Quelles sont les singularités des Vosges et du Jura ?
Question d'origine :
Bonjour,
Je souhaiterais savoir ce qui caractérisent le plus les "territoires" des Vosges et du Jura par rapport aux autres contrées de France? Histoire, nature, gastronomie ? Merci
Réponse du Guichet
Les Vosges comme le Jura sont remarquables à de nombreux points de vue. Leur patrimoine naturel fait notamment la joie des amateurs et amatrices de paysages, et leur gastronomie n'est pas en reste, pour peu qu'on n'ait pas peu d'un peu de gras...
Bonjour,
Un premier aperçu de l'histoire des Vosges peut être lu sur Patrimoine de de France :
Peuplé par les tribus gauloises des Leuques et des Rauraques, lors de la conquête des Gaules par les Romains, le territoire de l'actuel département fût incorporé à la Gaule Belgique. Jusqu'à la fin de l'Empire, il subit les invasions barbares (Alains, Vandales, Suèves, Huns). Conquis par les francs, il fit alors partie de l'Austrasie, royaume mérovingien de l'Est. En 843, il fut attribué à Lothaire par le traité de Verdun. Par la suite, le royaume de Lothaire, ou Lotharingie, subit plusieurs partages et la haute Lorraine fut donnée en 1048 à Gepard d'Alsace, originaire de Châtenois. Celui-ci fut le premier duc héréditaire de Lorraine et le fondateur de la dynastie qui régna sur le duché jusqu'en 1736 et sur l'empire d'Autriche jusqu'en 1918. Au moyen Age, la rivalité des ducs de Lorraine et des comtes de vaudemont, l'invasion des Grandes Compagnies, puis les visées expansionnistes de Charles le Téméraire causèrent de graves ravages dans la région. De 1633 à 1660, elle fut envahie et occupée par les troupes françaises (en représailles contre les intrigues de Charles IV) et par les troupes suédoises (au cours de la guerre de Trente ans). En 1736, la Lorraine fut donnée à titre viager à Stanislas Leczinski, beau-père de Louis XV, roi déchu de Pologne. A la mort de celui-ci, en 1766, elle fut rattachée à la France. Le département fut formé en 1790 par la réunion à une partie de la Lorraine, de parcelles de la champagne et de la Franche-Comté. Dès lors, ce département des Marches de l'Est de la France contribua activement aux guerres de la Révolution et de l'Empire et eut à subir sévèrement la guerre de 1870/71 et les deux guerres mondiales de 1914/18 et de 1939/45.
Vous pourriez compléter cet aperçu grâce à l'article détaillé de Wikipédia.
Le département est particulièrement bien doté en patrimoine naturel, à commencer par le Parc naturel régional des Ballons des Vosges :
Le Parc naturel régional des Ballons des Vosges offre une vaste palette de milieux naturels. À lui seul, le massif forestier couvre les deux tiers du territoire. Pour autant, le Parc est riche d’une multitude d’autres milieux. Les hautes chaumes (prairies d’altitude), les tourbières, les cirques glaciaires, les falaises rocheuses, les éboulis, les lacs et autres rivières s’entremêlent dans une rare harmonie.
Plus bas, prairies, pâturages, vergers, vignobles et pelouses calcaires tapissent les vallées en un camaïeu végétal aux couleurs changeantes. Ces entités naturelles, d’un intérêt biologique et écologique exceptionnel, ont été reconnues d’intérêt européen dans le cadre du programme Natura 2000 en faveur de la biodiversité (qui concerne près de 25% du Parc). Cinq Réserves Naturelles Nationales mais également trois réserves régionales et quinze réserves biologiques en milieu forestier participent également à la protection des milieux et des espèces les plus prestigieux (sur près de 3,5 % du territoire). La nature « ordinaire » est prise en compte dans les documents d’urbanisme ainsi que les corridors écologiques pour faire vivre la biodiversité à l’échelle du territoire en garantissant la mobilité des espèces.
