Qu'est ce que le roman lawless en littérature ?
Question d'origine :
Bonjour,
Qu'est ce que le roman lawless en littérature?
Connaissez vous des exemples de roman lawless ? quelles sont les caractéristiques de ce genre?
Je vous remercie
Question d'origine :
Bonjour,
Concernant les romans lawless, Pourriez vous citer des exemples de romans lawless et souligner les caractéristiques? Connaissez des romans qui ne sont au contraire pas du tout lawless, et souligner les caractéristiques?
Je vous remercie pour votre éclairage.
Réponse du Guichet

Ce qui fait un roman est son contenu et sa forme. Au début du XXe, André Gide pose les bases d’un roman dit «lawless», sans loi.
Bonjour,
Le roman, est un genre polymorphe.
Face à sa grande diversité, des types ont été définis.
Ainsi, il existe des sous-genres romanesques: historique, épistolaire, aventure, d’apprentissage, autobiographique, policier, romantique, picaresque...
En regard des définitions du roman sur son contenu, Pierre Daniel Huet précise dans son Traité de l’origine des romans en 1693 :
Ce qui fait un roman est son contenu et sa forme.
Au début du XXe, André Gide pose alors les bases d’un roman dit «lawless», sans loi.
Cette démarche repose sur le questionnement posé par les existentialistes, entre le rapport de l’être à la liberté. Ce qui implique autant l’auteur que le lecteur.
Au cœur du dilemme se trouve l’écrivain, en tant que témoin objectif, Deus ex machina et personnage dédoublé à travers ses propres créatures: «Je m’échappe sans cesse et ne comprends pas bien, lorsque je me regarde agir, que celui que je vois agir soit le même que celui qui regarde, et qui s’étonne, et doute qu’il puisse être acteur et contemplateur à la fois.» extrait des Faux-monnayeurs d’André Gide.
Á travers cette œuvre, André Gide aspire à montrer comment le roman traditionnel échoue à rendre la complexité du monde réel. Affranchi de code ou de règle, le roman multiplie les narrations et les temporalités.
Fer de lance d’une narration dite non linéaire et indéfinissable soit «lawless», et d’un courant littéraire nommé le «nouveau roman».
Ainsi Jean-Paul Sartre qualifiera l’œuvre d'André Gide d’«antiroman» brisant les codes littéraires comme le feront par la suite : Nathalie Sarraute dans Tropismes, et Michel Butor dans La Modification.
Les «Nouveaux Romanciers» remettent en cause la forme de la fiction et les conventions.
À la différence du récit lambda linéaire, ils inventent des procédés narratifs, identifiant par exemple le personnage au lecteur par l'usage du vous de narration.