Quelle est la place des femmes dans les sciences ?
Question d'origine :
Quelle est la place des femmes dans les sciences ? Pourquoi peu de jeunes filles dans les filières scientifiques ?
merci d avance
Réponse du Guichet
Les femmes sont (toujours!) trop peu représentées dans le domaine des sciences dures. Dans le monde, d'après l'ONU, moins de 30% des chercheurs et chercheuses sont des femmes. Et en France, selon l’Association fédérative nationale des étudiants universitaires scientifiques (AFNEUS), seules 29 % de filles occupent les bancs des écoles d’ingénieurs, 42 % pour les formations universitaires en sciences et ingénierie et 20 % dans les domaines de la physique, l’informatique ou les mathématiques.
Bonjour,
Les femmes sont (toujours!) trop peu représentées dans le domaine des sciences dures. Dans le monde, d'après l'ONU, moins de 30% des chercheurs et chercheuses sont des femmes. Et en France, selon l’Association fédérative nationale des étudiants universitaires scientifiques (AFNEUS), seules 29 % de filles occupent les bancs des écoles d’ingénieurs, 42 % pour les formations universitaires en sciences et ingénierie et 20 % dans les domaines de la physique, l’informatique ou les mathématiques. Comment l'expliquer ?
Commençons par un retour historique :
Les inégalités entre les hommes et les femmes dans les sciences ne datent pas d’hier. En Grèce Antique, de nombreuses femmes ont travaillé au côté de Pythagore sur l’étude de la philosophie naturelle, c’est-à-dire l’étude objective de la nature et de l’univers physique. Pourtant, tous les travaux étaient publiés sous le nom de Pythagore, il est impossible de savoir à quelle femme on peut attribuer des avancées scientifiques. Cependant, au Ier siècle av-JC, la contribution des femmes dans les recherches et les travaux est considérée avec beaucoup d'importance. A cette période, Marie La Juive, une des fondatrices de l’alchimie, créé plusieurs instruments de chimie comme le bain-marie et d’un type d’alambic.
Au Moyen Âge, la religion et la culture empêchent l’éducation et la participation des femmes dans les sciences malgré le succès de certaines. Les femmes sont écartées du travail artisanal car elles créent de la concurrence. En 1688, une loi leur interdit d’exercer ce type d’activité artisanale. Les couvents permettent pourtant aux femmes de recevoir une éducation et elles peuvent faire des recherches scientifiques. Au XIème siècle, les premières universités ouvrent leurs portes mais l’accès est interdit aux femmes.
Au XVIIIème siècle, les femmes prennent une importance en science et qui fait des progrès. Le Siècle des Lumières a permis à certaines femmes de prendre de l’importance et de marquer l’histoire. Par exemple, Emilie du Châtelet, qui a traduit un ouvrage de Newton et a été encouragée par Voltaire pour approfondir ses connaissances en physique et en mathématiques. C’est une des premières femmes scientifiques à avoir influencé son entourage et dont on ait conservé les écrits.
Au XIXème siècle, les sciences restent un domaine dans lequel les femmes sont peu représentées, cela vient du fait qu’elles sont exclues de l'enseignement scientifique mais petit à petit, elles gagnent de la place dans les sociétés et les institutions de cette époque. A cette période, les femmes étaient également jugées incompétentes pour comprendre les travaux scientifiques. Elles ne pouvaient avoir accès aux progrès scientifiques et aux recherches qu’à travers des discussions ou des ouvrages de vulgarisation scientifique qui leur étaient spécialement destinées.
La place des femmes dans les sciences a beaucoup évolué : de nombreuses femmes ont marqué l’histoire en apportant de grandes avancées scientifiques.
Marie Curie, scientifique d’origine polonaise, était cheffe de laboratoire au début des années 1900. En 1911, elle obtient un prix Nobel pour ses travaux en chimie. C’était une pionnière sur la recherche de la radioactivité. Mae C. Jeminson est la première femme astronaute afro-américaine. Avant d’entrer dans le programme spatial, elle était médecin et a travaillé en Sierra Leone et au Libéria. Il y a également Rosaland Franklin, une biologiste moléculaire qui a fait de grandes découvertes sur l’ADN, notamment sur sa structure à deux hélices. Cependant, elle n’a jamais été créditée pour sa découverte, car spoliée par Watson, Crick et Wilkins elle ne fera pas partie des nobellisés.