Le même site fait des focus sur des points forts du paysage vosgien, tels quel forêts, lacs, étanges et tourbières, hautes chaumes...
Le site hautes-vosges.net abonde dans le même sens, signalant "une faune et une flore très riche. Entre lacs, forêts, rivières ou encore sommets, les Hautes-Vosges regorgent d'espaces naturels ce qui en fait un territoire encore sauvage et très vert."
La revue Géo nous dit encore :
Le Grand Ballon
Plus haut point du massif des Vosges, le Grand Ballon – parfois aussi appelé ballon de Guebwiller – culmine à plus de 1 400 mètres d’altitude, et figure de ce fait parmi les incontournables des randonneurs dans la région. Au sommet, vous pouvez notamment vous recueillir devant le monument des Diables Bleus, érigé en hommage aux chasseurs alpins tombés lors de la Première guerre mondiale. Vous y trouverez aussi un panorama à couper le souffle, qui peut permettre de discerner la Suisse et l’Allemagne quand le temps est clément.
Le lac Noir, le lac Blanc, et le lac des Truites (lac du Forlet)Une boucle autour de ces trois lacs offre une belle randonnée de 12 kilomètres, un poil ardue, avec un beau dénivelé. Entre le lac Noir et le lac Blanc, les marcheurs confirmés grimperont au rocher de Hans, avec sa vierge perchée : de là, vous trouverez l’une des plus belles vues sur le lac Blanc. Plateaux herbeux, forêts, sentiers dégagés et petits bourgs typiques… les paysages varient au fil de la balade !
Le plateau des mille étangs
Au cœur du parc naturel régional des Ballons des Vosges, ce sont plusieurs centaines d’étangs qui façonnent des paysages ainsi qu’une faune et une flore uniques. On y trouve de nombreuses tourbières (la plus connue étant celle de la Grande Pile, à Saint-Germain), ainsi que des prairies humides.
Plombières-les-BainsSurnommée "la ville aux mille balcons", cette station thermale située au sein du parc naturel régional des Ballons des Vosges est le point de départ de plusieurs balades en pleine nature. Au creux des montagnes se nichent cours d’eau, cascades et forêts denses. A Plombières même, l’étang des Houssots, dont on fait le tour sur une passerelle en caillebotis, offre une jolie parenthèse au vert.
La route des crêtesEntre l’Alsace et la Lorraine, cet itinéraire qui relie Cernay à Sainte-Marie-aux-Mines s’étend sur environ 70 kilomètres, ponctués de nombreux points d’intérêt. Cette route, tracée à l’origine lors de la Première guerre mondiale, passe en effet par le Grand Ballon, par le mont Hohneck ainsi que par le col de la Schlucht. Côté pratique, des navettes vous embarquent été comme hiver sur les chemins, à la découverte notamment des fermes-auberges.
N'hésitez pas à lire l'article in extenso pour découvrir d'autres curiosités naturelles.
Voir aussi l'article de Géo : Le Massif des Vosges : le pays de la montagne buissonnière ! et l'Inventaire forestier des Vosges par l'Institut national de géographie.
Vous pourrez en apprendre plus sur les sites Tourisme Lorraine ainsi que sur Vosges nature, animé par Hervé Parmentelat, riche notamment en photos de fleurs et en particuliers des orchidées, des oiseaux et des papillons.
Concernant la gastronomie vosgienne, Géo dit encore :
Région gourmande par excellence, le Massif des Vosges révèle ici toute l’étendue de son savoir-vivre. L’hiver dans les montagnes reste la saison du confort. Alors, quand on passe à table, c’est un festival : raclette au munster, salaisons fumées, miel de sapin AOP, etc. Arrêt conseillé dans l’une de ces fermes-auberges qu’on nomme ici les « marcairies ». Des tables traditionnelles où le repas suit un rituel immuable : soupe de légumes, tourte vosgienne, puis pommes de terres cuites dans une marmite posée sur les braises accompagnées de viande de porc fumée, aussi appelées « roïgebrageldi » ou « tofailles » selon le lieu. Le tout, arrosée d’un petit vin blanc d’Alsace. Sans oublier, pour le dessert, l’incontournable sieesskas (fromage blanc avec crème fraîche et kirsch) ou la tarte aux brimbelles, nom local de la myrtille.
