De quel fait divers exact s'inspire le film "La fille d'Albino Rodrigue " ?
Question d'origine :
Je voudrais savoir de quel fait divers exact s'inspire le film "La fille d'Albino Rodrigue " ?
Réponse du Guichet
Selon nos ressources, il n'est pas véritablement possible de citer le fait divers précis dont la réalisatrice Christine Dory s’est directement inspirée car son film "La fille d'Albino Rodrigue " s’est construit à partir de plusieurs faits divers.
En effet, voici ce qu’en dit Christine Dory :
“la réalisatrice, qui s’est « librement » inspirée de deux faits-divers imbriqués”
“« J’ai beaucoup simplifié », assure Christine Dory, qui fut un temps « très accro » aux émissions de faits-divers ; « La plupart n’ont aucun intérêt mais, de temps en temps, il y a un potentiel tragique », dit-elle, « La vraie Rosemay, que j’ai vue à la télé raconter son histoire, m’a bouleversée, elle a réussi à s’extraire d’un milieu toxique. Elle avait le regard de celle qui a survécu à un truc mortel, elle était marquée physiquement ».”
Source : Interview dans Infodujour
“Dans l'histoire vraie, il y a deux mères toxiques et les faits divers sont entremêlés parce que les deux femmes ont exploité un pauvre garçon – l'une avait mis un contrat sur son mari, et payé ce gamin pour qu'il le tue. C'était très imbriqué, je les ai donc séparées. En gardant une histoire, j'ai beaucoup simplifié.”
“J’ai aussi supprimé un personnage réel ; bref, j’ai pris mes aises par rapport à l’histoire. J’ai gardé le fait que père était un type assez connu dans le milieu de la brocante, la mère-fille ; le fait qu’elle a fait tuer son mari et que son fils était déjà mêlé à une sale histoire – là, j’en ai fait un braquage. Je n’ai pas trouvé beaucoup d'éléments réels mais je savais qu’au procès, tous les journalistes avaient dit qu’ils n'avaient jamais vu une mère se comporter de cette façon. En général, aux procès, les mères couvrent leur gamin. Elle, non.”
source : Article du Petit Bulletin.
"La Fille d’Albino Rodrigue » est librement inspiré de faits réels. Pourquoi cette histoire vous a-t-elle interpellée ?
J’ai longtemps été addicte aux émissions de faits divers. Le fait divers, c’est un événement qui a une petite cause et un grand effet : c’est donc par nature assez cinématographique. Dans ces émissions, les faits relatés sont le plus souvent anecdotiques, les personnages sans envergure. Mais cette fois-là, je suis tombée en arrêt devant une jeune femme de 27 ans qui racontait son histoire survenue 15 ans plus tôt. Cette fille très simple avait un regard incroyable et une vivacité d’esprit extraordinaire. C’est à cause d’elle et de ce regard que je me suis penchée sur ce fait divers, que j’ai ensuite été Christine Dory Scénariste et Réalisatrice happée par la dimension tragique de la mère et du frère. À eux trois, ils avaient un destin.”
“Quelles libertés avez-vous prises avec la réalité ? Avez-vous rencontré les intéressés ? J’ai voulu contacter la jeune femme qui a inspiré le personnage de Rosemay au début de mon travail, via son avocat, mais il était méfiant. Dans le fait divers, il y avait deux crimes entremêlés, deux mères toxiques. Et l’histoire se déroulait sur huit ans. J’ai tout réinventé pour faire émerger les lignes de force qui m’intéressaient.”
Source : Dossier de presse par Medias unifrance.
On retrouve, à priori, dans cet article les lieux des faits divers :
"Le scénario de « La Fille d’Albino Rodrigue » est l’adaptation d’un fait divers. Se déroulait-il aussi dans les Vosges ?
« Non, à Nice et Antibes. J’avais une connaissance partielle de cette histoire. Ce que je savais c’est qu’au procès tout le monde a dit qu’il n’avait jamais vu une mère se comporter ainsi. En principe, une mère couvre son gamin. Elle, elle l’enfonçait. Pour le film, j’ai gardé du fait divers la relation mère-fille et le fait qu’elle a fait tuer son mari par son fils."
Nous avançons prudemment l'hypothèse qu'il s'agit en parti de ce faits divers relaté dans cet article du Monde mais nous ne sommes pas affirmatifs.