Je cherche une traduction française de "Biko – Cry freedom de Donald Woods"
Question d'origine :
Bonjour !
Je cherche la traduction française originale du passage ci-joint, tiré du livre Biko – Cry freedom de Donald Woods. Il me semble que ce livre a été publié en français sous le titre Vie et mort de Steve Biko. Je pense que le passage doit se trouver entre la page 40 et la page 50 de la version française.
J'en profite pour vous remercier pour le travail formidable que vous effectuez au quotidien pour répondre à nos questions !
Bien cordialement,
Nadia
Réponse du Guichet
Nous avons retrouvé l'extrait que vous recherchez en pages 63-64 de Vie et mort de Steve Biko de Donald Woods.
Bonjour,
La Bibliothèque municipale de Lyon conserve effectivement cet ouvrage : Vie et mort de Steve Biko de Donald Woods.
Nous avons retrouvé la traduction française de votre extrait aux pages 63-64. La voici :
Deux ans plus tard, le Federal Party me désigna comme candidat aux élections législatives ; horrifié à l'idée que pourrait être mise en pratique une politique non raciale conduisant inéluctablement à la constitution d'un gouvernement noir, l'électorat blanc fit barrage et je fus sévèrement battu, ne recueillant que moins d'un millier de voix. Comme j'avais vingt-trois ans et beaucoup de ressort, je ne fus nullement abattu par mon échec. J'en déduisis simplement qu'il se passerait encore longtemps avant que l'on arrive à persuader les électeurs blancs de renoncer à l'apartheid. Je quittai donc la scène politique et me lançai dans le journalisme. Si je ne pouvais convaincre les gens de ma race par la parole, peut-être y parviendrais-je mieux en écrivant ! Telle était du moins mon idée à l'époque... Aujourd’hui, quelque vingt ans plus tard, après avoir écrit plus d'un million de mots contre l'apartheid, je suis bien obligé de reconnaître que mes efforts n'ont pas été couronnés de succès. Les hommes acceptent rarement d'abandonner leurs préjugés, tout particulièrement lorsqu'il s'agit d'une minorité blanche qui craint d'être submergée par une majorité noire. Sans doute y a-t-il maintenant en République sud-africaine un nombre sans cesse croissant de Blancs qui rejettent l'apartheid, mais la grande majorité y demeure attachée.
Nous vous remercions par ailleurs pour votre message qui nous va droit au coeur.
Bonne journée.