Dans quelle mesure le pacing est-il applicable aux personnes sans pathologie ?
Question d'origine :
Bonjour,
Le "pacing" est une méthode de gestion de l'énergie préconisée en cas de maladie chronique.
Dans quelle mesure est-elle applicable aux personnes sans pathologie ?
Merci
Réponse du Guichet
Le pacing représente le fait de réaliser certaines activités en utilisant un rythme "adapté", en respectant des temps d'efforts et de repos suffisants, notamment pour les personnes atteintes de douleurs chroniques, afin que la réalisation de certaines activités n'entraîne pas une augmentation de la douleur.
Cette méthode peut également être utilisée pour les personnes "en bonne santé", c'est le cas par exemple de certains sportifs. Elle peut aussi être utilisée par des personnes sans pathologie pour augmenter par paliers la durée de réalisation d'une activité ou d'une tâche quotidienne.
Le pacing est, d'après nos recherches, une méthode qui permet d'"adapter son activité physique en respectant un certain rythme." Le but de cette méthode est de pouvoir réaliser des activités à un rythme adapté, afin d'éviter notamment l'augmentation de la douleur pour les personnes atteintes de douleurs chroniques, d'après l'article "Comment utiliser le Pacing pour gérer ma douleur chronique ?".
D'une façon plus générale, le pacing peut être considéré comme une façon de gérer au mieux sa réserve d'énergie, comme l'explique l'article "Epuisement et Pacing : une méthode pour apprendre à économiser et mieux gérer son énergie". Elle peut donc, selon nous, être utilisée par toute personne qui souhaite réaliser une activité ou une tâche quotidienne.
Elle a notamment pour but, d'après ce texte, d'éviter les malaises suite à l'effort pour les personnes qui souffrent de fatigue chronique.
Elle a cependant été utilisée en premier lieu par les sportifs, dans le but de pouvoir optimiser leurs performances. Les sportifs cherchaient alors à percevoir la fatigue comme le signal physiologique d'une limite au-delà de laquelle leur corps pourrait être fragilisé en raison d'une charge d'entraînement trop importante. En effet, le surentraînement est susceptible de réduire les performances.
Le pacing permet donc aux athlètes d'ajuster au mieux leurs entraînements, en fractionnant les périodes d'activités et les phases de repos, en respectant au mieux leurs besoins physiologiques.
Nous pensons qu'il est également possible d'adopter la méthode du pacing pour les personnes en bonne santé, désirant débuter ou reprendre une activité. Comme l'indique l'article "Le pacing - Eviter les journées d'épuisement", le terme "pacing" vient de l'anglais et a pour idée d'adapter son rythme, de façon appropriée, dans ses activités, pour pouvoir arriver à accomplir de façon complète les tâches à effectuer, sans provoquer de douleur ou de sentiment de fatigue "insurmontable".
Le pacing a 6 objectifs, d'après le premier article cité, " Comment utiliser le Pacing pour gérer ma douleur chronique ?" :
- augmenter de façon progressive et adaptée, le niveau d'activité physique
- apprendre à respecter ses limites en fractionnant ses activités
- diminuer la fatigue
- diminuer la douleur
- arrêter l'activité physique à la durée fixée, et non lors de l'apparition de la fatigue ou de la douleur
- remplacer le "cycle de la douleur", avec une activité vous procurant des douleurs, ou la peur d'en avoir, par un cycle "activité/repos", plus respectueux de vos capacités et de votre rythme.
Afin de mettre en place la méthode du pacing pour réaliser une activité, il convient d’utiliser 6 étapes.
Les 6 étapes de la mise en place du pacing :
- choisir des activités que l'on souhaite faire plus souvent
- déterminer la quantité de cette activité que l'on peut faire, sans douleur ou sans fatigue excessive. Par exemple, combien de temps pouvez vous rester debout en train de repasser, sans douleur ou sans fatigue excessive ? Est-ce une heure ? Est-ce une demi-heure ?
Tester ensuite cette durée, pour voir si elle est réellement adaptée comme "niveau de référence".
- Déterminer le "niveau de référence" de la phase de repos nécessaire, c'est à dire le temps nécessaire en effectuant une activité reposante pour que le niveau de fatigue, ou de douleur soit supportable.
Penser ensuite à tester ce niveau de référence.
- Fractionner les activités en intercalant ces différentes phases de repos.
- Essayer d'alterner ces phases activité/repos durant environ 70% de votre journée.
- Essayer de planifier une évolution progressive de votre niveau de référence, comme par exemple, essayer de passer de 30 minutes de repassage à une heure, en augmentant par périodes de 5 minutes...
Dans tous les cas, quelle que soit votre situation et l'activité ou la tâche quotidienne que vous souhaitez réaliser, nous vous conseillons d'être patient et bienveillant avec vous-même lors de la réalisation de cette activité.
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter les ouvrages de la Bibliothèque Municipale de Lyon liés à la fatigue :
- Fatigué ? Libérez-vous de la fatigue par la naturopathie
- Stop à la fatigue : mieux la comprendre pour vivre mieux au quotidien
- Fatigue chronique et fibromyalgie : comprendre la maladie, mieux vivre au quotidien
Bonne fin de journée.
Cordialement.
L'équipe de la médiathèque du Bachut Santé.