Pour quelles raisons le feu d'artifice de Lyon a-t-il été tiré le 13 juillet à Lyon en 2004
Question d'origine :
Bonjour
En 2004, le feu d'artifice de Lyon a semble-t-il été tiré le 13 juillet et non le 14 ? Pour quelle.s raison.s ?
Contexte : Le 13 juillet 2004, j'assistais à la Nuit Kusturica aux Nuits de Fourvière et nous avons eu le feu d'artifice en direct pendant le spectacle, c'était magique !
Cf programme joint page 26
Réponse du Guichet
Grâce à différents articles du Progrès, nous confirmons que le feu d'artifice du 14 juillet 2004 a bien été tiré la veille mais nous n'avons pas pu en établir la raison.
Bonjour,
Voici ce que Le Progrès - Lyon du mardi 13 juillet 2004 annonce :
LES FESTIVITES DU 14 JUILLET
Aujourd'hui
mardi 13 juillet
17h30 : prise d'arme et défilé militaire, 11, place Maréchal Lyautey (Lyon 6e).
22h45 : feu d'artifice « Lyon au pays des Etoile » tiré depuis la colline de Fourvière - spectacle pyrotechnique signé Jacques Couturier.
LES BALS POPULAIRES
20h30 : place Sathonay : bal populaire (musette, folk) organisé par le Centre des Musiques Traditionnelles Rhône-Alpes avec d'Accord Léon et Accordémon.
21heures : place de la Croix-Rousse (4e) : bal musette (animations musicales dès 19heures).
21heures : place B. Theissier (Lyon 5e) : bal populaire et guinguette.
20heures : square des Amériques (8e) : bal populaire.
21h30 : 3, rue de la Madeleine (7e) : bal des pompiers.
Demain
mercredi 14 juillet
Les Rois Faignants.
Déambulation des quarante artistes de la compagnie Transe Express.
21 h 30 : départs de parades. Place Carnot pour la parade Nord. Place de la Comédie pour la parade Sud. Pont du Maréchal Juin pour la parade Est.
22 h 45 : regroupement des parades, place Bellecour.
Dans Le Progrès du 14 juillet 2004, Edouard Hubert décrit le feu d'artifice qui a été tiré la veille :
La magie du feu d'artifice a opéré une fois encore hier soir pour le plus grand plaisir des milliers de spectateurs qui avaient les yeux rivés vers le ciel. Pendant plus de vingt minutes, aucun répit sous un déluge de couleurs.
Malgré un fond de l'air bien frais, la foule est venue en masse hier soir sur les quais de Saône pour voir le feu d'artifice. Peu après que le soleil eut abandonné un ciel nuageux, de nombreux curieux de Lyon et d'ailleurs, nez face à une brise qui n'avait rien d'estival, ont rejoint la rivière en slalomant entre les pétards sauvages et les petits feux d'artifice pirates éclatant de ci de là. Châles, pulls et blousons étaient de sortie. Ce n'était pas un soir à cornets de glace ou à canettes bien fraîches; ce soir là était fait pour les amoureux, enlacés face au froid.
22 h 40 : la Basilique de Fourvière s'éteint. Le spectacle peut commencer. Pendant plus de vingt minutes, les spectateurs qui se sont massés sur les quais et sur les ponts du Jardin des Chartreux à Perrache n'auront aucun répit, sous un déluge de couleurs.
Tout vient de Fourvière et portant on ne sait où donner du regard. Les quelques voitures qui circulaient encore s'arrêtent, leurs conducteurs subjugués par le spectacle. Les CRS n'ont plus rien à surveiller, ils peuvent à leur tour admirer. Quelques photographes es-sayent de capturer l'insaisissable. Dans l'air, les feux succèdent aux feux, avec leurs noms étonnants: les «oulala», «vantards», «maraudeurs», «incorrigibles» et autres «croustillants et tapageurs» émerveillent les petits et les grands. «C'est trop beau», s'écrie un enfant alors que la cathédrale Saint-Jean est couronnée d'argent, d'or, de mauve et d'orange.
Soudain, le ciel n'est plus habité que de lumière. C'est le bouquet. Puis tout s'arrête. La foule, un instant silencieuse, explose à son tour en applaudissements. Quelques uns crient «un autre, un autre».