Source : La place des femmes dans la recherche scientifique, Echosciences Grenoble
Pourquoi, aujourd'hui encore, les femmes sont-elles si peu présentes ?
Des stéréotypes dès l’enfance…
Dès le plus jeune âge, les enfants sont confrontés aux stéréotypes qui ont une incidence dans toute leur scolarité. "Dès la naissance, on est orienté vers des images stéréotypées avec des jouets ‘pour filles’ ou ‘pour garçon’. Ce sont par exemple des poupées pour les filles, des Lego pour les garçons", note Nadine Halberstadt, présidente de l’association Femmes et Sciences qui a pour objectif de promouvoir les femmes dans le milieu scientifique et intervient également auprès des plus jeunes. Pour y remédier, une charte a été adoptée en 2019 afin de favoriser la mixité des jouets pour enfants et leur montrer in fine que "toutes les professions sont accessibles", que l’on soit une fille ou un garçon. Car tout au long de la scolarité, les clichés perdurent. Ainsi, souligne Nadine Halberstadt, si une élève est bonne en mathématiques, cela sera considéré comme normal et l’orientation vers des études scientifiques ou d’ingénieure ne lui sera pas forcément proposée. Alors qu’un garçon bon en mathématiques sera étiqueté "bon élève" et l’orientation en filière scientifique plus aisée. Si au lycée, filles et garçons sont à peu près nombreux dans les matières scientifiques, le fossé se creuse à l’université. En 2017, les filles n’étaient que 36% en sciences et 27% dans les formations d’ingénieurs. Le ministère de l'Enseignement supérieur avait fixé l'objectif de 40% d'étudiantes en sciences pour cette rentrée 2020 mais les chiffres ne sont pas encore connus...
Les filles se voient alors attribuer les rôles de "care" (le soin) et vont être plus nombreuses en biologie (60%) et les garçons sont davantage orientés vers la rationalité et donc majoritaires dans des matières comme la physique ou l’informatique. L’université américaine de Harvard a élaboré un test à ce sujet, pour démontrer la persistance des stéréotypes dans l’imaginaire de chacune et chacun qui veulent que les filles sont plus associées aux matières littéraires et les garçons aux sciences.
Nadine Halberstadt s’inquiète aussi du manque de filles dans des matières qui concernent pourtant l'avenir de la société toute entière, comme l’environnement ou l’intelligence artificielle. Peu nombreuses dans ce domaine, il n’y a aujourd’hui qu’un peu plus de 10% de femmes pour concevoir des algorithmes. Si bien qu’il en découle des biais et stéréotypes, comme l’expliquent Aude Berheim et Flora Vincent dans leur ouvrage "L’intelligence artificielle, pas sans elles". Il en va de même dans la recherche, la concentration d’hommes a pour effet d’avoir occulté pendant des années des problématiques spécifiques aux femmes, comme l’endométriose, les symptômes de l’infarctus chez la femme, les doses de médicaments…
… et qui se perpétuent tout au long de la carrière
Cette sous-représentation des femmes dans le milieu scientifique s’accentue dans le milieu professionnel. Elles ne forment que 8,4% des salariées dans les emplois en sciences ou d’ingénieures. D’une manière générale, dans la recherche, les femmes sont près de 30% dans le public et environ 20% dans le privé. Mais les chiffres varient fortement selon les matières. Ainsi, les enseignantes-chercheuses sont majoritaires en langues et littérature (62%) mais minoritaires par exemple en mathématiques et informatiques (23%).
Nadine Halberstadt évoque aussi le "tuyau percé", phénomène selon lequel plus on monte dans la hiérarchie moins les femmes sont présentes. Les maîtresses de conférences sont ainsi 44% mais les professeures d’université seulement 25%. L’association Femmes et Sciences rappelle que seul un brevet sur sept est déposé par une femme. Si rien ne change, la parité ne sera atteinte qu’en 2070. Les femmes sont également moins nombreuses à obtenir des grandes récompenses internationales. En mathématiques, il aura fallu attendre 2014 pour qu’une femme (la seule à ce jour), la mathématicienne iranienne Maryam Mirzakhani, décroche la médaille Fields. Au sujet du Nobel de chimie attribué pour la première fois cette année à un duo de femmes, la présidente de l’association Femmes et sciences Nadine Halberstadt estime que c’est la preuve que "lorsqu’on laisse les femmes travailler, elles peuvent faire des choses magnifiques".
