Question d'origine :
j'ai vu une montre gousset doree (je ne pense pas qu'elle etait en or ) et a l'interieur sur le couvercle etait grave une une figurine genre pasteur grande barbe et etait grave " metal scientifique" qu'estce que c'est
merci de votre reponse et le travail que vous faite vous devriez etre decores
a plus ramses
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 10/05/2006 à 11h56
Nous n'avons pas trouvé la signification exacte de l'expression "métal scientifique" et nous vous proposons plusieurs hypothèses :
- Le terme "scientifique " était peut être adjoint à "métal" pour faire pendant à la notion de "métal précieux" au moment de l'industrialisation de la fabrication au 19e siècle et donner confiance aux clients
- Peut-être l'expression désignait-elle un alliage utilisé au 19e siècle.
Le site WorldTempus propose une Histoire des montres en acier qui est très documentée :
L'avènement de l'ère industrielle à la fin du 19ème siècle a radicalement changé les conditions de travail, comme les techniques de production. Ses conséquences ont été spectaculaires dans le domaine de l'horlogerie, sur le marché des montres en particulier, dont le prix s'est considérablement démocratisé. Alors que les montres de qualité, réservées à l'aristocratie et à une certaine bourgeoisie, étaient toujours fabriquées en petites séries par des artisans d'élite, les horaires rigoureux imposés par le travail en usines et le développement du chemin de fer, ont rendu l'usage des montres, indispensable à l'ensemble de la population. Enfin, avec la guerre de 1870 et les campagnes coloniales, qui se sont déroulées jusqu'à la Grande Guerre de 1914-1918, il fallut équiper tous les militaires de montres purement utilitaires, robustes et fiables, produite à bas prix en très grandes séries.
Les montres en acier bruni firent donc leur apparition et leur production s'est développée, peu après la fin de la Guerre de 1870. En raison en premier lieu, des charges considérables, engendrées par le contrôle des métaux précieux, le prix des montres en or étant devenu excessif. Ainsi en 1907, une montre de 30 grammes, commercialisée par Venot Frères et Cie., était vendue en or au prix de 320 francs, alors que la même montre, en acier ou en nickel, ne valait alors que 42 francs.
Par ailleurs, les contraintes protectionnistes des Douanes, la lutte contre la contrebande, les règlements tatillons des Postes, interdisant les envois d'objets de valeur, entravèrent considérablement le commerce des montres de métal précieux, tout en favorisant celui des montres en métal, qui pouvaient alors circuler librement et qui n'étaient pas taxées.
L'usage de la montre par ailleurs, s'étendant désormais, à toutes les classes de la société, toutes les conditions étaient réunies, pour que la production industrielle d'une ' montre de prolétaire ' puisse se développer dès 1868. Cette production a aussi été grandement favorisée par l'essor de la sidérurgie française, résultant de l'introduction de nouvelles méthodes de production et de traitement de l'acier._
L'industrialisation du façonnage a permis de réduire prodigieusement les coûts de production, par rapport à la fabrication, alors pratiquement artisanale, des boîtiers en métal précieux. Il en résulta des écarts de prix considérables, entre le prix des boîtes en acier et celui des boîtes en or. Se substituant progressivement au travail à domicile, le développement des manufactures d'horlogerie dotées d'un outillage perfectionné, a permis la production des mouvements de montres en grande quantité, avec une main d'œuvre de moins en moins qualifiée. Leur prix de revient a pu ainsi, être aussi diminué, dans de larges proportions.
Dans un même temps, avec l'invention du remontage au pendant et sa généralisation grâce aux perfectionnements introduits par Adrien Philippe dans ce domaine (1844), et les progrès importants apportés aux méthodes de fabrication des mouvements, par les travaux de Pierre Frédéric Ingold (1855) et de Georges Frédéric Roskopf (1868) et, la production des boîtes de montres, a du être entièrement reconsidérée.
L'usage de l'argentan, et autres métaux blancs, alliages de fer, de nickel, de cuivre ou de zinc, a permis de réduire prodigieusement les coûts et les temps de production, par rapport à la fabrication traditionnelle, jusqu'alors pratiquement artisanale, des boîtiers en métal précieux. Ces métaux présentaient en effet l'avantage de se façonner aisément et de bien résister à l'oxydation, ils étaient en revanche relativement fragiles, malléables, sensibles à l'usure et à la déformation.
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