A l'année prochaine.
Le Progrès du mercredi 14 juillet 2004 confirme l'avancement du lancement du feu d'artifice :
Avant le spectacle les «Rois faignants» qui sera donné ce soir, les festivités du 14-Juillet ont débuté hier à Lyon avec le feu d'artifice, le défilé militaire, la prise d'armes cours Franklin-Roosevelt et les remises de décorations.
Le Progrès du 15 juillet 2004 rapporte aussi qu'il a eu lieu le 13 juillet :
Malgré la fraîcheur, petits et grands ont admiré le feu d'artifice avant d'aller danser au bal des pompiers. Seul regret, les festivités de Lyon avaient lieu le même jour
Il ne faisait pas très chaud mardi soir sur le bord de Saône mais qu'importe, les Collongeards et autres voisins sont venus nombreux admirer le feu d'artifice qui, chaque année, fait le bonheur des petits et des grands. La fraîcheur de la soirée a même contraint les pompiers à organiser leur bal à l'intérieur de la salle des sports.
Seule ombre au tableau : les festivités de Lyon qui ont été avancées de 24 heures.
C'est vraiment dommage que le feu d'artifice de Lyon soit tiré le 13 car avec les enfants, nous aimions bien aller le voir !" explique ce papa déçu, rejoint par son fils : "c'est vraiment trop nul !".
Idem du côté des pompiers : "On est tous déçus de ce changement car de nombreuses familles et surtout des jeunes vont désormais aller à Lyon".
Mécontentement aussi par rapport au défilé militaire qui s'est déroulé hier à Lyon : "Depuis de nombreuses années j'ai l'habitude d'assister à la revue militaire, or, le 13 juillet, je travaille, comme beaucoup de gens ." explique Philippe, rejoint dans ce constat par son groupe d'amis...
M-C.V
A nouveau Edouard Hubert raconte dans Le Progrès du 15 juillet 2004 comment fut célébré le 14 juillet de cette même année :
Trois cortèges royaux ont surpris et amusé la foule lyonnaise
Des attelages baroques ont parcouru hier soir en tous sens le centre de Lyon avant de se retrouver place Bellecour pour un bouquet finalTrois cortèges baroques de « Rois faignants » ont sillonné hier soir la Presqu'île, entraînant à leur suite un public plus nombreux à chaque pas. Ils ont convergé place Bellecour où une foule plus grande encore les attendait pour un embrasement final.
Après les frimats qui avaient accompagné la veille le feu d'artifice, l'atmosphère était redevenue estivale tandis que, 14-Juillet oblige, les chenapans liquidaient leurs derniers pétards.
Alors que le soleil darde ses derniers rayons, au pied du Palais de justice, un lit à baldaquin géant surmonté d'un noble poudré à perruque s'ébranle sur un rythme tzigane. A quelques pas, une charrette couverte de blé avance lentement dans un concert mêlant cloches suisses et « boîtes à meuh » géantes. Les spectateurs, éblouis par les feux de bengale, déroutés ou amusés, claquent timidement des mains.
Au même moment, rue de la République, deux squelettes géants précèdent un char royal, tiré par des zèbres métalliques, et un camion-aquarium-orchestre qui jette un air de samba sur lequel se dandinent une femme-phare et des hommes bateaux.
Le cortège venu de la place Carnot est le premier à atteindre Bellecour.
Une reine Schtroumpf installée sur un poisson surmontant un gigantesque monocycle lance des borborygmes à la foule qui se demande toujours si c'est de l'art ou du cochon mais, bon enfant, suit ce fol équipage.
En cherchant des informations sur Les rois feignants, nous trouvons quelques articles du Progrès qui annoncent ce spectacle depuis plusieurs semaines :
Les Célestins, hors les murs : Les Rois Faignants fêtent le 14 juillet
« C'est une surprise et c'est un cadeau ! » Dans le cadre de sa programmation « Hors les Murs « le théâtre des Célestins fêtera le 14 juillet en offrant aux Lyonnais un spectacle gratuit proposé par la compagnie Transe Express : « Les Rois Faignants ».
