Qui étaient les religieux qui occupaient l'Ile-Barbe en 1562 ?

Dans l'ouvrage L'Ile Barbe aux portes de Lyon : histoire d'une abbaye et d'une île de Bruno Voisin on lit dans le chapitre "Sécularisation" page 90 :

" En 1530, l’archevêque François de Rohan (1501-1536), soucieux de remettre sur les bons rails son clergé qui était influencé par la Réforme et avait tendance à s’affranchir de son autorité, diligenta une enquête sur le fonctionnement de l’abbaye. Les moines s’en saisirent pour plaider la sécularisation de la communauté auprès de leur nouvel abbé Antoine d’Albon -troisième du nom, abbé de 1525 (à 13 ans !) à 1574- neveu du précédent et qui cumulait aussi l’abbatiat de Savigny. Tous les prétextes étaient bons et ils affirmaient que le climat de l’île était insalubre et que les chemins qui y menaient étaient dans un état déplorable.

En 1548, l’abbé consentit à la sécularisation demandée et obtint du pape Paul III deux bulles successives, en 1549 et 1551, pour la confirmer. La titulature d’Abbé par la grâce de Dieu et du Saint-Siège fut abandonnée. Les moines de l’île formèrent un chapitre de chanoines avec à sa tête un simple grand prieur ou abbé-doyen. De moines cloîtrés et soumis à la règle de Saint-Benoît, ils prirent la qualité de chanoines séculiers de Saint-Martin et ne furent plus tenus à la clôture.

Désormais ils ne portèrent plus l’habit monastique : ils vivaient « dans le siècle », comme l’on disait alors et n’eurent plus que six mois par an de résidence obligatoire à l’abbaye."

- un article à signaler : Les pèlerins de Notre-Dame-de-l'Ile Barbe dans le Bulletin de la Société historique, archéologique et littéraire de Lyon (950012, 1993, t. 23)

- un document : L’ancienne abbaye de l’Île-Barbe (Rhône) à la lumière des nouvelles recherches archéologiques