Question d'origine :
bonjour, ne conaitrieriez vous pas un fait d'actualité dans lequel quelqu'un fait quelque chose de bien et que quelqu'un d'autre vient le "casser" en faisant quelque chose de mauvais. A la fin du fait il doit y avoir une justice.
Réponse du Guichet
gds_ah
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 21/11/2012 à 14h10
Bonjour,
Nous avons consulté la base Europresse qui répertorie de nombreux articles de journaux canadiens et européens. Quelques histoires correspondent à votre cas de figure. Nous en publions ici quatre et vous invitons à venir consulter cette base de données à partir d’un poste de la Bibliothèque municipale de Lyon.
Article 1
Aujourd'hui en France – Vivre mieux, jeudi 1 janvier 2009, p. 9
Santé / Les médicaments inutilisés seront incinérés / Laure Pelé
Consciencieusement, vous rapportez vos médicaments non utilisés à la pharmacie, en vous disant que ce geste va permettre à des enfants africains d'être soignés ? A partir d'aujourd'hui, c'est fini. Les médicaments non utilisés (MNU) et non périmés ne seront plus envoyés dans les pays du tiers-monde, ils seront incinérés. Sur décision du Parlement en 2007, les MNU feront tous l'objet d'une « valorisation énergétique » et seront brûlés dans des unités récupérant l'énergie et « équipées de traitements de fumées conformes à la réglementation », précise Cyclamed, un système mis en place en 1993 par l'industrie pharmaceutique, qui a récemment pris du plomb dans l'aile avec l'affaire de pharmaciens peu scrupuleux qui revendaient les vieilles boîtes. D'humanitaire, ce geste devient donc aujourd'hui « vert » et écoresponsable. Au grand dam des associations comme Pharmacie humanitaire internationale (anciens Pharmaciens sans frontières), l'Ordre de Malte ou encore Terre d'Amitié, qui se voient privés de leur manne. « Ils ont utilisé des faux prétextes pour casser notre système, se plaint Patrick Angely, secrétaire général de cette dernière association. On a entendu dire qu'on déstabilisait les marchés locaux, que les médicaments qu'on envoyait étaient inadaptés... C'est faux ! » Mardi, Patrick Angely a fait partir ses deux derniers kilos de médicaments en Ethiopie chez les soeurs de mère Teresa. « Cette bonne action est aujourd'hui criminelle ! Des injections nutritives vont pourtant sauver des gosses en état de dénutrition très grave... »
« Pourquoi détruire quelque chose d'utile et qui ne coûte rien ? »
Chaque année, les associations envoyaient ainsi vers l'Afrique essentiellement, mais aussi les pays de l'Est, le Viêt Nam et le Cambodge, entre 300 et 400 t de remèdes, des antibiotiques, des antidiarrhée, des suppléments multivitaminés et des corticoïdes. « Seulement des boîtes impeccables et jamais périmées. Pourquoi détruire quelque chose d'utile et qui ne coûte rien ? » Une procédure de remplacement a été mise en place par les responsables de la santé. L'Etat financera désormais l'achat de médicaments pour les associations travaillant sur la France pour les plus défavorisés, comme le Samu social, la Croix-Rouge, Emmaüs... Une enveloppe de 1,5 million d'euros a été déboursée et c'est l'association Pharmacie humanitaire internationale qui achètera des médicaments neufs et fournira pour les autres associations. Mais pour celles qui travaillent sur l'étranger, c'est plus compliqué. Le ministère des Affaires étrangères, qui est en charge de l'approvisionnement du tiers-monde, prévoit un système de « demandes de subventions pour des projets comportant une composante dons de médicaments ». L'Ordre de Malte, qui distribue des médicaments dans des pays du Sud en fonction de demandes et non sur projet, s'estime contraint de trouver de lui-même « de nouveaux financements » et regrette « la chaîne brisée de la solidarité ».
