Question d'origine :
Aidez moi pour trouver les déférents modèles de l'e-management et les références svp
Réponse du Guichet
Il existe différents styles de management. C'est le management participatif ou collaboratif qui semble être le plus favorable à un développement digital d'une entreprise.
Bonjour,
Tout d'abord, nous vous proposons une définition de ce concept d'e-management :
Le concept repose sur le fait d’intégrer les divers outils des NTIC au sein de l’entreprise, afin d’optimiser son fonctionnement. L’e-management consiste surtout en l’utilisation d’Internet et de logiciels de gestion. Un modèle d’organisation moderne verra donc le jour, et permettra à l’entreprise de booster sa productivité et ses relations avec l’extérieur. L’e-management touche tout aussi bien les entreprises traditionnelles que les entreprises virtuelles (ou Pure Player, trouvée uniquement sur Internet). [...]
L’e-management revêt différentes facettes. Parmi, il y a la Gestion Electronique de Documents (GED), qui consiste à stocker, classer et gérer les documents, grâce à des logiciels de gestion de documents. C’est une méthode qui permet de faire des recherches rapides. L’e-commerce ou commerce électronique est aussi une des facettes principales de l’e-management. Il permet de réaliser les différentes transactions commerciales en ligne. Entre autres, il y a également la gestion relationnelle du client (GRC), le marché électronique et le « business intelligence ». Bref, l’e-management est un concept complexe, mais qui en vaut la chandelle pour une meilleure organisation de l’entreprise.
source : Site d'information management
Il ne semble pas exister de grands modèles d'e-management. En revanche, 4 modèles de management ont bien été conceptualisés par Kurt Lewin.
Les voici présentés dans un document édité par le CNFPT : Les différents types de management. En voici un extrait :
1 Les quatre grands types de management
Poser le problème des relations hiérarchiques c’est déterminer le mode ou le style managérial qui s’instaure entre un cadre et ses collaborateurs.
En effet, il existe plusieurs styles managériaux. Kurt Lewin (psychologue à l’origine de la théorie de la « dynamique de groupe » à travers laquelle il met l’accent sur l’amélioration de l’efficacité individuelle et sociale par le groupe) a analysé les différentes formes de leadership.
En soi, il n’y a pas de bon ou de mauvais style d’animation d’équipe contrairement à ce que le langage commun pourrait laisser croire. Il existe un style de management qu’il convient d’adapter en fonction des situations ou en fonction des individus auxquels il s’adresse.
1.1 Le management directif (M1)
Historiquement, c’est le mode de management le plus répandu dans la fonction publique. Il constitue une déclinaison de la vision taylorienne de l’organisation et de la fonction de cadre.
Les comportements du manager directif sont très organisationnels et faiblement relationnels. Sa mission principale consiste à structurer et à organiser les relations de travail.
Ce type de management sa caractérise par les aspects suivants :
- oriente, dirige, donne des instructions,
- n’explique pas ou peu,
- limite les initiatives,
- est peu centré sur la personne,
- programme, planifie, indique les procédures,
- surveille et contrôle,
- organise une communication descendante,
Ce management est à préconiser lorsque la décision à prendre s’inscrit dans un contexte d’urgence, lorsque l’enjeu est important ou bien pour des collaborateurs peu autonomes dans leur pratique professionnelle.
1.2 Le management persuasif (M2)
Ce mode de management est à la fois très organisationnel et très relationnel. Le cadre s’ouvre davantage à l’écoute de ses collaborateurs. Le manager ici essaie de convaincre ses collaborateurs, et ne cherche pas systématiquement à imposer des comportements par l’application de règles et procédures.
Le manager persuasif :
- parle beaucoup et argumente,
- cherche à influencer plus qu’à imposer,
- donne de nombreuses explications,
- apporte assistance lorsque le collaborateur est en difficulté,
- donne de la légitimité aux objectifs,
- fédère et encourage,
- valorise les résultats positifs,
- échange beaucoup, suscite la réflexion, les propositions, les questions,
- est attentif aux indicateurs de motivation et de démotivation,
- veille à ce que chacun ait bien compris ce qui est attendu.
1.3 Le management participatif (M3)
Le manager participatif adopte peu de comportements organisationnels, il est très relationnel. Il a pour souci de développer une ambiance de convivialité et de recherche d’harmonie ; il favorise une collaboration de son équipe à la définition des objectifs et encourage les prises d’initiatives.
Les caractéristiques principales sont les suivantes. Le manager participatif :
- développe la participation active de chacun,
- suscite les idées, les suggestions et en tient compte,
- les décisions et les plans s’élaborent en commun,
- l’équipe est impliquée dans la prise de décision,
- écoute, analyse et conseille,
- informe sur ce qui est négociable et non négociable,
- essaie de rompre le lien de subordination,
- cherche à équilibrer les intérêts généraux et particuliers.
