Quelle est la meilleure traduction de Walden de Thoreau ?
Question d'origine :
Tout à fait subjectivement, bien évidemment, quelle semble être la traduction française la plus fidèle de "Walden ou la Vie dans les bois" de Henry David Thoreau ?
Réponse du Guichet
Walden ou la vie dans les bois d'Henry David Thoreau a été traduit entre autres par Louis Fabulet, G. Landré-Augier, Jeanne Chantai et Thierry Fournier, Brice Matthieussent et dernièrement, par Jacques Mailhos. Si certaines de ces traductions sont excellentes, d'autres sont désuètes le mieux étant toutefois de lire l'œuvre dans le texte afin d'apprécier pleinement le style de son auteur.
Bonjour,
Il existe un certain nombre de traductions du célèbre ouvrage d'Henry David Thoreau Walden ou la Vie dans les bois.
Dans son article Walden ou la vie dans les bois de Thoreau l’écolo, publié dans Entre les lignes n°4 en 2005 et sur Erudit en 2010, Pierre Monette, poète, romancier, essayiste et traducteur québécois, donne son avis sur trois d'entre elles :
WALDEN OU LA VIE DANS LES BOIS
Traduit de l'américain par L. Fabulet (1922). Gallimard, L'imaginaire, 1996, 333 p. — Traduction qui a très mal vieilli, parsemée d'un nombre impardonnable d'erreurs de typographie.
WALDEN OU LA VIE DANS LES BOIS /
Walden or Life in the Woods. Traduit de l'américain par G. Landré-Augier (1967). Aubier, Domaine anglais bilingue, 1982, 578 p. — Fort bonne traduction, publiée de pair avec le texte original en langue anglaise.
WALDEN OU LA VIE DANS LES BOIS
Traduit de l'américain par Jeanne Chantai et Thierry Fournier (1985). L'Âge d'homme, 1991, 292 p. — Excellente traduction, malheureusement coûteuse et difficile à obtenir.
Dans Introduction à Walden ou la vie dans les bois, La Revue des Ressources publie un texte de Louis Fabulet lui-même, extrait de La Revue de Paris, année 28, tome 2, 1er mars 1921, où il présente l'œuvre et les circonstances qui l'ont amené à la traduire.
Depuis il y a eu celle de Brice Matthieussent en 2010 recensée par Fabula et présentée par l'éditeur qui souligne la difficulté de traduire ce livre :
Tant apprécié par Proust et par Gide qui tous deux envisagèrent de le traduire, le chef-d'oeuvre littéraire de Henry D. Thoreau n'a jamais obtenu la traduction en français qui rendrait justice à sa richesse et à sa complexité. Rédigé à partir d'une conférence donnée pour expliquer le sens de son séjour dans les bois de Concord (Massachusetts), l'essai a été longuement retravaillé entre 1847 et 1854. Il a été réécrit 8 fois, chaque nouvelle version bénéficiant d'ajouts empruntés au Journal et de formulations plus proches de ce que Thoreau cherchait à dire au sujet de son immersion dans la nature, de son refus de la tradition tout autant que du monde moderne.
Selon Pierre Assouline dans H.D. Thoreau : qu’est-ce qui est vraiment nécessaire à la vie ?, "Brice Matthieussent [est] l’un des plus réputés passeurs de littérature américaine, lauréat du prix Maurice-Edgar Coindreau, traducteur de Richard Ford, Bret Easton Ellis,Thomas McGuane, Charles Bukowski, John Fante, Paul Bowles entre autres."
Enfin, vous pouvez lire l'entretien de Jacques Mailhos qui a également traduit ce monument de la littérature américaine pour les éditions Gallmeister en 2017, Henry David Thoreau n'est pas un ‘survivaliste’, Télérama.
Cependant, si vous le pouvez, nous vous conseillons de lire l'œuvre dans le texte afin d'apprécier pleinement le style de son auteur.
Bonne journée.