Qui a créé la mosaïque de la salle Rameau rue de la Martinière ?

Dans le journal La Construction lyonnaise deux articles rendent compte de la réalisation de ce panneau de mosaïques. Le premier article daté du 1er octobre 1908: Ornementation extérieure de la salle Rameau, est fort intéressant puisqu’il nous informe que cette décoration extérieure n’avait pas été prévue au moment de la conception de l’édifice.

C’est le 8 novembre prochain que sera inaugurée la salle de concerts et conférences, dite «Salle Rameau», construite rues de la Martinière, Louis-Vittet et Hippolyte-Flandrin. Il y aurait lieu, pour compléter la décoration extérieure du monument, de placer sur les deux panneaux, entre les colonnes de la façade rue de la Martinière, deux motifs en mosaïque vénitienne qui recouvriraient la maçonnerie ; ils seront exécutés par M. Bertin, mosaïste à Lyon, rue de la Rize, 18, moyennant un prix forfaitaire de 5.000 francs. Le traité réservant à la Ville la décoration, le maire propose au Conseil municipal d’autoriser l’établissement de ces deux panneaux ; il soumettra ultérieurement ses vues au sujet de la décoration intérieure et de l’établissement possible de deux figures en pierre destinées à dominer les deux pavillons.

Le deuxième article daté du 16 juin 1909, annonce la pose prochaine des panneaux

A l’occasion des embellissements tant désirés et trop rares, nous avons la bonne fortune d’annoncer la pose prochaine des panneaux en émaux de Venise sur la façade principale de la Salle Rameau: vraisemblablement, en juillet, la mosaïque de M. Bertin se placera à l’endroit qui lui a été réservé. Dans l’atelier de la rue de la Rize, il y a eu, ces jours derniers, une exposition intime, afin de juger l’effet présenté par le travail achevé et de considérer l’ensemble.Quelques retouches ont été décidées par l’architecte, M. Riboud, le maitre de l’œuvre, et les dessinateurs MM. Marius Mangier et Guillermin. On conviendra sans peine des difficultés rencontrées dans la représentation de la figure humaine; aussi est-elle grande l’hésitation de livrer au public les panneaux symbolisant la musique et l’éloquence. M. Bertin le Fachina (sic) lyonnais, a la noble ambition de laisser une œuvre digne de sa science et de son labeur, dignes de ses précédents travaux. Outre la fête de la couleur, sont à considérer dans les sujets présents l’expression des personnages, leur attitude, le je ne sais quelle relation entre eux et leur environnement.

A consulter

- Le dossier en ligne de l’inventaire général Auvergne-Rhône-Alpes.

Bonne journée