Article 2
Les Nouvelles Saint-Laurent / Post Mont-Royal / Dimanche 21 mars 2004
Valise volée dans auto
Un citoyen a été victime de sa bonne action le 4 mars alors qu'il venait de se garer aux Galeries Saint-Laurent. En effet, deux hommes de 20 ans, de race noire, attendent qu'il sorte de son véhicule pour lui demander de leur prêter son cric afin de changer un pneu crevé sur leur propre véhicule, un Honda Accord vieux modèle de couleur foncée (brune ou noire) avec les fenêtres teintées. Le citoyen ouvre alors le coffre arrière pour chercher l'outil mais les deux individus remarquent la présence d'une valise (et de deux caisses de bières). Le bon samaritin entre au magasin vers 12h au moment où les deux hommes ont fini la réparation et quittent les lieux après lui avoir remis le cric. Mais il s'aperçoit à son retour une heure plus tard que la vitre arrière de sa voiture est brisée et que le contenu de son coffre arrière a été volé. Il fait aussi rapidement le lien avec les deux hommes qu'il venait d'aider.
Article 3
Le Soleil / La Capitale et ses régions, mercredi 13 août 1997, p. A5 / Bellechasse
Le curé de Saint-Damien roulé par un fraudeur / Dumas, Hugo
Un curé de Saint-Damien-de-Buckland, voulant jouer les bons samaritains, s'est fait rouler pour plus de 1000 $ par un escroc en cavale, qui pourrait facilement répéter son astucieux manège ailleurs dans la province.
Le fraudeur s'est présenté au presbytère de Saint-Damien, le jeudi 7 août, en annonçant au prêtre que sa voiture éprouvait de gros ennuis mécaniques. L'escroc a ensuite raconté que son père allait lui déposer immédiatement une somme d'argent pour couvrir les frais de réparation, mais qu'il ne disposait pas d'un compte épargne dans la région. Le curé lui a donc donné le folio de son propre compte, en demandant au fraudeur de revenir le voir quand le fric serait déposé. Ils iraient alors le retirer ensemble.
Faux chèque :
Le fraudeur s'est ensuite rendu dans la caisse populaire d'une autre municipalité et a fait un faux chèque, au nom du curé de Saint-Damien, qu'il a déposé dans le compte du prêtre. Le filou est ensuite retourné au presbytère. Le curé a constaté qu'il y avait effectivement une somme supplémentaire dans son compte, donnant l'impression que le supposé père avait fait le dépôt promis. Le prêtre a immédiatement retiré le montant et l'a remis au conducteur à la voiture brisée. Il croyait alors avoir fait sa bonne action de la journée. Ce n'est que quelques heures plus tard que la caisse a constaté l'erreur. Trop tard, le fraudeur était déjà loin.
Dans cette histoire, le suspect est âgé d'environ 28 ans, pèse 68 kilos et mesure 1 m70. Ses cheveux et ses yeux sont bruns. «C'est un beau parleur. Il va sûrement répéter son petit manège ailleurs, puisque ça marche», avertit le porte-parole de la Sûreté du Québec, Richard Gagné. Toute information pouvant aider à l'arrestation de ce fraudeur peut être communiquée au poste de la Sûreté du Québec de votre région.
Article 4
Sud Ouest (site web) / Mercredi 28 décembre 2011
Le Tropéen doit faire une croix sur son calvaire / Thomas Mankowski
Deux ans après son érection, le tribunal de Bordeaux réclame la disparition du Christ en croix offert par un natif du village. Le calvaire, don d'un octogénaire originaire de la commune et érigé sur un terrain communal, ne répond pas à la loi de 1905. (Photo Simon vaissière)
Saint-Eutrope-de-Born, au coeur d'un triangle Villeréal - Monflanquin - Cancon : 715 habitants, six églises, et trois calvaires dont un qui n'a pas usurpé son nom.
Le 30 novembre dernier, le tribunal administratif de Bordeaux a ordonné la disparition du Christ en croix érigé il y a deux ans à l'entrée du hameau de Saint-Eutrope ; son érection ne répond pas à la loi de séparation de l'Église et de l'État de 1905. L'histoire pourrait être un grand classique de 106 ans de cohabitations républico-catholiques parfois sensibles. Sauf que cette fois, le village a préféré laisser la calotte à Peppone et la cocarde à Don Quichotte.
« Ça part d'une bonne action et on trouve encore des gens pour râler au tribunal. Il y a de quoi être amer », peste René Ortyl, le maire.
Aujourd'hui, le tribunal lui reproche d'avoir accepté au nom de la commune le don de Pierre Clerc (ça ne s'invente pas) et réclame de l'édile qu'il fasse le nécessaire pour faire disparaître le présent du terrain communal où il a été érigé.
