Je cherche des renseignements sur cette statue ?
Question d'origine :
Bonjour,
Nous avons visité à Dun sur Meuse le centre culturel consacré à Ipoustéguy qui a installé plusieurs statues sur la place Louis Pradel dans les années 80. Dommage qu'elles soient si peu mises en valeur...
Nous recherchons une photo de la statue fontaine "Permets mamour penser quelque folie" telle qu'elle était au départ, car elle comportait une barque avec deux petites filles qui ont été volées (sans doute au début des années 2000).
Sur Internet, toutes les photos consultées montrent la fontaine telle que maintenant.
Pourriez-vous également nous renseigner sur la disparition de la barque, date et circonstances?
je vous joins une photo vue au Centre de Dun avec l'artiste travaillant sur ces statues de fillettes
Réponse du Guichet
C'est en juin 2000 que la barque et ses enfants ont été dérobés. Nous avons trouvé deux photographies de cette oeuvre.
Bonjour,
Nous avons trouvé une belle description de l'oeuvre dans le catalogue intitulé Ipoustéguy [Livre] : l'oeuvre sculpté : catalogue raisonné : 1938-2000 / établi et présenté par Dominique Croiset-Veyre ; textes de Pierre Assouline, Alain Bosquet, Michel Dupré, [et al.]. en pages 242 - 243 :
(n'hésitez pas à ouvrir les images dans un nouvel onglet pour les agrandir)
Voici également ce qui est indiqué dans l'article PATRIMOINE/Histoire de la place Louis Pradel (partie 2) de Julien Defillon publié le 07/10/2017 (suite de l’article Histoire de la place Louis Pradel – Partie 1) :
… Un plan définitif, des sculptures et un ruisseau
[...]
La dernière œuvre du sculpteur sur la place se nomme Le Soleil. C’est une sculpture-fontaine qui fait office d’aboutissement à la perspective depuis la rue de la République. Sa structure, de même que celle de la Pyramide, sont en réalité des projets de décors non réalisés que J. Ipousteguy avait conçus en 1974 à la demande du directeur de l’Opéra de Berlin. Elle est composée d’un bassin elliptique de 12.5m de large, d’un disque de 3.5m de diamètre soutenu par un croissant et un socle ressemblant à une feuille de papier repliée à l’arrière et de laquelle on aurait découpé la forme du disque. Sur le disque est collé un vers issu du sonnet XVIII de Louise Labé, dont le recueil des œuvres a été publié à Lyon en 1555 : permets m’amour penser quelques folies. Encore une fois, le sculpteur invite les Lyonnais à s’intéresser et à découvrir des éléments du patrimoine de leur ville.
Au pied de ce qui s’apparente à un origami japonais se trouvait un radeau avec deux jeunes filles qui pêchent. C’est un portrait des filles de l’artiste, Céline et Marie-Pierre.
Cependant au printemps 2000, cet élément a été dérobé. Ce pillage est d’autant plus tragique qu’il arrache à la fontaine les représentations d’enfants qui, de taille presque humaine, faisaient un lien entre le passant et le reste de l’œuvre. En effet, la grande qualité du travail de J. Ipoustéguy est d’avoir su s’adapter aux contraintes d’un « site malheureux ». Si la Pyramide et la fontaine Le Soleil manifestent une certaine monumentalité, ces œuvres demeurent à échelle humaine reflétant ainsi l’évolution des projets urbains en opposition à ceux proposés pour prolonger la rue de la République au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle.
A lire aussi : L'art contemporain dans les espaces publics [Livre] : territoire du Grand Lyon, 1978-2008 / Marianne Homiridis et Perrine Lacroix ; cartes, Alain Bublex
Bonne journée.
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