Source : Sciences : les femmes toujours très sous-représentées en France, franceculture.fr
La généticienne Aude Bernheim et l'économiste Elyès Jouini, interviewés par Sciences et Avenir, plaident pour que les femmes investissent tous les domaines scientifiques. Voici un extrait de l'entretien :
Comment expliquer que les stéréotypes soient si forts dans les sociétés qui se veulent égalitaires ?
E.J. : Schématiquement, dans des sociétés traditionnelles, les normes de genre sont pour les femmes de rester à la maison et pour les hommes de travailler, les premières n'étant pas appelées à faire des études supérieures : la différenciation est verticale. En revanche, dans les pays plus égalitaires et développés, les normes sociales et les normes de genre [qui stipulent les rôles sociaux assignés à chaque sexe], ne disparaissent pas, mais se reconfigurent : elles deviennent des différenciations horizontales qui s'opèrent plutôt sur le champ disciplinaire. "Les femmes sont quand-même mieux à leur place dans les études littéraires et les hommes à leur place dans les études scientifiques !" Cette reconfiguration est plus subtile, difficile à identifier et à dépasser.
L'absence de femmes aurait des conséquences sur les sciences elles-mêmes, selon l'Union européenne. En quoi serait-il innovant d'intégrer davantage de chercheuses ?
A. B. : Une des raisons très convaincante est que les personnes qui font la science la font aussi pour elles-mêmes, s'intéressent à ce qui va les concerner. Voyez la fécondation : on s'est longtemps focalisés sur la course, la compétition entre les spermatozoïdes, on a négligé le rôle de l'ovule ou des ovocytes et pris des décennies de retard ! Nos stéréotypes, la façon dont nous pensons influencent les questions de recherche et la façon dont on va les résoudre. En santé, les études sont menées uniquement sur les rats mâles, plus faciles à étudier parce que les femelles ont des cycles hormonaux. C'est absurde : dans la vraie vie, c'est le cas aussi des femmes. Pour les maladies cardiaques, on a aussi tardivement découvert qu'elles avaient des symptômes très différents, méconnus. Si l'on prend en compte la différence de sexes et de genre, cela nourrit la recherche. Et c'est une problématique essentielle sur le Covid-19. Il y a beaucoup plus d'hommes qui meurent. Pourquoi ? Est-ce uniquement une question de genre, dans la façon dont les gens interagissent, prennent plus de risques, sont plus exposés ? Ou est-ce une question de sexe, avec des systèmes immunitaires réagissant différemment ? Selon une étude de 2017, les équipes mixtes prennent plus en compte la dimension du sexe et du genre dans la recherche. Avec 30% de femmes seulement en sciences, on avance beaucoup moins vite.
E. J. : C'est une question d'efficacité sociale. Si la moitié de la population s'autocensure, on perd des forces vives qui, du coup, vont se retrouver dans d'autres domaines où elles ne sont peut-être pas les plus douées. Et dans le champ scientifique, on accueille des personnes qui ne sont plus forcément les meilleures. Le discours des sciences, longtemps tourné vers la guerre, la conquête a certainement été modelé par l'absence de femmes. Quant à celles qui y ont travaillé, elles ont longtemps été invisibilisées au profit des hommes.
[...] Faut-il instaurer des quotas ?
E. J. : Mon équipe a un travail en cours de publication, qui montre que, non seulement les filles choisissent moins les filières scientifiques que les garçons, mais que de surcroît, elles tiennent moins compte de leur niveau. En d'autres termes, ce ne sont pas forcément les meilleures qui y vont. Il faut être extrêmement attentif, si on met en place des quotas, à vraiment pousser en avant celles qui sont le plus à même de réussir dans ces filières, et pas seulement celles qui ont entendu parler de ces dispositifs de discrimination positive. Le plus important est vraiment de lutter contre les stéréotypes.
A. B. : Cela passe par la médiatisation des travaux de femmes, la mise en avant de modèles. Un problème est que ces dernières ont tendance à moins se mettre en avant. Quand elles ne sont tout simplement pas effacées, comme lors de la crise du Covid-19, où les télévisions ont fait quasi exclusivement appel à des hommes. Les rares femmes qui se sont exprimées, comme l'infectiologue Karine Lacombe, ont vécu un déferlement d'injures et menaces sexistes. Cela peut décourager les plus motivées. Les institutions ne peuvent seules régler le problème. Heureusement, les associations sont de plus en plus nombreuses à jouer un rôle majeur, en mettant en place des mentorats, délivrant des prix. Leur investissement peut changer la donne.
