Je cherche l'artiste ayant fait les vitraux dans l'église Saint Maurice du Chater

Pour commencer, nous avons cherché des photos de ces vitraux dans notre base Photographe en Rhône-Alpes, dans l'espoir que la notice nous fournisse le nom de leur créateur. Malheureusement, notre recherche est demeurée vaine ; si vous souhaitez donc déposer vos photographies dans la base pour combler cette lacune, je pense que mes collègues vous seront très reconnaissants. Vous pouvez pour cela prendre contact avec nous à l'adresse suivante: pra@bm-lyon.fr

Dans Francheville, un patrimoine (2012), par l'association Le Patrimoine de Francheville, on lit à propos de l'église de Francheville-le-Bas :
 

L'église a été restaurée à plusieurs reprises.

On peut citer les travaux les plus significatifs réalisés au début des années 1970 et 1996.

Dans les années 1970, et à la suite du concile Vatican II, l'église fût restaurée de façon très dépouillée, suivant en cela les recommandations du Concile. Il fallut attendre 1996, sous la direction de M. Bidault, pour voir s'engager quelques travaux d'entretien : éclairage, toiture, ferronnerie de l'autel, changement des vitraux du chœur, mise en place d'un chauffage alterné en l'église et les salles, traitement acoustique de l'église et installation d'une sonorisation financés par les fidèles.

Il subsiste de nombreux vitraux d'origine, certains ayant été remplacés par des vitraux en verre éclaté.

C'est à Georges Révillon, artisan franchevillois, que l'on doit une partie du mobilier. Il a créé les fonts baptismaux, en acier doublé de cuivre martelé, la croix, des candélabres et le tabernacle (avec un poisson stylisé sur la porte et une serrure à trois points).

Malheureusement, l'auteur des vitraux n'est pas cité. Curieusement, dans la précédente édition auto-éditée du même ouvrage, on peut lire la mention suivante, supprimée dans l'édition de 2012 :

Il subsiste de nombreux vitraux d'origine, certains ayant été remplacés par des vitraux en verre éclaté.

Il existe pour ces derniers un projet de restauration par Joël Mône, ancien Franchevillois aujourd'hui installée dans le quartier Saint Georges à Lyon.

Rien n'indique franchement que Joël Mône est l'auteur des vitraux, d'autant que cette précision n'est pas reconduite dans les éditions suivantes. Nous avons donc contacté M. Mône pour en avoir le coeur net.

Nous tenons à le remercier vivement pour sa disponibilité et sa gentillesse. Joël Mône a bien travaillé à la restauration de l'église comme artisan, mais il n'est pas à l'origine des vitraux de Saint-Maurice. Son travail d'artiste-créateur peut par exemple être admiré aujourd'hui dans l'église de Romilly-sur-Seine. A-t-il déposé un projet de création pour ces vitraux ? Il ne s'en souvient pas.

D'après lui, les vitraux ne datent pas de la restauration de 1996 comme pourrait le laisser penser l'extrait cité plus haut mais plutôt des restaurations des années 1970. Ces vitraux béton sont bien dans l'esprit des consignes de Vatican II. On en a abandonné la réalisation au fil des ans à cause des problèmes d'entretien qu'ils représentent : le béton se fendille, laisse passer l'eau, et jusqu'à ce qu'on se mette à utiliser du silicone pour combler les fissures, ils étaient difficiles à restaurer.

Quant à l'artiste à l'origine de ces "dalles de verre", il s'agirait du fameux René-Maria Burlet, dont l'atelier se trouvait au 122, rue Saint-Georges (pas très loin de l'emplacement de celui de Joël Mône, repris aujourd'hui par son fils). L'ouvrage René-Maria Burlet : vers la lumière confirme dans la liste des oeuvres de l'artiste qu'il réalisa effectivement les vitraux de l'église de Francheville-le-Bas.

Si vous vous intéressez à l'art du vitrail, Mr. Mône tient à attirer votre attention sur l'inauguration prochaine (le 15 décembre 2022!) de la Cité du Vitrail à Troyes, qui organise déjà la Route du Vitrail dans l'Aube.