel quel, avec les tranches comportant encore les plis.
Le lecteur après avoir acquis son ouvrage doit alors se munir d’un coupe papier, d’une lame de couteau ou d’un plioir en os fin ou en bois de buis poncé pour fendre les plis qui se situent en tête, et en gouttière de l’ouvrage afin de découvrir le texte.
Ces écarts de formats des pages s’appellent des « témoins », et sont une marque de qualité d’impression de l’ouvrage.
En bibliophilie c’est un paramètre supplémentaire de qualité.
Plus les témoins et les marges sont grands par rapport à la taille du texte plus c’est luxueux (car cela montre que l’impression a été faite sur des grands formats in plano ce qui est un critère de qualité encore supplémentaire).
En reliure, un soin tout particulier est apporté à un livre comportant des grands témoins.
Lors de la fabrication d’une reliure, les feuillets sont à plusieurs reprises « mis en presse « (des grandes presses à percussion en fonte) pour chasser l’air et mettre bien à plat chaque cahier d’un livre et le relieur prend soin de fixer de façon réversible une carte qui est de l’épaisseur et de la taille exacte de chaque témoins afin que lors de la mise en presse, les grands témoins ne soient pas « marqués « par les plus courts, cela ferait une empreinte dans le papier et serait disgracieux.
Lorsque la reliure est sur le point de se terminer, après la dorure sur tranche, après la dernière » presse de finissure », les comblages en carte des témoins sont retirés un à un sans laisser de trace.
source : Reliures françaises soignées et courantes
Bonne soirée.
Voici la réponse apportée à votre question par notre Responsable de l’atelier de reliure et restauration que nous remercions :
Oui effectivement, c’est au moment de l’impression que cela se fait.
Les textes sont alignés, pour qu’en transparence ils se superposent exactement.
Au moment de la pliure du format in plano des feuilles imprimées on veille à ce que le texte soit calé, en revanche cela peut créer des « témoins » aux endroits des plis.
Une fois le livre » broché « (cousu) puis » encarté « dans sa couverture de brochure, il est livré au dépôt légal ou chez les librairies tel quel, avec les tranches comportant encore les plis.
Le lecteur après avoir acquis son ouvrage doit alors se munir d’un coupe papier, d’une lame de couteau ou d’un plioir en os fin ou en bois de buis poncé pour fendre les plis qui se situent en tête, et en gouttière de l’ouvrage afin de découvrir le texte.
Ces écarts de formats des pages s’appellent des « témoins », et sont une marque de qualité d’impression de l’ouvrage.
En bibliophilie c’est un paramètre supplémentaire de qualité.
Plus les témoins et les marges sont grands par rapport à la taille du texte plus c’est luxueux (car cela montre que l’impression a été faite sur des grands formats in plano ce qui est un critère de qualité encore supplémentaire).
En reliure, un soin tout particulier est apporté à un livre comportant des grands témoins.
Lors de la fabrication d’une reliure, les feuillets sont à plusieurs reprises « mis en presse « (des grandes presses à percussion en fonte) pour chasser l’air et mettre bien à plat chaque cahier d’un livre et le relieur prend soin de fixer de façon réversible une carte qui est de l’épaisseur et de la taille exacte de chaque témoins afin que lors de la mise en presse, les grands témoins ne soient pas « marqués « par les plus courts, cela ferait une empreinte dans le papier et serait disgracieux.
Lorsque la reliure est sur le point de se terminer, après la dorure sur tranche, après la dernière » presse de finissure », les comblages en carte des témoins sont retirés un à un sans laisser de trace.
source : Reliures françaises soignées et courantes
Bonne soirée.
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