Source : La science a besoin de plus de femmes
(article disponible dans son intégralité pour les abonnés de la BmL via Cafeyn)
Comment remédier à cette situation ? La chercheuse Isabelle Pianet, présidente de l'association Femmes et sciences, apporte des pistes dans cet entretien : Les femmes sous-représentées dans les domaines scientifiques :
Comment changer les préjugés ?
Lorsque l’association Femmes & Sciences intervient dans les collèges et les lycées, on raconte nos parcours, nos métiers en tant que chercheuses et femmes scientifiques. Leur faire entendre que c’est possible, c’est déjà beaucoup. Nous formons aussi les enseignants à éviter les stéréotypes, qu’ils reproduisent malgré eux.
Lorsque les femmes parviennent à se faire une place, y a-t-il un problème de légitimité par rapport à leurs pairs ?
Le plafond de verre existe dans certaines disciplines. Dans les milieux où il y a peu de femmes comme les maths ou la physique, elles sont très sollicitées et peuvent occuper des postes importants. À l’inverse, en chimie, alors qu’il y a 50 % de filles jusqu’au master, elles sont ensuite moins nombreuses dans le monde professionnel et celles qui occupent des postes à hautes responsabilités ne sont pas représentées à hauteur de leur proportion.
Pourquoi ?
D’une part, les femmes n’osent pas toujours postuler. Nous organisons des séances de coaching pour les chercheuses et les doctorantes ou post-doctorantes afin de leur apporter des idées, les pousser à postuler et leur donner confiance en elles. D’autre part, les critères de sélection utilisés pour les promotions dans le milieu de la recherche sont des critères qui favorisent davantage les hommes.
La France est-elle un mauvais élève dans le domaine ?
C’est un problème mondial, mais la France n’est pas un bon élève. Dans le monde, on compte 30 % de femmes dans les disciplines scientifiques, 27 % en France. Dans une enquête datant de 2000 au niveau européen, la France était en avant-dernière position dans le classement en termes d’égalité. J’espère que l’on a progressé.
Citons également les recommandations extraites du Rapport d'information fait au nom de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes sur les femmes et les sciences :
Recommandation n° 1 : Renforcer et développer la formation initiale des enseignants dans les ESPE à l’égalité entre les filles et les garçons en insistant sur la déconstruction des stéréotypes. À cette fin, rédiger une circulaire d’application détaillant le volume et le contenu de cette formation à l’égalité.
Recommandation n° 2 : Proposer et développer une offre de formation continue en direction de l’ensemble des personnels éducatifs (enseignants, conseillers d’orientation, chefs d’établissement) sur la thématique de l’égalité entre les filles et les garçons et les stéréotypes de genre. Prévoir notamment une formation en ligne comme les MOOC.
Recommandation n° 3 : Installer dans chaque ESPE un référent pour les questions d’égalité entre les filles et les garçons sur le modèle des chargés de mission égalité existant dans les universités.
Recommandation n° 4 : Faire un bilan de la mise en œuvre de la Convention interministérielle pour l’égalité entre les filles et les garçons ; évaluer la mise en œuvre de la formation à l’égalité dans les ESPE et généraliser les bonnes pratiques.
Recommandation n° 5 : Prévoir la participation d’experts de la thématique de l’égalité femmes-hommes et des stéréotypes de genre dans les groupes d’experts travaillant sur les programmes et le socle commun au sein du Conseil supérieur des programmes.
Recommandation n° 6 : Créer un observatoire indépendant des stéréotypes de sexe dans les manuels, chargé d’évaluer la présence des stéréotypes et leur évolution dans les manuels scolaires, observatoire qui pourrait le cas échéant délivrer des avertissements.
Recommandation n° 7 : Lancer une campagne nationale d’information sur les filières et métiers scientifiques et leur utilité sociale incluant les filles, en réfutant les idées fausses couramment admises et en valorisant les parcours atypiques.
Recommandation n° 8 : Prévoir dans les établissements scolaires des rencontres entre les parents, les jeunes et les conseillers d’orientation, les professeurs, pour à chaque palier d’orientation, accroître la communication concernant la valeur des mathématiques et des sciences en général et faire ainsi évoluer la perception des parents.