Spectacle de rue, « Les Rois Faignants » réunira cent quarante participants répartis en trois cortèges qui, chars et musiques en tête, convergeront vers le centre ville en entraînant le public dans leur sillage. « Comme le joueur de flûte de Hamelin », commente Claudia Stavisky, directrice du Théâtre des Célestins, en soulignant que « lorsque l'on connaît l'humour de la compagnie Transe Expresse on ne pouvait que craquer à l'idée de présenter ces Rois Faignants . »
Les trois parades partiront à 21h30, respectivement de la place Carnot, de la place de la Comédie et du Palais de Justice, chacune inspirée par un thème particulier, prétexte aux déclinaisons les plus fantaisistes. Elles se rejoindront un peu plus d'une heure plus tard pour le final place Bellecour.
Une fantaisie estivale, avant la poursuite dès septembre d'une saison Hors les Murs qui verra notamment le retour des trapézistes « Les Arts Sauts » sous chapiteau place Bellecour.
source : Le Progrès, mercredi 9 juin 2004
En voici plus de descriptions dans Le Progrès du mercredi 14 juillet 2004 :
- Fête nationale du 14 juillet: «Les rois faignants» par la Compagnie Transe Express. Déambulation de 40 artistes escortés par une centaine de bénévoles, six chars spectaculaires. Trois départs à 21 h 30: place Carnot (départ de la parade Nord), place de la Comédie (départ de la parade Sud), pont Maréchal Juin (départ de la parade Est). Destination place Bellecour pour un final aérien à 22 h 45.
« Les rois faignants » et leurs cohortes ne finiront pas à la Bastille ce soir, mais place Bellecour. Un grand spectacle de rue signé « Transe Express »
Trois cortèges royaux, venus de trois points cardinaux ce soir, vont déambuler pour se rejoindre au centre, place Bellecour.
Mais dès le départ, les cartes sont brouillées : la « parade du nord » démarrera au sud, place Carnot, et celle du sud, inversement, prendra son départ au nord, place de la Comédie. Hasard ou malice du maître Rhode, metteur en scène, scénographe et créateur de cette fresque urbaine aussi désopilante que déboussolante ? Le spectateur égaré devra bien choisir son point de départ - nord, sud ou est - pour écouter ici la voix haut perchée de la surréaliste reine Chimère et ses sorcières, là les réjouissances de Mortibus Orgiac qui défie la mort, ou encore l'ubuesque « Naz IIIe du nom » indécrottable suzerain des alpages. Mais la déroute du spectateur-promeneur se produira, de toutes façons, à l'arrivée Le conseil final des rois, sur la place Bellecour sera décapant : autour de « l'arbre à rois » une immense structure métallique où seront suspendus des acrobates, six chars paraderont au rythme de musiques toutes plus déconcertantes les unes que les autres. Mélangez une diva, un concert bovin de boites à « meuhhhh » un chanteur tzigane, une fanfare, et vous aurez l'aperçu de l'un de ces grands théâtres de rue, festifs et métisses, dont Gilles Rhode et la chorégraphe Brigitte Burdin sont devenus les spécialistes incontestés.
> NOTE
Départ ce soir à 21h30, place de la Comédie, place Carnot, ou palais de justice. Arrivée place Bellecour.
Ce spectacle est-il la raison pour laquelle le feu d'artifice a été lancé le 13 juillet et non le 14 en 2004 ? Nous n'avons rien trouvé pouvant confirmer cette hypothèse. C'est peut-être en consultant les délibérations du conseil municipal que nous aurions une réponse à cette question. Celles-ci sont consultables aux archives municipales auprès desquelles vous pouvez adresser votre demande si vous souhaitez approfondir cette recherche.
On notera au passage, que toujours cette année là, à Villeurbanne le feu d'artifice fut aussi avancé, selon Le Progrès du 12 juillet 2004 :
Fêtes du 14 juillet
En raison des travaux de la place Lazare-Goujon, cette année il n'y aura pas de feu d'artifice. Les Villeurbannais sont néanmoins invités à participer au traditionnel bal du 14 juillet organisé par l'Amicale des pompiers. Il se déroulera le mardi 13 juillet à partir de 20 h 30 à la caserne de la Doua, 35 rue Courteline.
Bonne journée.