Question d'origine :
Avez vous de la documentation sur cette église ?
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 15/02/2016 à 16h07
L’église de Bouligneux est dédiée au pape saint Marcel que l’on vénérait dans toute la Dombes pour la protection du bétail. La façade est classée, faite d’éléments romans remployés, comportant une nette influence de l’art brionais. Les jambages du portail en plein cintre comprennent des colonnes coiffées par des chapiteaux à crossettes de feuillage d’un type corinthien curieusement déformé : seules subsistent de grandes volutes attachées entre elles par un lien, la corbeille se réduisant à un seul rang de feuilles non dentelées. Au-dessus, de petits médaillons ornent les faces de l’abaque un peu lourde : on y retrouve les dés classiques en Dombes, à raison de trois par face. Sous le chapiteau, l’astragale fait partie du fût. Une archivolte ornée de palmettes à feuilles d’acanthe surmonte le portail ; le linteau, lui, est moderne…
Dans le bas de la façade, une plaque de pierre porte en lettres onciales une énigmatique inscription du XIIIe siècle en « langue vulgaire ». Guigue et Allmer qui l’ont relevée et identifiée en ont proposé une traduction : « Après 1230 ajoutés 24 ans, il arriva à celui qui repose ici de retourner d’où il vint ». Sans doute s’agit-il très simplement de l’épitaphe d’un jeune chevalier de 24 ans…
La nef unique, surmontée d’une voûte en bois, ne présente aucun intérêt archéologique… elle est flanquée de deux chapelles : à gauche, du côté de l’Evangile, la chapelle des seigneurs de Bouligneux, fondée le 25 septembre 1406 par Pierre de la Palud, ainsi que le relate, à droite de l’entrée, une inscription lapidaire… Sur une dalle plate devant l’autel sont gravées au trait les effigies du fondateur, Pierre de la Palud et de son épouse Anne de Montcheny… La même chapelle porte à la clef d’une voûte en arêtes un Père éternel bénissant. Les culs de lampe des retombées portent des emblèmes des Evangélistes, remarquablement dessinés : ange, lion, taureau et aigle.
Du côté de l’Epître à droite, une autre chapelle du XVe siècle avec le remploi d’une piscine du XIVe siècle. L’autel comporte une petite crédence de style Renaissance, avec la coquille des pélerins. A signaler également un grand bénitier en vasque, d’une facture très sobre…
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