Le cadeau empoisonné :
Aujourd'hui âgé de 88 ans, le donateur est un natif de la commune qui vit aujourd'hui entre l'Espagne et le Passage-d'Agen. Avec les années, ses proches le disent de plus en plus attaché à ses racines et désireux de faire profiter de sa fortune.
En 2008, il a écrit au maire, lui confiant que son « grand plaisir serait de remettre la croix debout », celle qui se trouvait jadis face à l'école communale où enseignait feue son épouse. L'ancienne croix, dans un tel état de vétusté, a été descendue en 1967, jamais restaurée et d'ailleurs trop abîmée pour l'être. En 2009, la commune a inauguré en grande pompe la nouvelle croix, cadeau qui s'est rapidement révélé empoisonné.
Le recours au tribunal qui vient de sonner le glas à la croix a été déposé par Jeanne Veysset, une Tropéenne domiciliée dans l'école transformée en habitation et, pour l'anecdote, ancienne membre du conseil paroissial. « Il faut croire qu'elle n'a pas apprécié de ne pas être consultée », suppose un riverain. Sollicitée, la dame n'a pas souhaité s'exprimer mais dans sa lettre à la justice, elle ne cache pas avoir été « furieuse d'avoir été mise devant le fait accompli ».
Religieux ou patrimonial ?
« J'ai cru bien faire en acceptant ce don, je n'allais pas faire le tour de toutes les maisons », se défend le premier magistrat pour qui, ce calvaire tient plus du présent patrimonial que religieux. « Tous les anciens se souviennent de cette croix. Tout le monde l'a connue, tout le monde l'a vue. Elle fait partie du patrimoine rural et la plupart de mes administrés étaient contents de retrouver ce souvenir. »
Pas sûr pour la plaignante. Qui a fait part au tribunal de son étonnement, estimant que si elle comptait tant, il n'aurait pas fallu quarante ans pour la voir ressusciter.
L'histoire ne semble pas tenir son point final. Un appel serait très sérieusement envisagé. Et si la statue de Jésus n'est plus visible sur le bois, ce n'est pas par résignation mais parce qu'il a été décroché juste avant que la décision de justice pour être repeinte.
Le conflit ne semble pas avoir altéré la générosité du donateur : Pierre Clerc envisagerait d'offrir un columbarium à son village afin que, l'heure venue, ses cendres puissent être conservées dans son village natal.
Nous avons consulté la base Europresse qui répertorie de nombreux articles de journaux canadiens et européens. Quelques histoires correspondent à votre cas de figure. Nous en publions ici quatre et vous invitons à venir consulter cette base de données à partir d’un poste de la Bibliothèque municipale de Lyon.
Article 1
Aujourd'hui en France – Vivre mieux, jeudi 1 janvier 2009, p. 9
Santé / Les médicaments inutilisés seront incinérés / Laure Pelé
Consciencieusement, vous rapportez vos médicaments non utilisés à la pharmacie, en vous disant que ce geste va permettre à des enfants africains d'être soignés ? A partir d'aujourd'hui, c'est fini. Les médicaments non utilisés (MNU) et non périmés ne seront plus envoyés dans les pays du tiers-monde, ils seront incinérés. Sur décision du Parlement en 2007, les MNU feront tous l'objet d'une « valorisation énergétique » et seront brûlés dans des unités récupérant l'énergie et « équipées de traitements de fumées conformes à la réglementation », précise Cyclamed, un système mis en place en 1993 par l'industrie pharmaceutique, qui a récemment pris du plomb dans l'aile avec l'affaire de pharmaciens peu scrupuleux qui revendaient les vieilles boîtes. D'humanitaire, ce geste devient donc aujourd'hui « vert » et écoresponsable. Au grand dam des associations comme Pharmacie humanitaire internationale (anciens Pharmaciens sans frontières), l'Ordre de Malte ou encore Terre d'Amitié, qui se voient privés de leur manne. « Ils ont utilisé des faux prétextes pour casser notre système, se plaint Patrick Angely, secrétaire général de cette dernière association. On a entendu dire qu'on déstabilisait les marchés locaux, que les médicaments qu'on envoyait étaient inadaptés... C'est faux ! » Mardi, Patrick Angely a fait partir ses deux derniers kilos de médicaments en Ethiopie chez les soeurs de mère Teresa. « Cette bonne action est aujourd'hui criminelle ! Des injections nutritives vont pourtant sauver des gosses en état de dénutrition très grave... »
