Question d'origine :
Bonjour, Est-il vrai que des camions-toupies du groupe Lafarge sont rincés dans la Seine ?
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 02/09/2020 à 07h55
Bonjour,
Vous confondez vraisemblablement avec le scandale qui, le premier septembre, a été relayé par tous les médias. Le cimentier Lafarge serait effectivement soupçonné de pollution de la Seine. Il ne laverait pas ses camions mais déverserait effectivement des substances nuisibles dans la Seine.
Le Figaro explique ainsi :
Selon Europe 1, sa centrale de béton de Bercy rejette délibérément des particules de ciment et des tiges de fibre plastique dans le fleuve. Le cimentier dément le caractère délibéré de cet événement. La mairie de Paris, elle, va porter plainte.
Le cimentier Lafarge se retrouve sous le feu des critiques. Selon les informations d'Europe 1, une de ses centrales de béton - située dans le quartier de Bercy, à Paris, au bord de la Seine - rejette délibérément des particules de ciment et des tiges de fibre plastique directement dans le fleuve.
Sur une vidéo d'une journaliste d'Europe 1, on peut voir de l'eau qui s'échappe d'une cuve Lafarge avant de se déverser dans la Seine.
« Clairement, c'est volontaire. Dans ces cuves, ce sont toutes les eaux et les restes de béton fabriqué dans la journée qui reviennent dans les camions en fin de journée. Ensuite, la société est censée traiter ses déchets », explique à nos confrères Jacques Lemoine, agent de développement de la Fédération interdépartementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique. C'est une équipe de sa fédération qui a fait cette découverte.
L'affaire devant la justice
Selon Europe 1, l'office français de la biodiversité - alertée de la situation -, a porté plainte. D'après nos confrères, suite à des constatations réalisées par la police, l'affaire a été transmise à la justice pour d'éventuelles poursuites. Joint par Le Figaro , l'office français de la biodiversité n'était, pour l'heure, pas en mesure de nous confirmer ce dépôt de plainte.
Contacté par l'AFP, le parquet de Paris a confirmé que l'office français de la biodiversité (OFB) avait constaté le 27 août une «suspicion de pollution de la Seine par une entreprise de travaux publics» . La justice a dans la foulée confié une enquête à l'OFB pour « déversement de substances nuisibles par personne morale », « jet ou abandon par personne morale de substances nuisibles » et « utilisation de produits phytosanitaires sans respecter les conditions d'utilisation ».
Lafarge dénonce une «malveillance»
Contactée par Le Figaro , l'entreprise Lafarge nous explique « comprendre l'émotion que suscite cet incident à la centrale à béton de Bercy, qui a été causé par une malveillance dont nous sommes victimes ». « L'écoulement concerne des eaux en dernière étape de recyclage. Dès que nous en avons eu connaissance, l'écoulement a été stoppé par des travaux de réparation immédiats », détaille l'entreprise.
Avant de poursuivre : « Le traitement des eaux du site de Bercy est réalisé en circuit fermé, n'occasionnant aucun rejet dans la Seine. Il fonctionne par décantation successive dans des bassins situés entre le point de déversement des camions et la fuite décelée lors de l'incident ».
Selon l'entreprise, « il s'agit d'un accident exceptionnel provoqué par un acte malveillant, pour lequel nous déposons plainte aujourd'hui » et « il est donc faux d'accuser notre entreprise de rejets qui pourraient être volontaires ».
Lafarge conclut : « Nous répétons que le fonctionnement normal de la centrale ne provoque aucun écoulement dans la Seine. La centrale à béton de Bercy, comme tous les autres équipements du groupe en France, répond strictement à toutes les exigences environnementales. Les actions de contrôle sur nos centrales vont cependant encore être renforcées. Concernant le site de Bercy nous proposerons aux pouvoirs publics une solution d'isolement supplémentaire du circuit de recyclage des eaux ».
L’Express – tout comme Le Point, Le Parisien, et bien d’autres encore – présente des information similaires :
Ce que l'on sait sur les rejets de béton d'une usine Lafarge dans la Seine
La mairie de Paris va porter plainte contre Lafarge-Holcim après des accusations selon lesquelles une usine du cimentier déverserait délibérément du béton dans la Seine.
C'est une usine située dans le quartier de Bercy, à l'est de Paris. Elle fait parler d'elle depuis ce mardi : selon une information d'Europe 1, une usine Lafarge rejette dans la Seine un mélange de particules de ciment, de liquides de traitement et des microfibres de plastique.
L'eau s'échappant de la cuve pourrait être confondue avec un ruisseau d'eau claire, mais il s'agit en fait d'un mélange liquide de particules de ciments et de tiges en plastique, qui coule en continu. "Clairement, c'est volontaire. Dans ces cuves, ce sont toutes les eaux et les restes de béton fabriqué dans la journée qui reviennent dans les camions en fin de journée. Ensuite, la société est censée traiter ses déchets", a expliqué à Europe 1 Jacques Lemoine, agent de développement de la Fédération interdépartementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique.
Enfin, les explications de L'Obs participent peut-être à la confusion et à l’information, à priori erronée, que les camions seraient directement lavés dans la Seine :
Sur les images, on voit un ruisseau d'eau claire évacué en continu depuis un camion toupie au nom de Lafarge . EXCLUSIF - En plein Paris, Lafarge déverse du béton dans la Seine Selon nos informations, le cimentier Lafarge rejette volontairement dans la Seine des eaux usées d'une de ses usines situées au bord du fleuve. Dans ces eaux, un mélange de particules de ciment, de liquides de traitement et des microfibres de plastique.
