Question d'origine :
Bonjour
Dans un livre de Joseph Voisin, publié en 1945, "Fontaine revient" (que l'association à laquelle j'appartiens va rééditer) le héros est employé comme manœuvre dans une papeterie de la vallée du Doubs, entre les deux guerres. Il emploie un mot que nous ne parvenons pas à trouver dans le sens du contexte : "contre-coups". Nous pensons qu'il s'agit d'un poste de travail dans la fabrique, mais nous souhaiterions en être sûrs et en savoir plus. Voici le passage :
"À la suite d’une entente inespérée entre les syndicats,
un mouvement de grève se dessina le mois d’après.
Ainsi, on entendait protester contre le renvoi de deux
« contre-coups » auxquels la direction reprochait d’avoir
assisté à la réunion du bureau de l’un des groupements.
Le mouvement ne tarda pas à gagner l’usine de
soieries Chardonnet, toute proche, si bien qu’en peu de
temps la vallée du Doubs fut à peu près déserte."
Merci de votre aide !
CG
Réponse du Guichet

Ah l'argot !
Bonjour !
En argot, le mot contre-coup désigne le contremaître,le contremaître étant métaphoriquement la personne qui répercute les ordres.
Voyez cet autre exemple chez Alphonse Daudet (A. Daudet,Jack,t. 2, 1876, p. 206) :
Va-t'en chez les Eyssendeck, la grande maison de la rue Oberkampf... Tu diras au contre-coup que c'est la Balafre qui t'envoie.
Pour aller plus loin :
Ce passionnant documentaire Le temps des ouvriers en plusieurs épisodes
et ce non moins passionnant ouvrage Les luttes et les rêves : une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours signé Michelle Zancarini-Fournel
Bonnes lectures estivales !