1.4 Le management délégatif (M4)
Ce style de management est à la fois peu organisationnel et faiblement relationnel. Le manager responsabilise, délègue et évalue. Il valorise l’ensemble des collaborateurs et sollicite pleinement leurs compétences.
Le fil conducteur est le suivant : pourquoi diriger ce qui peut fonctionner seul ; il convient lorsque cela est possible de laisser le pouvoir d’action et le choix des méthodes à l’équipe.
Les caractéristiques de ce type de management sont les suivantes :
- très peu présent, laisse faire, exprimant ainsi la confiance accordée,
- indique les missions et les résultats à obtenir et laisse les collaborateurs mettre en œuvre leurs propres plans d’actions et méthodes,
- le suivi et le contrôle sont ponctuels et selon un calendrier préétabli,
- accepte les suggestions et propositions,
- accepte l’initiative,
- le soutien se fait à la demande du collaborateur,
- donne des informations qui peuvent être utiles,
- il n’y aura pas nécessairement d’encouragement,
- la responsabilité est partagée,
- fonctionne bien avec des personnes expérimentées.
Ces différents styles de management ne s’exercent pas dans l’absolu. Le paramètre essentiel à prendre en compte est le niveau des collaborateurs, c'est-à-dire leur degré d’autonomie.
En effet, il convient pour un cadre d’adapter son style de management en fonction du degré d’autonomie de son équipe.
Cette conceptualisation des types de management a été reprise par Rensis Likert.
Lire aussi à ce sujet :
- Les différents types de management expliqués / Cadres et dirigeants magazine
- Concepts et théories en management : Décryptage et analyse / Michel Barabel, Olivier Meier
- Livres de management à la Bibliothèque municipale de Lyon
Le site Wayden explique néanmoins Quel style de management adopter pour réussir sa transformation digitale ?
Il existe de nombreux styles de management différents, et il appartient à chaque manager d’adopter le type de leadership le plus en accord avec la culture de l’entreprise, la personnalité de ses équipes et le contexte.
Toutefois, dans le cas d’une conduite du changement telle qu’une transformation digitale, certains modes managériaux peuvent s’avérer particulièrement efficaces. En effet, pour accompagner ses équipes dans ce changement, le management participatif, ou collaboratif, sera très favorable.
Le manager doit en effet se montrer à l’écoute des craintes et préoccupations de son équipe, avec bienveillance et empathie. Il devra également réussir à solliciter l’intelligence collective et encourager le sens de l’innovation et la prise d’initiatives chez les salariés.
Cela passe avant tout par un discours clair et rassurant, pour faire comprendre à chacun l’importance de cette digitalisation, les enjeux et objectifs qui s’y rattachent, ainsi que les bénéfices pour l’entreprise, les équipes et leurs clients.
Le manager devra notamment veiller à développer les compétences web des salariés, que ce soit auprès d’intervenants extérieurs, ou lors de sessions de formation en interne. Cela permettra d’assurer la bonne prise en main et la bonne compréhension des outils numériques, solutions digitales et technologies utilisés (outils de CRM, plateformes intranet, outils de gestion de projet, Big Data, système d’information, méthode agile, cloud computing, outils d’automatisation…).
Lors du pilotage d’une stratégie digitale, il est aussi primordial d’instaurer une communication étroite entre les collaborateurs, le chef de projet, le manager et entre les différents services de l’entreprise. En effet, la communication en silos et le modèle pyramidal sont loin d’être adaptés à l’heure de la révolution numérique.
Par exemple, il est impératif de faire collaborer le service marketing et le service commercial. Cela permettra de mettre en place de nouvelles stratégies digitales pour booster les performances commerciales, telles qu’une stratégie d’inbound marketing, de marketing automation, etc.
Enfin, la cohésion d’équipe, l’entraide et l’échange de savoir-faire sont d’autres éléments fondamentaux pour opérer une transformation numérique.
Chaque étape de la transformation digitale devra d’ailleurs être partagée avec les équipes, afin de les sensibiliser à l’importance du numérique et de les responsabiliser face aux enjeux du digital.
Nous vous encourageons à prendre connaissance des 7 lois du management digital élaborées par Olivier Zara, expert du management de l’intelligence collective et des médias sociaux dans son ouvrage intitulé Le manager digital.
Enfin, nous vous renvoyons vers ces livres consultables à la Bibliothèque municipale de Lyon pour aller plus loin :
- Devenez un manager agile : réussir avec la transformation digitale / Luc Tardieu
- Manager 5.0 : le retour de l'humain à l'heure du digital / Pierre-Alexandre Mouveau
Voir aussi la bibliographie donnée en réponse à la question posée récemment au Guichet du savoir, Je cherche des livres sur le e-management.
Bonne journée.