Je recherche le lien de parenté entre Etienne Guerrier et Jeanne Testut
Question d'origine :
Bonjour,
Je recherche le lien de parenté entre Etienne Guerrier, fondateur de la maladière de Bourg-en-Bresse en 1429 et Jeanne Testut qui en fit construire la chapelle vers 1430. Jeanne était-elle la femme ou la fille d'Etienne ?
Si vous avez des informations sur la maladière de Bourg-en-Bresse, je suis preneur.
Merci d'avance pour votre aide précieuse. Bien cordialement.
Bernard Valette
Réponse du Guichet
Jeanne Testut était la femme d’Etienne Guerrier fondateur de la Maladière de Bourg-en-Bresse. En 1432 elle dote l’établissement d’une chapelle sous le vocable de Notre-Dame et de saint Lazare.
Bonjour,
Voici un
Voici un large extrait d'un article paru dans l’ouvrage Bourg de A à Z sous la rubrique Les Maladières ou maladreries :
Outre les hôpitaux, il existait des lieux où l’on «entassait» les pestiférés, les galeux, les lépreux et tout ce «pauvre monde» souffrant de toutes les plaies de l’humanité. Il s’agissait des maladières appelées aussi maladreries, ladreries ou baraques.
Notre ville de Bourg possédait bien entendu de tels lieux. La première mention de la maladrerie date des années 1320-1326. Cent ans plus tard, un riche bourgeois de la cité, M. Etienne GUERRIER, avait fait un important don avant de construire ce lazaret. En 1432, sa veuve Jeanne Testut dotait cette maison d’une chapelle sous le vocable de Notre Dame et de saint Lazare. Cette maladière se situait dans le quartier appelé «quartier de la Plume». Elle occupait une grande partie des terrains où se sont élevés le lycée Marcelle Pardé et l’hôpital Sainte Madeleine. Le tout était entouré d’un cimetière. En 1930, en exécutant des travaux dans la cour nord de Sainte Madeleine, le long des bâtiments bordant l’avenue Alsace-Lorraine, on retrouva des tombes remontant probablement à cette époque. Cette grande maladrerie était complétée par de vastes terrains à cultures (jardins, pâturages, vergers). Il fallait bien subvenir et nourrir tout ce pauvre monde. Un recteur dirigeait et administrait la maison; il était nommé par les syndics. On vit même au milieu du XVe siècle un lépreux être à la tête de l’établissement. Du temps où la lèpre faisait rage, la réception d’un malade donnait lieu à tout un cérémonial. Le nouveau pensionnaire était attendu à la porte de Teynière par les syndics, le conseil de la ville et la population. Un cortège se formait pour se rendre à la chapelle, et on accompagnait le lépreux jusqu’à la limite de la clôture où l’on remettait au nouveau pensionnaire un manteau, un chapeau, des gants, un bâton et des cliquets.
Les lépreux avaient deux occupations principales; les travaux manuels et les quêtes. Les hommes étaient menuisiers, cordonniers, jardiniers, les femmes filaient le chanvre. En 1506, on ne comptait plus à la maladière de la «plume» que quelques lépreux. A la fin du XVIIe siècle la chapelle était en ruine et il ne subsistait plus de l’établissement qu’une grange. En 1548, la maladière fut réunie à l’hôpital Sainte-Marie.
Bonne journée.