« Pourquoi détruire quelque chose d'utile et qui ne coûte rien ? »
Chaque année, les associations envoyaient ainsi vers l'Afrique essentiellement, mais aussi les pays de l'Est, le Viêt Nam et le Cambodge, entre 300 et 400 t de remèdes, des antibiotiques, des antidiarrhée, des suppléments multivitaminés et des corticoïdes. « Seulement des boîtes impeccables et jamais périmées. Pourquoi détruire quelque chose d'utile et qui ne coûte rien ? » Une procédure de remplacement a été mise en place par les responsables de la santé. L'Etat financera désormais l'achat de médicaments pour les associations travaillant sur la France pour les plus défavorisés, comme le Samu social, la Croix-Rouge, Emmaüs... Une enveloppe de 1,5 million d'euros a été déboursée et c'est l'association Pharmacie humanitaire internationale qui achètera des médicaments neufs et fournira pour les autres associations. Mais pour celles qui travaillent sur l'étranger, c'est plus compliqué. Le ministère des Affaires étrangères, qui est en charge de l'approvisionnement du tiers-monde, prévoit un système de « demandes de subventions pour des projets comportant une composante dons de médicaments ». L'Ordre de Malte, qui distribue des médicaments dans des pays du Sud en fonction de demandes et non sur projet, s'estime contraint de trouver de lui-même « de nouveaux financements » et regrette « la chaîne brisée de la solidarité ».
Article 2
Les Nouvelles Saint-Laurent / Post Mont-Royal / Dimanche 21 mars 2004
Valise volée dans auto
Un citoyen a été victime de sa bonne action le 4 mars alors qu'il venait de se garer aux Galeries Saint-Laurent. En effet, deux hommes de 20 ans, de race noire, attendent qu'il sorte de son véhicule pour lui demander de leur prêter son cric afin de changer un pneu crevé sur leur propre véhicule, un Honda Accord vieux modèle de couleur foncée (brune ou noire) avec les fenêtres teintées. Le citoyen ouvre alors le coffre arrière pour chercher l'outil mais les deux individus remarquent la présence d'une valise (et de deux caisses de bières). Le bon samaritin entre au magasin vers 12h au moment où les deux hommes ont fini la réparation et quittent les lieux après lui avoir remis le cric. Mais il s'aperçoit à son retour une heure plus tard que la vitre arrière de sa voiture est brisée et que le contenu de son coffre arrière a été volé. Il fait aussi rapidement le lien avec les deux hommes qu'il venait d'aider.
Article 3
Le Soleil / La Capitale et ses régions, mercredi 13 août 1997, p. A5 / Bellechasse
Le curé de Saint-Damien roulé par un fraudeur / Dumas, Hugo
Un curé de Saint-Damien-de-Buckland, voulant jouer les bons samaritains, s'est fait rouler pour plus de 1000 $ par un escroc en cavale, qui pourrait facilement répéter son astucieux manège ailleurs dans la province.
Le fraudeur s'est présenté au presbytère de Saint-Damien, le jeudi 7 août, en annonçant au prêtre que sa voiture éprouvait de gros ennuis mécaniques. L'escroc a ensuite raconté que son père allait lui déposer immédiatement une somme d'argent pour couvrir les frais de réparation, mais qu'il ne disposait pas d'un compte épargne dans la région. Le curé lui a donc donné le folio de son propre compte, en demandant au fraudeur de revenir le voir quand le fric serait déposé. Ils iraient alors le retirer ensemble.
Faux chèque :
Le fraudeur s'est ensuite rendu dans la caisse populaire d'une autre municipalité et a fait un faux chèque, au nom du curé de Saint-Damien, qu'il a déposé dans le compte du prêtre. Le filou est ensuite retourné au presbytère. Le curé a constaté qu'il y avait effectivement une somme supplémentaire dans son compte, donnant l'impression que le supposé père avait fait le dépôt promis. Le prêtre a immédiatement retiré le montant et l'a remis au conducteur à la voiture brisée. Il croyait alors avoir fait sa bonne action de la journée. Ce n'est que quelques heures plus tard que la caisse a constaté l'erreur. Trop tard, le fraudeur était déjà loin.