Le site massif-des-vosges.fr vous permettra d'affiner votre connaissance des produits et de la cuisine locaux.
L'histoire du Jura n'est pas en reste, selon jura-tourism.com :
Préhistoire
Des hommes préhistoriques ont vécu dans le Jura, quelques traces, notamment des pierres taillées, ont permis aux archéologues d’identifier une occupation humaine il y a environ 145 000 ans avant JC. Plus tard, au néolithique, il y a 4 000 ans, sur les bords des lacs de Chalain et Clairvaux-les-Lacs, une communauté s’organise peu à peu en villages défensifs élevés sur pilotis. Par la suite, la colonisation du Jura montagneux s’accompagne de la diffusion de nouveaux savoir-faire techniques et le travail des métaux se développe à partir de 900 ans avant JC. Le territoire de l’actuel département du Jura est occupé petit à petit comme le reste de la région par un peuple gaulois les Séquanes.
Nous vous laissons lire l'article en entier, à compléter avec Wikipédia mais aussi avec ces documents de notre collection :
Le site haut-jura.com met l'accent sur l'histoire artisanale et industrielle de ce "pays" à l'époque moderne :
A la fin du XVIIIème siècle, le cloutier Pierre Hyacinthe Cazeaux a l’idée de fabriquer de grossières montures de lunettes avec le fil de fer. L’activité de fabrication de lunettes se développe à Morez et dans les communes alentour, les fermiers ayant tous un atelier de travail dans leurs fermes pour pratiquer cette activité complémentaire les longs mois d’hiver d’inactivité agricole. Peu de temps avant, à la fin du XVIIème siècle, les frères Mayet fabriquent les premières horloges comtoises à Morbier tandis que plusieurs chaumerands (habitants de Longchaumois) se lancent dans l’activité artisanale de fabrication de mètres linéaires.
À la fin du XIXème siècle, Morez fait figure de centre mondial pour la fabrication des lunettes et exporte ses produits dans le monde entier. La fin du XXème siècle et ses nombreuses crises seront plus difficiles à gérer mais Morez reste aujourd’hui la capitale française de la lunette qui emploie localement 1500 salariés, fabrique 2 millions de montures par an, créée 2000 nouveaux modèles chaque année et accueille des milliers de visiteurs dans son Musée de France agencé autour de l’extraordinaire collection Essilor-Marly.
Des gaines d'horloges comtoises sont toujours fabriquées à Morbier et Bellefontaine et la Maison du Mètre a ouvert ses portes à Longchaumois en 2011.
La spécialité du travail de l’émail naît au milieu du XVIIIème siècle pour assurer la fabrication des cadrans émaillés des horloges comtoises et connaît son âge d’or un siècle plus tard avec les cœurs de cimetière appelés également « cœurs de Morez », les plaques de rue et numéros de maisons. Ce savoir-faire perdure de nos jours sur notre territoire.
La Toile regorge d'incitations à visiter le patrimoine naturel du Jura, dont :
Paysages et faunes des montagnes du Jura
Association Jura nature environnement
Nature et biodiversité - jura.gouv.fr
À la rubrique gastronomie, le Routard s'attarde sur nombre de merveilles locales : les saucisses de Montbéliard et de Morteau, la cancoillotte, l'absinthe, les vins du Jura... sans oublier deux inoubliables fromages : le morbier et le comté auquel nous avons consacré une réponse !
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Existe-t-il une coupe longitudinale ou un plan du paquebot...