Quel est le tout premier service en ligne francophone à avoir redistribué ses gains ?
Question d'origine :
Bonjour !
Avec le sabordage de Qwant Causes, une question m'est venue à l'esprit et je n'ai jamais pris le temps de vous la poser...
La voici : quel est le tout premier service en ligne francophone à avoir redistribué, à des organismes à but non-lucratif, les gains obtenus par la diffusion d'annonces publicitaires (sur le-dit service en ligne) ?
Merci !
Réponse du Guichet

Le premier moteur de recherche solidaire soutenant des associations grâce aux revenus de la publicité semble être Ecogine, lancé en 2008. En revanche nous n'avons pas trouvé les dates de création des différents services en ligne du même type.
Bonjour,
Considérant la référence à Qwant Causes, nous comprenons que votre question porte sur le premier moteur de recherche ou le premier service en ligne qui aurait initié le financement d'associations par le biais de la publicité.
Si l'article de Carenews publié en juillet 2017, Séminaire AFF : Quand Internet démocratise la générosité, où est présenté un tour d'horizon des dons liés à un achat en ligne ou en boutique, cite différents moyens de soutenir les organismes à but non-lucratif en ligne, il n'en précise pas leur année de création :
Arrondi à l'euro et borne interactive de don
Un des premiers acteurs est MicroDON avec l'arrondi à l'euro supérieur, qui s'effectue lors du passage en caisse ou du paiement du panier en ligne. L'acte se veut simple et indolore.
Utilisant la technique du paiement sans contact, le don sur des bornes interactives ou « box de dons », distinctes du terminal de paiement ou du logiciel de caisse, situées dans des lieux très fréquentés, comme les restaurants ou les lieux culturels, se développe également.
Donner lors d'un achat « plaisir »
Le moment d'achat en billetterie est généralement un moment d'achat « plaisir » ou « émotion ». Des sites de billetterie électronique, comme celui de la FNAC, proposent désormais, au moment du paiement en ligne, un bouton sur lequel cliquer pour ajouter un don d'un euro à une association - chaque artiste choisissant la cause bénéficiaire proposée lors de l'achat de ses billets de spectacle. Le taux de transformation de cette nouvelle fonctionnalité est de 20 à 25% (à comparer aux 30% de taux de transformation dont bénéficie l'arrondi).
Donner en regardant une publicité
C'est le principe de Goodeed : en visionnant une publicité sur le site, l'internaute permet qu'un don soit réalisé au profit d'une association (le site reverse 70% des publicités générées par le visionnage). Cela répond au besoin des marques d'avoir un temps de regard le plus long possible en plein écran. Le concept se décline désormais également sur Android et Ios.
Donner en surfant sur internet
Sur le même principe, le moteur de recherche Lilo (qui bénéficie des algorithmes de Google) propose de reverser à une association, sélectionnée par l'internaute, 50 % des revenus générés par sa navigation sur le web (matérialisés symboliquement par des gouttes d'eau).
Paniers solidaires sur les sites marchands
De nouvelles formes de partenariat voient le jour, comme le « Panier Partage » en ligne, mis en place entre Amazon et l'Agence du Don en Nature (ADN), dans le cadre de la semaine du don en mars 2015 et reconduit en 2016. L'opération a permis aux clients en ligne de remplir leur panier de produits non alimentaires présélectionnés que l'Agence du Don en nature redistribue ensuite. Le « Panier Partage » d'ADN se déploie désormais aussi à l'année avec Greenweez (site de courses bio en ligne). D'autres sites marchands s'engagent dans ce type de partenariat, comme Vente Privée avec les Restos du Coeur. Ils cherchent à animer et à engager leur communauté (ainsi qu'à mobiliser leurs salariés) en mettant en avant cet impact social positif.
Pourcentage sur les achats ou les ventes en ligne
Aux États-Unis, les clients d'Amazon peuvent effectuer un arrondi automatique sur leurs achats, en choisissant une association présélectionnée au moment de la création de leur compte. Le programme « Ebay for charity » permet aux vendeurs de décider quel pourcentage du prix de vente ils souhaitent affecter à une association. En France, le site cestbonesprit.fr, plateforme de com collaboratif entre particuliers, permet au vendeur de transformer tout ou partie du prix de sa vente en don à une association de son choix.
Applis solidaires
Les applis solidaires sont en plein essor, comme Ledon, première plateforme de collecte de dons sur smartphone pour les ONG, qui permet d'atteindre un public jeune et de lui faire découvrir le programme d'associations en vue de le transformer en donateur mensuel. Ou l'appli Share The Meal, du World Food Programm, grâce à laquelle les utilisateurs peuvent, en un clic, donner 0,40 euro ou plus et « partager » ainsi leur repas avec un enfant dans le besoin. L'appli utilise aussi des notifications pour relancer les utilisateurs.
Donner en jouant en ligne
Le célèbre jeu télévisé « le Schmilblick » des années 1970, parodié par Coluche, renaît en un jeu mobile qui verse des dons à des associations d'intérêt général, et vient d'être financé grâce à la plateforme de crowdfunding Ulule. En découvrant l'objet mystère sur ce jeu freemium, les joueurs feront gagner des points à une association de leur choix et ces points seront convertis en don par le jeu.
Le principe du cashback.
Le site Capital Koala propose un plug in à télécharger sur son ordinateur, grâce auquel environ 5% des achats en ligne effectués auprès de sites partenaires (environ 2500) sont reversés sur les livrets d'épargne des enfants de l'internaute. Les internautes peuvent choisir d'affecter une partie de ces remboursements à des associations bénéficiaires qui tournent et le site abonde à hauteur de 10%.
Campagnes de produits-partage
De plus en plus, les marques intègrent l'action de générosité dans le parcours client et dans leur communication marketing. C'est le cas du partenariat noué entre les restaurants Cojean et le SAMU social de Paris. Chaque lundi, pendant 6 à 8 semaines de décembre à janvier, Cojean s'engage, pour une soupe achetée, à acheter un vêtement (dont les hébergés ont besoin, via sa fondation en 2016, des sous-vêtements). D'autres exemples : le « Pure Project » d'Accor Hôtel (les économies d'eau réalisées par le non lavage excessif du linge de bain sont réaffectées à la replantation d'arbres) ou les produits partage des lunettes Jimmy Fairly (« Buy one, give one »), des chaussures Toms (« One for one ») ou des sacs Toms (qui financent la sécurisation de l'accouchement de femmes dans le monde).
Nous savons en revanche, que parmi les moteurs de recherche solidaires, Qwant Causes a été lancé en 2019. "Son but : transformer les clics en dons financiers destinés aux associations d’intérêt public," rapporte La Tribune dans Comment Qwant et HelloAsso vont contribuer au financement des associations. Et, selon l'article Top ou flop pour Qwant, le moteur de recherche éthique ? de Sciences et Avenir du mercredi 23 septembre 2020, consultable via Europresse à la bibliothèque municipale de Lyon et à distance par les abonné·es de la BML, c'est en partenariat avec Hello Asso que Qwant lance Qwant Causes. "Cette extension permet de financer un projet tout en effectuant des recherches sur internet."
Wikipédia nous informe aussi de la date de création de Lilo, 2015 et d'Ecogine, 2008.
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Commentaires 4