Recommandation n° 9 : Assurer les formations au numérique auprès des jeunes filles engagées dans les spécialités de service au sein de la voie professionnelle et technologique.
Recommandation n° 10 : Mettre en lumière les métiers de la technologie et de l’innovation à travers par exemple une série télévisée mettant en scène des femmes ingénieurs et techniciennes héroïnes de la série, à l’instar de Dr House pour la médecine.
Recommandation n° 11 : Inciter à la représentation mixte pour les jouets comportant une forte dimension scientifique et concourant ainsi à susciter des vocations.
Recommandation n° 12 : Lancer un travail de recherche pour disposer d’indicateurs des inégalités dans les organismes publics de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Recommandation n° 13 : Sensibiliser les chercheurs et les jeunes femmes chercheures en particulier à la gestion de carrière scientifique.
Recommandation n° 14 : Concernant l’enseignement supérieur et la recherche, prévoir un dispositif correcteur pour éviter la discrimination, dans le cadre de l’évaluation préalable à une promotion ou une demande de prime, envers les femmes ayant eu des enfants au cours des quatre dernières années, en ajoutant la durée du congé maternité intervenu pendant la période.
Recommandation n° 15 : Faire évoluer les critères de promotion dans la gestion des carrières scientifiques en évitant de se focaliser sur les publications scientifiques et prendre en compte également le mentorat et la sensibilisation aux sciences dans la reconnaissance d’une contribution aux sciences.
Recommandation n° 16 : Mettre en place un service de « carrières conjointes » pour accompagner le conjoint d’une personne recrutée par un établissement de recherche.
Recommandation n° 17 : Développer et systématiser les « rôles modèles » dans le monde éducatif et plus généralement dans toute la société. Mettre en valeur des femmes inspirantes.
Recommandation n° 18 : Développer le mentorat, les actions de marrainage et de parrainage, en soutenant notamment les associations qui les mettent en œuvre.
Recommandation n° 19 : Instaurer plus de souplesse dans le partage du congé parental.
Recommandation n° 20 : Impliquer les hommes (qui sont aussi des pères) dans le combat pour l’égalité entre les filles et les garçons en les incitant notamment à participer activement aux associations engagées dans cette lutte.
Recommandation n° 21 : Inclure dans l’indicateur de mesure des écarts salariaux entre les femmes et les hommes des éléments relatifs à la place des femmes dans les filières et les métiers scientifiques.
Recommandation n° 22 : Créer un site Internet et un forum recensant les bonnes pratiques en matière d’égalité professionnelle.
Recommandation n° 23 : Créer un fonds d’innovation pour soutenir les bonnes pratiques en faisant appel le cas échéant au mécénat et décerner un prix mettant en valeur l’égalité professionnelle.
Pour en savoir plus sur les actions entreprises, nous vous invitons à consulter les sites suivants :
L’association Femmes & Sciences
Femmes En Sciences, projet porté par l’Association Fédérative Nationale des Etudiant.e.s Universitaires Scientifiques (AFNEUS)
Journée internationale des femmes et des filles de science 11 février, site de l'ONU
Quelques autres ressources en ligne sur les femmes en sciences :
Place des femmes en sciences, Wikipedia
Breda, Thomas. « 5. Pourquoi y a-t-il si peu de femmes en science ? », Regards croisés sur l'économie, vol. 15, no. 2, 2014, pp. 99-116.
Femmes en sciences : pourquoi sont-elles toujours si peu nombreuses ? tv5monde.com
Les femmes ne s’intéressent pas aux sciences ? Vraiment ? liberation.fr
Recherche : la place des femmes en questions, Cnrs
Et pour aller plus loin, des documents issus de notre catalogue :
Pourquoi la science n'aime pas les femmes / Fabiola Flex
Si la moitié des titulaires d'un baccalauréat scientifique sont des femmes, elles ne représentent que 28 % des chercheurs, un tiers des ingénieurs et encore moins s'agissant de spécialités telles que les mathématiques et l'informatique. L'auteure examine les raisons pouvant expliquer qu'une telle situation perdure, en dépit du lien observé entre mixité et performance.