Dans cette histoire, le suspect est âgé d'environ 28 ans, pèse 68 kilos et mesure 1 m70. Ses cheveux et ses yeux sont bruns. «C'est un beau parleur. Il va sûrement répéter son petit manège ailleurs, puisque ça marche», avertit le porte-parole de la Sûreté du Québec, Richard Gagné. Toute information pouvant aider à l'arrestation de ce fraudeur peut être communiquée au poste de la Sûreté du Québec de votre région.
Article 4
Sud Ouest (site web) / Mercredi 28 décembre 2011
Le Tropéen doit faire une croix sur son calvaire / Thomas Mankowski
Deux ans après son érection, le tribunal de Bordeaux réclame la disparition du Christ en croix offert par un natif du village. Le calvaire, don d'un octogénaire originaire de la commune et érigé sur un terrain communal, ne répond pas à la loi de 1905. (Photo Simon vaissière)
Saint-Eutrope-de-Born, au coeur d'un triangle Villeréal - Monflanquin - Cancon : 715 habitants, six églises, et trois calvaires dont un qui n'a pas usurpé son nom.
Le 30 novembre dernier, le tribunal administratif de Bordeaux a ordonné la disparition du Christ en croix érigé il y a deux ans à l'entrée du hameau de Saint-Eutrope ; son érection ne répond pas à la loi de séparation de l'Église et de l'État de 1905. L'histoire pourrait être un grand classique de 106 ans de cohabitations républico-catholiques parfois sensibles. Sauf que cette fois, le village a préféré laisser la calotte à Peppone et la cocarde à Don Quichotte.
« Ça part d'une bonne action et on trouve encore des gens pour râler au tribunal. Il y a de quoi être amer », peste René Ortyl, le maire.
Aujourd'hui, le tribunal lui reproche d'avoir accepté au nom de la commune le don de Pierre Clerc (ça ne s'invente pas) et réclame de l'édile qu'il fasse le nécessaire pour faire disparaître le présent du terrain communal où il a été érigé.
Le cadeau empoisonné :
Aujourd'hui âgé de 88 ans, le donateur est un natif de la commune qui vit aujourd'hui entre l'Espagne et le Passage-d'Agen. Avec les années, ses proches le disent de plus en plus attaché à ses racines et désireux de faire profiter de sa fortune.
En 2008, il a écrit au maire, lui confiant que son « grand plaisir serait de remettre la croix debout », celle qui se trouvait jadis face à l'école communale où enseignait feue son épouse. L'ancienne croix, dans un tel état de vétusté, a été descendue en 1967, jamais restaurée et d'ailleurs trop abîmée pour l'être. En 2009, la commune a inauguré en grande pompe la nouvelle croix, cadeau qui s'est rapidement révélé empoisonné.
Le recours au tribunal qui vient de sonner le glas à la croix a été déposé par Jeanne Veysset, une Tropéenne domiciliée dans l'école transformée en habitation et, pour l'anecdote, ancienne membre du conseil paroissial. « Il faut croire qu'elle n'a pas apprécié de ne pas être consultée », suppose un riverain. Sollicitée, la dame n'a pas souhaité s'exprimer mais dans sa lettre à la justice, elle ne cache pas avoir été « furieuse d'avoir été mise devant le fait accompli ».
Religieux ou patrimonial ?
« J'ai cru bien faire en acceptant ce don, je n'allais pas faire le tour de toutes les maisons », se défend le premier magistrat pour qui, ce calvaire tient plus du présent patrimonial que religieux. « Tous les anciens se souviennent de cette croix. Tout le monde l'a connue, tout le monde l'a vue. Elle fait partie du patrimoine rural et la plupart de mes administrés étaient contents de retrouver ce souvenir. »
Pas sûr pour la plaignante. Qui a fait part au tribunal de son étonnement, estimant que si elle comptait tant, il n'aurait pas fallu quarante ans pour la voir ressusciter.
L'histoire ne semble pas tenir son point final. Un appel serait très sérieusement envisagé. Et si la statue de Jésus n'est plus visible sur le bois, ce n'est pas par résignation mais parce qu'il a été décroché juste avant que la décision de justice pour être repeinte.
Le conflit ne semble pas avoir altéré la générosité du donateur : Pierre Clerc envisagerait d'offrir un columbarium à son village afin que, l'heure venue, ses cendres puissent être conservées dans son village natal.
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