Un hippopotame peut-il sauter un muret de 20 cm de haut ?

Second plus gros mammifère terrestre après l’éléphant, l’hippopotame appartient à l’ordre des Artiodactyles, qui regroupe les ongulés possédant généralement un nombre pair de doigts.

En effet, le premier doigt est toujours absent. Le deuxième et, chez certaines espèces, le cinquième doigt (doigts latéraux) peuvent être réduits ou absents. Ces animaux prennent appui sur le sol par leurs 3e et 4e doigts.

(Source : ZooSafari de Thoiry)

«Les hippopotames sont représentés par deux espèces: l'hippopotame amphibie (Hippopotamus amphibius) et l'hippopotame nain (Chœropsis liberiensis). Ils présentent tous les deux une silhouette massive, de courtes pattes, un corps glabre en forme de tonneau et une tête énorme»

(Source : Encyclopédie Universalis)

Les hippopotames sont semi-aquatiques, et passent la journée dans des lacs ou rivières.

«Le poids moyen d’un adulte est d’environ 1500kg pour les mâles et 1300kg pour les femelles, et les plus gros mâles peuvent atteindre plus de 2000kg. (…) Les hippopotames mâles continuent de grossir tout au long de leur vie tandis que les femelles atteignent leur poids maximal à l’âge d’environ 25 ans.»

(Source : Wikipédia)

En raison de leurs poids et de leurs membres courts, les hippopotames ont une démarche lente et gauche sur terre, cependant, ils peuvent galoper jusqu’à 30 km/h en cas d’urgence.

Plusieurs sources mentionnent que les hippopotames ne peuvent pas sauter, notamment le ZooSafari de Thoiry :

«En temps normal, [l’hippopotame] se limite tout au plus à un trot ; il est capable de grimper des pentes raides mais ne peut sauter et préfère contourner un obstacle plutôt que de passer par-dessus.»

Aux vues de ces informations, il semblerait donc qu’un hippopotame ne soit pas en mesure de sauter un muret de 20 cm de haut.

En effet, comme on peut le lire dans Pourquoi les éléphants ne peuvent pas sauter du New Scientist :

«Les animaux très massifs, comme les rhinocéros et les hippopotames, ne sauraient sauter et atterrir sans se blesser. (…)

Les grands sauts nécessitent des os solides et des muscles puissants au niveau des pattes. La composante verticale de la force que les pattes impriment au sol, mesurée sur tout le cycle d’une foulée ou d’un saut, doit égaler en moyenne le poids de l’animal. Lors d’un saut conséquent, l’animal quitte le sol pendant une durée plus longue que lors d’une foulée normale, ce qui soumet ses pattes à des forces plus importantes lors du décollage et de l’atterrissage.

La physique nous enseigne que si les gros animaux étaient seulement des versions agrandies des animaux plus petits, leur poids serait proportionnel au cube de leur dimension linéaire. La section transversale des os et des muscles, en revanche, est une surface et serait proportionnelle seulement au carré de la dimension linéaire. Un animal deux fois plus grand qu’un autre serait huit fois plus lourd, mais ses pattes ne seraient que quatre fois plus fortes, et donc d’autant moins aptes à assurer un saut.»

Par ailleurs,

«Hormis la taille, il se peut que l’anatomie ou la physiologie d’un quadrupède ne soit pas adaptée au saut.»