Les femmes et la science / Gérard Chazal
L'auteur montre qu'il a existé une véritable discrimination vis-à-vis des femmes quant à la possibilité qu'elles participent à la constitution des savoirs. Pire, il y eut dans l'histoire de très grandes figures de femmes scientifiques trop souvent occultées. Elles ont ajouté à leur génie de savantes le courage de leur lutte pour s'imposer dans un monde masculin des sciences. Depuis Hypatie assassinée sur les pavés d'Alexandrie par les fanatiques chrétiens à Lise Meitner injustement privée de prix Nobel, en passant par la Marquise du Châtelet et Marie Curie, ce livre rend justice aux femmes en sciences. En astronomie, en mathématiques, en physique, en chimie, en biologie, en médecine, elles ont été sur tous les fronts de la recherche, pionnières dont il est peut-être temps de sortir les noms de l'oubli en rappelant ce que furent leur vie, leurs combats et leur succès.
Les + grandes femmes de la science / Jean C. Baudet
Portrait de femmes qui ont contribué aux progrès de la science, à travers la présentation de leurs travaux : E. du Châtelet et la gravitation des corps, A. Maury et la classification des étoiles, N. Stevens et la détermination chromosomique du sexe, I. Noddack et la fission nucléaire, etc.
Femmes de sciences de l'Antiquité au XIXe siècle : réalités et représentations / textes réunis et introduits par Adeline Gargam ; avec la collaboration de Patrice Bret ; préface Judith Zinsser
Ce livre se propose de suivre les femmes européennes et américaines dans leur conquête des sciences, depuis l'Antiquité jusqu'au XIXe siècle. Figures et trajectoires de femmes de sciences, méconnues ou laissées-pour-compte, se révèlent au miroir de leurs disciplines et de leurs pratiques. Leurs différents parcours témoignent de la variété des rôles joués par les femmes dans la production et la transmission de la culture scientifique. L'histoire de ce combat révèle également la diversité des stratégies qu'il leur a fallu déployer pour se faire une place dans ce territoire masculin de la connaissance. On découvrira aussi, dans cet ouvrage, les jugements portés sur ces femmes de sciences, par le biais de leurs ambivalences et de leurs contradictions. Tantôt décriées parce que femmes, tantôt admirées pour leurs compétences, elles ont dû âprement gagner leur place dans le sanctuaire du savoir scientifique.
Histoire des femmes de science en France : du Moyen Age à la Révolution / Jean-Pierre Poirier
L'auteur a voulu établir la place des femmes dans l'histoire des sciences en France, et rappelle ainsi quelle a été la contribution de ces femmes, pour certaines célèbres : Héloïse, Madame du Châtelet, Madame Lavoisier ou Madame Roland, mais le plus souvent inconnues.
Les découvreuses : 20 destins de femmes pour la science / Marie Moinard ; dessin de Christelle Pécout ; préface de Marie-Sophie Pawlak (BD)
Première femme à recevoir un prix Nobel et seule à en avoir reçu deux (physique et chimie), Marie Curie a été une des plus importantes personnalités scientifiques du XXe siècle. La reconnaissance mondiale et historique de ses découvertes a ouvert la voie à de nombreuses autres femmes, qui ont pu ainsi s'engager dans la recherche scientifique, démontrant quelles peuvent, au même titre que leurs confrères, contribuer aux découvertes qui bénéficient à l'ensemble de l'humanité. Cet album rend hommage à quelques-unes de ces Découvreuses !
Emilie Du Châtelet et Marie-Anne Lavoisier : science et genre au XVIIIe siècle / Keiko Kawashima ; avant-propos d'Élisabeth Badinter ; traduit du japonais par Ayako Lécaille-Okamura
L'auteure retrace la vie et le parcours scientifique de deux femmes exceptionnelles, E. Du Châtelet et M.-A. Lavoisier. Elle analyse ensuite les travaux scientifiques et les conditions de leur réalisation pour relier cela aux problèmes d'accès des femmes à une activité scientifique, au statut de savant, à deux époques différentes.
Les femmes du laboratoire de Marie Curie / Natalie Pigeard-Micault ; préface d'Hélène Langevin-Joliot
45 portraits de collaboratrices de Marie Curie entre 1906 et 1934.
L'astronomie au féminin / Yaël Nazé
Qui a découvert un nombre exceptionnel de comètes et d'astéroïdes ? Une femme. Qui a permis d'organiser la population stellaire ? Des femmes. Pourtant, l'histoire scientifique ne retient que des hommes. En contrepoint, dans l'ordre chronologique des découvertes en astronomie, le récit de l'invention et le portrait des grandes figures féminines de l'astronomie.
