D'où provenaient les bouteilles des Touplain Frères ?
Question d'origine :
Bonjour à toute l'équipe,
Entre 1840/1845, les Touplain Frères, situés à Caluire, faubourg de Saint-Clair, ont exploité l'eau ferrugineuse provenant d'une source se situant sur la rive gauche du Rhône. Ils avaient ouvert un magasin de vente au 1 de la rue Meissonnier à Lyon. Les docteurs Etienne Martin et Alphonse Dupasquier ont écrit en 1843 sur le sujet. Cette eau a ensuite été déclarée impropre à la consommation, car souvent polluée par des infiltrations des eaux du fleuve. Or, les Duplain ont exporté, très certainement sur une période très courte et avant cette interdiction, leur eau dans des bouteilles en grès.
La question que je pose ici est : qui pouvait être le fournisseur des dites bouteilles, et d'où venaient-elles : de la vallée du Rhône ou de Bourgogne ?
Merci pour vos recherches et bonne journée à vous tous
Nadine pour Victor le Chat
Réponse du Guichet

Nous n'avons pas été en mesure d'identifier le fournisseur de bouteilles en grès des frères Touplain.
Bonjour,
Si nous comprenons bien votre question, vous cherchez le fabricant des bouteilles en grès qui auraient été utilisées par les frères Touplain pour commercialiser l'eau ferrugineuse de la source St-Clair.
Si nous trouvons ici et là quelques informations sur cette source de Saint-Clair, nous n'avons pas trouvé de document indiquant précisément auprès de quel fabricant ou grossiste les frères Touplain pouvaient se fournir.
L'indicateur Fournier de 1834 mentionne quelques noms de potiers en grès sur Lyon :
Vincent (A.), 314 rue Paul Bert
Chevallier (L.), 249 rue Vendôme
Dodivers (Veuve), 6 rue Carron
Blanchard (J.), 63 Montée de la Grande Côte
Pallordet (L.), La Poterie d'Art, 7 chemin de la Liberté ; usine ch. des Deux-Amants (imp. de la Trappe)
Le Guide indicateur de la ville de Lyon de 1867 (assez éloigné de votre période) mentionne d'autres noms :
L'idéal serait de retrouver les archives privées des frères Touplain pour avoir cette information.
Vous pouvez tenter de contacter les archives municipales de Lyon et les archives départementales du Rhône pour en savoir plus sur ce sujet.
Vous pouvez aussi consulter cette thèse déposée à la BU de Santé de Lyon I : Histoire des eaux minerales lyonnaises / Régine Gadiolet Rodier ; sous la direction de Alain Bouchet
Nous avons consulté le compte-rendu d'une conférence donnée par le Professeur A Bouchet et madame Gadiolet : Histoire des eaux minérales de Lyon et de ses environs qui n'aborde que très brièvement l'épisode qui vous intéresse :
Mais les eaux thermales de Lyon firent encore parler d'elles dans une autre partie de la ville : celle de Saint-Clair, sur la rive droite du Rhône, et cela au moment même où disparaissait Saint-Georges.
Vers 1840, les eaux de ce quartier furent proposées comme "le Charbonnières de la classe ouvrière".
Cette conception d'avant-garde fit rapidement faillite : alors que la clientèle bourgeoise considérait la cure thermale comme un moyen de fuir la trépidante vie citadine, il n'en était pas de même pour la classe populaire, qui ne se sentait pas concernée par ce mode de vie. L'échec de Saint-Clair fut donc à l'image de celui de Saint-Georges.
Voici d'autres références de documents que vous avez probablement déjà consultés :
- Journal de médecine de Lyon (1841) - Volume 9
Chatlheureusement vôtre !
Complément(s) de réponse

Les archives municipales de Lyon, que nous avons sollicitées pour cette recherche, nous indiquent que le seul moyen de répondre serait de consulter les archives de l’entreprise, ou de tomber sur une facture isolée conservée pour son entête.
Les fonds de l’entreprise ne sont pas conservés ni aux AML ni aux AD du Rhône. Les AML conservent des dossiers sur le service municipal des eaux, mais pas sur les sources privées.
Vous pouvez tenter de contacter les archives de Caluire-et-Cuire, où l’entreprise a été fondée: archives@ville-caluire.fr
Bonne journée.
Question d'origine :
Bouteilles d'eaux de St-Clair
Bonjour à toute l'équipe,
Victor le Chat vous remercie grandement pour toutes vos réponses.
"J'ai, à ce jour, consulté toutes les pistes que j'ai pu trouver et qui m'ont été proposées. De plus, je suis également en rapport étroit avec les Archives Municipales de Caluire. Il est vrai que ma question fait penser à l'histoire de l'aiguille qui se balade dans une bambouseraie. Et si j'ai pu me procurer la bouteille en grès portant uniquement la marque "Eaux de St Clair", savoir qui a été son fabricant s'avère difficile en l'absence de toute publicité de celui-ci sur ladite bouteille ! Au demeurant, elle me semble extrêmement rare, voire unique. En plus, je me la suis procurée en... Bretagne. Cela laisse laisser penser que les Frères Touplain, propriétaires de la source, exportaient au loin l'eau de St-Clair. J'ai également relevé qu'une voiture chargée desdites bouteilles, s'était renversée lors d'une livraison dans le Pilat. Pour conclure, je dirais que toute recherche historique devient passionnante quand... on ne peut pas trouver réponse à toutes les questions que l'on se pose. Et alors, le "sniff, sniff" devient une drogue. Et quand on a trouvé, on dort mieux !"
Merci encore et bonne journée.
Nadine
Reformulation :
Réponse du Guichet

Nous vous remercions pour ces précisions et vous souhaitons de trouver rapidement la réponse à vos interrogations afin que vos nuits deviennent plus douces.
Bonjour Victor et Nadine,
Nous vous remercions pour ces précisions et vous souhaitons de trouver rapidement la réponse à vos interrogations afin que vos nuits deviennent plus douces.
Sachez que vous pouvez apporter des commentaires en postant un message au bas de ces Questions/Réponses. Ceci vous évitera de poster une nouvelle question.
Bonne continuation dans vos recherches.
PS : en PJ la photographie de la cruche des "eaux de Saint Clair"
Peut-être s'agit-il d'une cruche provenant de la commercialisation des eaux d'une autre source St-Clair ? Une fontaine Saint-Clair a par exemple existé en Bretagne...
Pièces jointes