Tous ces journaux sont consultables via la base de données Europresse, disponible à la Bibliothèque municipale de Lyon
Vous confondez vraisemblablement avec le scandale qui, le premier septembre, a été relayé par tous les médias. Le cimentier Lafarge serait effectivement soupçonné de pollution de la Seine. Il ne laverait pas ses camions mais déverserait effectivement des substances nuisibles dans la Seine.
Le Figaro explique ainsi :
Selon Europe 1, sa centrale de béton de Bercy rejette délibérément des particules de ciment et des tiges de fibre plastique dans le fleuve. Le cimentier dément le caractère délibéré de cet événement. La mairie de Paris, elle, va porter plainte.
Le cimentier Lafarge se retrouve sous le feu des critiques. Selon les informations d'Europe 1, une de ses centrales de béton - située dans le quartier de Bercy, à Paris, au bord de la Seine - rejette délibérément des particules de ciment et des tiges de fibre plastique directement dans le fleuve.
Sur une vidéo d'une journaliste d'Europe 1, on peut voir de l'eau qui s'échappe d'une cuve Lafarge avant de se déverser dans la Seine.
« Clairement, c'est volontaire. Dans ces cuves, ce sont toutes les eaux et les restes de béton fabriqué dans la journée qui reviennent dans les camions en fin de journée. Ensuite, la société est censée traiter ses déchets », explique à nos confrères Jacques Lemoine, agent de développement de la Fédération interdépartementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique. C'est une équipe de sa fédération qui a fait cette découverte.
L'affaire devant la justice
Selon Europe 1, l'office français de la biodiversité - alertée de la situation -, a porté plainte. D'après nos confrères, suite à des constatations réalisées par la police, l'affaire a été transmise à la justice pour d'éventuelles poursuites. Joint par Le Figaro , l'office français de la biodiversité n'était, pour l'heure, pas en mesure de nous confirmer ce dépôt de plainte.
Contacté par l'AFP, le parquet de Paris a confirmé que l'office français de la biodiversité (OFB) avait constaté le 27 août une «suspicion de pollution de la Seine par une entreprise de travaux publics» . La justice a dans la foulée confié une enquête à l'OFB pour « déversement de substances nuisibles par personne morale », « jet ou abandon par personne morale de substances nuisibles » et « utilisation de produits phytosanitaires sans respecter les conditions d'utilisation ».
Lafarge dénonce une «malveillance»
Contactée par Le Figaro , l'entreprise Lafarge nous explique « comprendre l'émotion que suscite cet incident à la centrale à béton de Bercy, qui a été causé par une malveillance dont nous sommes victimes ». « L'écoulement concerne des eaux en dernière étape de recyclage. Dès que nous en avons eu connaissance, l'écoulement a été stoppé par des travaux de réparation immédiats », détaille l'entreprise.
Avant de poursuivre : « Le traitement des eaux du site de Bercy est réalisé en circuit fermé, n'occasionnant aucun rejet dans la Seine. Il fonctionne par décantation successive dans des bassins situés entre le point de déversement des camions et la fuite décelée lors de l'incident ».
Selon l'entreprise, « il s'agit d'un accident exceptionnel provoqué par un acte malveillant, pour lequel nous déposons plainte aujourd'hui » et « il est donc faux d'accuser notre entreprise de rejets qui pourraient être volontaires ».
Lafarge conclut : « Nous répétons que le fonctionnement normal de la centrale ne provoque aucun écoulement dans la Seine. La centrale à béton de Bercy, comme tous les autres équipements du groupe en France, répond strictement à toutes les exigences environnementales. Les actions de contrôle sur nos centrales vont cependant encore être renforcées. Concernant le site de Bercy nous proposerons aux pouvoirs publics une solution d'isolement supplémentaire du circuit de recyclage des eaux ».
L’Express – tout comme Le Point, Le Parisien, et bien d’autres encore – présente des information similaires :
Ce que l'on sait sur les rejets de béton d'une usine Lafarge dans la Seine
La mairie de Paris va porter plainte contre Lafarge-Holcim après des accusations selon lesquelles une usine du cimentier déverserait délibérément du béton dans la Seine.
C'est une usine située dans le quartier de Bercy, à l'est de Paris. Elle fait parler d'elle depuis ce mardi : selon une information d'Europe 1, une usine Lafarge rejette dans la Seine un mélange de particules de ciment, de liquides de traitement et des microfibres de plastique.
L'eau s'échappant de la cuve pourrait être confondue avec un ruisseau d'eau claire, mais il s'agit en fait d'un mélange liquide de particules de ciments et de tiges en plastique, qui coule en continu. "Clairement, c'est volontaire. Dans ces cuves, ce sont toutes les eaux et les restes de béton fabriqué dans la journée qui reviennent dans les camions en fin de journée. Ensuite, la société est censée traiter ses déchets", a expliqué à Europe 1 Jacques Lemoine, agent de développement de la Fédération interdépartementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique.
Enfin, les explications de L'Obs participent peut-être à la confusion et à l’information, à priori erronée, que les camions seraient directement lavés dans la Seine :
Tous ces journaux sont consultables via la base de données Europresse, disponible à la Bibliothèque municipale de Lyon
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