Femmes de science : à la rencontre de 14 chercheuses d'hier et d'aujourd'hui / Annabelle Kremer-Lecointre ; préface d'Aurélie Jean
L'histoire des sciences est remplie de noms masculins. Pourtant, de tout temps, des femmes ont brillé dans la diffusion et la construction des connaissances scientifiques. Alors pourquoi sont-elles restées si longtemps dans l'ombre ? Dans ces pages, rencontrez Émilie du Châtelet, Irène Joliot-Curie, Rosalind Franklin, Dian Fossey et d'autres grandes femmes de science. Revivez avec elles leurs découvertes mais aussi les luttes qu'elles ont souvent dû mener pour s'affranchir des préjugés de leur époque et conquérir leurs droits. De passionnants entretiens avec 14 femmes du passé et du présent qui rappellent que la science s'écrit aussi au féminin et que l'égalité n'est jamais définitivement acquise.
Femmes et maths, sciences et technos / sous la dir. de Louise Lafortune et Claudie Solar ; préf. de Suzanne Lacroix
Aborde le problème de la sectorisation des domaines d'activité occupés par les femmes. Si, d'après des enquêtes récentes, les jeunes filles réussissent mieux à l'école que les garçons, peu d'entre elles se dirigent vers des carrières scientifiques. Essaie d'en comprendre les raisons et propose des pistes de réflexion.
Trop belles pour le Nobel : les femmes et la science / Nicolas Witkowski
L'auteur souhaite en finir avec une histoire des sciences truquée par les hommes où les femmes sont soit des curiosités de la nature, soit des muses, soit des potiches. Sur le mode de l'anecdote et du détail, il montre que, de la femme de Cro-Magnon à Diane Fossey en passant par Emily du Châtelet et Ada Lovelace, les femmes sont omniprésentes dans la science.
Femmes de sciences : quelles conquêtes ? Quelle connaissance ? : [actes du Colloque Femmes des lumières et de l'ombre, Orléans, 14-15 septembre] 2017 / [7èmes] Rencontres de Mix-Cité ; textes réunis par Dominique Bréchemier et Nicole Laval-Turpin
Des parcours de femmes scientifiques, de chercheuses remarquables, souvent éclipsées de l'histoire par leur conjoint ou par des collègues masculins. Divers contributeurs leur rendent hommage et interrogent le rôle de ces figures dans l'émancipation féminine en général.
17 femmes prix Nobel de sciences / Hélène Merle-Béral
A ce jour, seules 17 femmes ont vu leurs travaux scientifiques couronnés par le prix Nobel. Marie Curie fut la première, en 1903 et 1911, suivie de sa fille Irène Joliot-Curie en 1935, mais les autres restent dans l'ombre. On connaît les biologistes Françoise Barré-Sinoussi, primée en 2008, Barbara McClintock (1983) et Rita Levi-Montalcini (1986), mais qui a entendu parler de Linda Buck, d'Ada Yonath, d'Elizabeth Blackburn ou de You you Tu ? Ce livre vient éclairer les trajectoires, souvent surprenantes, de ces femmes qui sont parvenues à l'excellence dans un milieu qui fut et reste en grande partie masculin. D'où tiennent-elles leur curiosité ? Comment ont-elles concilié recherche et vie de famille ? Comment ont-elles été accueillies par le milieu scientifique ? Cette très vivante série de biographies dresse un tableau de la diversité des origines sociales et des caractères, avec cependant comme points communs une farouche indépendance d'esprit et une persévérance à toute épreuve. Le tableau scientifique n'est pas moins varié, du noyau atomique aux ribosomes et aux gènes sauteurs, même si l'on ne trouve que trois "Nobelles" dans le domaine de la physique. L'occasion de réfléchir à l'importance culturelle et sociale du genre dans la recherche scientifique. La vieille maxime "Les esprits n'ont pas de sexe" ne cesse décidément de se vérifier.
Femmes et science en Afrique : une révolution silencieuse [D.V.D.] / réal. Kate Thompson Gorry
Les femmes en Afrique représentent une part essentielle des ressources humaine et économique de la société, mais aussi un réservoir unique de talents pour la science et l'innovation. Elles sont surdouées, dynamiques, entrepreneuses et résolument tournées vers l'avenir... Ce documentaire nous fait entrer au cœur de cette communauté bouillonnante qui par son travail acharné, son implication dans l'émancipation des jeunes femmes et son combat sur l'égalité femme-homme, révolutionne le milieu de la recherche...
Bonne journée.