Homère
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 21/05/2011 à 20h13
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Question d'origine :
J'aimerais savoir où sont conservés les manuscrits restants de L'Iliade et l'Odysée. Merci.
Réponse du Guichet

Réponse du service Guichet du savoir
Pour commencer, un peu d’histoire :
Il est communément admis aujourd’hui que les poèmes homériques ont leur origine dans la tradition orale.
Les plus anciens manuscrits qui nous ont transmis le texte grec de l’Iliade et de l’Odyssée – texte à la base des traductions que nous lisons aujourd’hui – remontent au IXe siècle après J.-C. On a retrouvé aussi de nombreux papyrus, dont les plus anciens sont du IIIe siècle avant J.-C., mais les textes en sont très fragmentaires. En l’état actuel, on sait peu de choses sur l’histoire de la transmission entre ces papyrus et les manuscrits médiévaux.
Avant le Moyen Âge, c’est à Alexandrie aux IIIe et IIe siècles avant J.-C. que se situe la première étape importante dans l’histoire de la transmission du texte. La "vulgate alexandrine" a probablement pour source l’édition établie à Athènes, selon la tradition antique, sous les Pisistratides, au VIe siècle avant J.-C.
Les modalités de cette "fixation" à Athènes et les hypothèses sur les étapes qui l’ont précédée restent des plus controversées. (Exposition BNF)
Parmi ces papyrus remarquables, évoquons la collection Oxyrhynchos, qui a été retrouvée à Al-Bahnasa en Égypte, située à 200 kilomètres au sud du Caire. Ils ont été découvert par Bernard P. Grenfell et Arthur S. Hunt, les premiers en 1897. Leur publication est toujours en cours . Les papyri provenant de ce site ne sont pas concentrés en un seul lieu mais sont détenus par un ensemble de bibliothèques, universités et musées. (Les collections de papyri)
En Europe, plusieurs bibliothèques et musées possèdent des papyri : à la Sorbonne et au Louvres, à la Bibliotheca Bodmeriana à Cologny, près de Genève en Suisse, à l’Agyptisches Museum Berlin et Aberdeen, à Gand, Bruxelles et Louvain...
Pour ce qui est des manuscrits, nous n’en mentionnerons qu’un seul, conservé à Venise, à la Bibliothèque nationale Marciana : les gr. 453 (dit Venetus
, gr. 454 (dit Venetus A de l’Iliade) et gr. 458. Ce sont les manuscrits les plus célèbres de l'Iliade d'Homère et ils sont considérés par certains comme les meilleurs textes de l'épopée. En sus du texte de l'Iliade, le Venetus A contient plusieurs couches d'annotations, de gloses et de commentaires connu sous le nom « scolies », et un résumé du début du cycle épique qui est de loin notre source d'informations la plus importante sur ces poèmes perdu. (Wikipédia : Venetus A)
Le Venetus A a été écrit sur parchemin au Xe siècle, il comporte 327 pages, toutes de la même main, avec une réfection au XVe siècle, certaines pages perdues ayant dû être réécrites. En voici ci-dessous une photographie trouvée sur le site du METICE - Université Paul-Valéry - Montpellier 3 et dédié au livre, de l'Antiquité à la Renaissance :
Pour commencer, un peu d’histoire :
Il est communément admis aujourd’hui que les poèmes homériques ont leur origine dans la tradition orale.
Les plus anciens manuscrits qui nous ont transmis le texte grec de l’Iliade et de l’Odyssée – texte à la base des traductions que nous lisons aujourd’hui – remontent au IXe siècle après J.-C. On a retrouvé aussi de nombreux papyrus, dont les plus anciens sont du IIIe siècle avant J.-C., mais les textes en sont très fragmentaires. En l’état actuel, on sait peu de choses sur l’histoire de la transmission entre ces papyrus et les manuscrits médiévaux.
Avant le Moyen Âge, c’est à Alexandrie aux IIIe et IIe siècles avant J.-C. que se situe la première étape importante dans l’histoire de la transmission du texte. La "vulgate alexandrine" a probablement pour source l’édition établie à Athènes, selon la tradition antique, sous les Pisistratides, au VIe siècle avant J.-C.
Les modalités de cette "fixation" à Athènes et les hypothèses sur les étapes qui l’ont précédée restent des plus controversées. (Exposition BNF)
Parmi ces papyrus remarquables, évoquons la collection Oxyrhynchos, qui a été retrouvée à Al-Bahnasa en Égypte, située à 200 kilomètres au sud du Caire. Ils ont été découvert par Bernard P. Grenfell et Arthur S. Hunt, les premiers en 1897. Leur publication est toujours en cours . Les papyri provenant de ce site ne sont pas concentrés en un seul lieu mais sont détenus par un ensemble de bibliothèques, universités et musées. (Les collections de papyri)
En Europe, plusieurs bibliothèques et musées possèdent des papyri : à la Sorbonne et au Louvres, à la Bibliotheca Bodmeriana à Cologny, près de Genève en Suisse, à l’Agyptisches Museum Berlin et Aberdeen, à Gand, Bruxelles et Louvain...
Pour ce qui est des manuscrits, nous n’en mentionnerons qu’un seul, conservé à Venise, à la Bibliothèque nationale Marciana : les gr. 453 (dit Venetus

Le Venetus A a été écrit sur parchemin au Xe siècle, il comporte 327 pages, toutes de la même main, avec une réfection au XVe siècle, certaines pages perdues ayant dû être réécrites. En voici ci-dessous une photographie trouvée sur le site du METICE - Université Paul-Valéry - Montpellier 3 et dédié au livre, de l'Antiquité à la Renaissance :

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