Question d'origine :
Bonjour ,
l'identité réelle de jack l'éventreur est elle connue ?
Réponse du Guichet
A ce jour, l’éventreur de «Whitechapel” n’a pas été identifié et ce malgré les très nombreuses hypothèses énoncées.
Bonjour,
Il est des crimes et des personnages qui forcent l’imaginaire,«Jack l’éventreur» en fait partie. Les légendes, les récits, les séries, les films et avec eux les hypothèses ne manquent pas. L’article publié sur Wikipédia revient sur tous ces rebondissements. D’une thèse à une autre, l’histoire de «Jack l’éventreur» suscite autant de passion mais demeure toujours aussi mystérieuse. Encore aujourd’hui des noms sont avancés. Parmi les derniers en date, trouvons-nous Walter Sickert ... mais Pierre Lemaitre dans le Dictionnaire amoureux du polar et Sophie Herfort dans Jack l'éventreur démasqué : L'enquête définitive réfutent cette piste évoquée dans la presse.
Ainsi, le 5 novembre 2022, Philippe Lançon dans Libération - l’article «Walter Sickert L'homme aux masques d'enfer» - aborde ce tueur en série. Il écrit ainsi :
En 1907, une prostituée de 21 ans est assassinée à Londres, dans le quartier de Camden Town, où habite Sickert. Le meurtre choque d'autant plus la population que le fantôme de Jack l'Eventreur, tueur en séries jamais identifié qui a sévi à Londres dix-neuf ans plus tôt, rôde toujours dans les esprits. Sickert s'empare du fait divers pour dessiner et peindre deux ans plus tard un cycle d'une grande force morbide. Il utilise les codes de la scène de genre
pour faire basculer celle-ci dans la menace ou l'ombre du crime. Il change les personnages et leurs positions d'un tableau à l'autre. Le client - le meurtrier ? - est tantôt assis, recroquevillé et habillé, tantôt debout et surplombant la femme, allongée nue sur le lit, le corps couvert d'épaisses lignes noires, peutêtre morte. Le pinceau se confond avec le couteau. Le tableau sera acquis par Félix Fénéon pour la collection de Paul Signac. Sickert ne s'arrête pas là. Il prétend connaître l'assassin. Ne serait-ce pas lui ? Il paraît jouir des bruits qu'il contribue à alimenter.
Vampire Dans les mêmes années, entre 1905 et 1916, il peint un tableau presque entièrement noir intitulé la Chambre de Jack l'Eventreur. Au fond, de larges stries blanches signalent la lumière. Une silhouette rouge - le rouge de Minnie Cunningham - est accoudée à la fenêtre, comme un vampire au clair de lune. Il y a un grand trou dans le store blanc. A droite, une échelle, du cauchemar plutôt que des rêves. La chambre du criminel devient celle du peintre. Sickert a si bien fantasmé la situation, il l'a si merveilleusement intériorisée sur la toile que plusieurs écrivains vont après sa mort lui attribuer ce dernier rôle. En 2017, Patricia Cornwell publie un livre-enquête où elle affirme que Sickert est Jack l'Eventreur. La romancière à succès a acquis une trentaine de ses tableaux pour prélever son ADN. Sa thèse n'est retenue ni par les spécialistes du peintre ni par ceux du tueur….
Tout récemment, dans Le Point du vendredi 5 mai 2023, Martin Pereira s’intéresse lui aussi à cette affaire, «Jack l'Eventreur était-il policier? La thèse d'un historien relance l'affaire» :
Rod Beattie a passé les vingt dernières années à compiler des archives, pour prouver que Jack l'Éventreur était un policier qui détestait les femmes.
Et si l'identité de Jack l'Éventreur était sous nos yeux depuis longtemps. L'historienRod Beattie a passé plus de vingt ans à fouiller les archives britanniques pour prouver sa théorie. Selon lui, le tueur en série le plus célèbre de l'histoire était un policier, Bowden Endacott, comme l'explique le Daily Mail.
L'agent de la Metropolitan Police qui patrouillait dans Londres aurait nourri une haine tenace contre les femmes, selon l'historien. Bowden Endacott fut en effet au centre d'un scandale national en 1887, soit un an avant la série de meurtres de Jack l'Éventreur , en accusant à tort une femme, qui se promenait tard le soir, d'être une prostituée. La victime s'en était plainte directement à Scotland Yard, la direction de la police londonienne. Blanchi, l'agent fut réaffecté à la garde du British Museum.
Cinq meurtres et une énigme
Un motif suffisant, selon Rod Beattie: «Quelle motivation plus forte [pour commettre un meurtre, NDLR] pourrait-il y avoir que de voir sa carrière détruite par ce que vous pensiez être une prostituée?» Et d'ajouter: «Il a quitté Devon pour Londres après avoir fait l'objet d'une ordonnance bâtarde pour avoir engendré un enfant hors mariage.» Il aurait donc nourri sa haine petit à petit envers les femmes. L'historien va même plus loin: selon lui, Scotland Yard aurait pu avoir l'information et couvrir le policier.
Jack l'Éventreur a tué cinq prostituées - Mary Ann Nichols, Annie Chapman, Elizabeth Stride, Catherine Eddowes et Mary Jane Kelly - en1888dans l'est londonien, entre le 31 août et le 9 novembre 1888. Chacune des victimes a été égorgée et a subi des mutilations abdominales. Cent trente-cinq ans plus tard, l'affaire continue de fasciner. Certains pensant qu'il était un barbier polonais, d'autres un journaliste... et maintenant, donc, un policier.
Nous ne sommes pas plus avancé.es .. mais si vous souhaitez vous plonger dans les «entrailles» de Jack l’éventreur, nous vous laissons parcourir tous les romans et récits qui lui ont été consacrés dont la dernière publication, une bande dessinée en trois tomes From hell: une autopsie de Jack l'Eventreur / scénario Alan Moore ; dessin Eddie Campbell.