Est-ce que les grandes marques exploitent leurs ouvriers et des enfants ?

Bonjour,

En mars 2020, de nombreux titres de presse se sont faits l’écho des conclusions d’un rapport émanant d’un groupe d’experts australiens. Ce rapport pointait les pratiques contestables de plusieurs dizaines de grandes marques de l’industrie textile, électronique ou encore automobile. En effet, certaines usines chinoises qui fournissent ces grandes marques auraient recours au travail forcé de personnes issues de la minorité musulmane ouïghoure. Pour en savoir plus, nous vous invitons à vous reporter aux articles de presse suivants:

• Apple, Nike, Adidas, Bosch, Alstom… 83 grandes marques liées au travail forcé des Ouïghours en Chine. Le Parisien, 02 mars 2020
• Apple, Nike, BMW, Alstom, Lacoste... 83 grandes marques liées au travail forcé des Ouïghours en Chine, selon une ONG. Marianne, 02 mars 2020
• H&M rompt ses liens avec un fournisseur chinois accusé d’exploiter des travailleurs ouïghours. L’Obs, 16 septembre 2020

Les marques attaquées ont réagi différemment à ces accusations. Face à l’appel des OGN à boycotter les fournisseurs chinois de coton exploitant la population ouïghoure, certaines marques se sont engagées à ne plus travailler avec les usines incriminées quand d’autres font la sourde oreille. Sur ce sujet, vous pouvez consulter les articles de presse suivants:

• Zara, Lacoste, Nike… les géants du vêtements attaqués sur le travail forcé des Ouïghours. Capital, le 19 janvier 2021
• Quelles sont les marques de mode engagées contre le travail forcé des Ouïghours ? La Dépêche, le 25 mars 2021
• Nike et Coca veulent continuer les importations de produits fabriqués de force par les Ouïgours en Chine. France Inter, le 30 novembre 2020.

Le monde politique a également réagi contre le travail forcé. Ainsi, la Commission européenne envisage-t-elle de «proposer que soit interdite dans l'Union européenne la vente de produits issus du travail forcé». Les Etats-Unis travaillent actuellement sur une loi visant à «interdire les importations de produits en provenance de la région chinoise du Xinjiang».

Mais les accusations contre les grandes marques de fermer les yeux sur les conditions de travail indignes auxquelles leurs fournisseurs étrangers ont recours sont récurrentes. Le travail des enfants a été dénoncé à plusieurs reprises : en 2019 pour l’exploitation de l’huile de palme en Malaisie et en 2017 pour l’industrie du vêtement en Birmanie. En 2016, plusieurs grandes marques de prêt-à-porter avaient déjà été accusées d’exploiter les réfugiés syriens. Il y a une vingtaine d'années, le problème des conditions de travail des ouvriers étrangers d’usines qui exportent pour les industries occidentales faisait déjà scandale.