Je cherche des légendes en lien avec la chaîne de montagne espagnole "Sierra Morena"
Question d'origine :
Bonjour, je cherche des légendes en lien avec la chaîne de montagne espagnole "Sierra Morena". Sur la page Wikipédia de la chaîne, il est écrit "La sierre Morena jouit d'une forte réputation dans le folklore espagnol, avec des mythes sur les bandits (Los bandidos de Sierra Morena), un serpent géant (El Saetón de Sierra Morena), un enfant sauvage élevé par les loups, et bien d'autres".
Cependant, quand je fais des recherches sur ces autres légendes, je ne trouve absolument rien. Je cherche donc, si vous avez plus de chance que moi, d'autres légendes issues de cette chaîne de montagne que ce soit des sites internet (avec les liens du coup, s'il vous plaît) ou des livres (en français).
Merci d'avance !
Réponse du Guichet

Nous avons trouvé d'autres légendes mais les ouvrages et les sites sont essentiellement en espagnol.
Bonjour,
Le journal ideal revient sur l’ouvrage d’Andrés Padilla Cerón, Leyendas de Linares qui s’intéresse à cinq légendes de trésors : le trésor de sainte Euphémie de Cástulo, le trésor de Magdalena de Castro, la mine d'or de La Llejuela, le trésor du Maure en fuite et le trésor maudit que le roi Aben-Cotba a trouvé à Cástulo.
L’article présente très rapidement certaines de ces légendes. Deepl ou google traduction vous permettront d’en comprendre le sens si vous ne parlez pas espagnol.
Il en sera de même pour le site apuntesgeograficos qui revient sur la légende du nom de Sierra Morena.
Le site sabersabor présente la légende du « saut de la mariée » en lien avec la cascade du Cimbarra dont voici une traduction :
On raconte qu'il y a de nombreuses années, une coutume locale voulait que les futurs mariés se soumettent à une curieuse cérémonie pour montrer à tous qu'ils s'aimaient vraiment et pour garantir le bonheur et la fertilité du mariage, s'ils réussissaient l'épreuve.
Peu avant le mariage, accompagnés de la famille et des amis, ils se rendaient sur le site de la cascade de Cimbarra, et à cet endroit, là où la rivière se rétrécit le plus, là où la pierre offre sa couleur plombée sous les étoiles, la mariée devait sauter sur la rive opposée, sous le regard attentif des personnes présentes.
Si elle y parvient sans encombre, le couple connaîtra un grand bonheur dans son futur mariage, et cela prouvera que la jeune femme aime fidèlement son fiancé ; mais si elle ne franchit pas le pas, le mariage sera considéré comme irréaliste ou malheureux, si bien que, convaincus, les futurs époux rompront leurs fiançailles et leur relation.
Un jour, deux jeunes mariés sont descendus, rayonnants de joie, pour montrer à tous qu'ils s'aimaient. Ils savaient la pression qu'ils subissaient du fait d'être observés par tant de gens, mais ils étaient prêts à montrer que cette tradition absurde n'était rien d'autre qu'un non-sens qui ne diminuerait en rien l'amour qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre.Mais ils n'étaient pas non plus préparés à ce que leurs voisins, avec lesquels ils entretenaient d'excellentes relations, leur tapent sur les nerfs parce qu'ils refusaient d'effectuer un test, en principe inoffensif, pratiqué depuis la nuit des temps par des couples des villages voisins.
Comme à chaque fois, on attendait le saut avec impatience. Mais ce jour-là, le commentaire général se concentre sur les turbulences du fleuve Guarrizas et le bruit assourdissant de l'eau qui s'écrase sur les rochers, tout en faisant confiance au destin, car ils sont sûrs que la force de l'amour de la jeune femme sera plus forte que celle du fleuve en furie.
Les deux amants pensaient et murmuraient la même chose, mais cette femme au visage de jeune fille, aux cheveux dorés et aux yeux couleur de miel, n'était pas disposée à laisser la rivière emporter son trésor le plus précieux, ce jeune homme au teint sombre et aux yeux verts, pour lequel elle éprouvait une passion pure.
Alors, bien que nerveuse, elle se détache de son bien-aimé et se prépare à sauter. Elle s'élança et contrôla son élan, mais au moment du saut, elle perdit pied et... comme le veut le destin, elle tomba à l'eau et fut rapidement entraînée dans un tourbillon qui la cachait et la montrait à sa guise.Le jeune homme désespéré, dans une suprême épreuve d'amour, se jeta immédiatement dans la rivière pour tenter de la sauver du puissant courant qui l'emportait vers une mort certaine, mais il eut beau faire, l'eau les submergea tous les deux. Leurs jeunes corps, inertes et entrelacés, sont apparus en aval, là où l'eau termine son reflux, provoquant des déchirures entre les pierres.
Cette terrifiante tragédie fit réfléchir les gens sur le bien-fondé de cette tradition désormais funeste, et les voisins convinrent qu'elle pouvait apporter plus de malheurs que de joies, de sorte que le passage étroit fut dynamité pour qu'à l'avenir, plus personne ne pense à sauter.
On dit qu'aujourd'hui encore, les nuits de pleine lune, lorsque les étoiles dansent dans le ciel, on entend dans la vallée les lamentations et les promesses des amants qui sont morts pour prouver aux autres ce qu'ils savaient si bien. Depuis lors, la cascade du Cimbarra pleure leur perte, et la rivière devient le manteau blanc et pur de la mariée, qui accueille tendrement son amant, transformé en pierre.
Il existe aussi les ouvrages Cazadores de leyendas: El Dragón de Sierra Morena ou Leyendas vivientes de Sierra Morena cordobesa mais il sont en espagnol.
Pour ce qui est des ouvrages en français, il existe des histoires et récits mais pas forcément des légendes :
J'ai joué avec les loups / Gabriel Janer Manila, traduit de l'espagnol (catalan) par Martine Desoille, 2013 :"Inspirée de la vie de Marcos, cette histoire relate comment un jeune garçon vendu par son père à un berger à l'âge de six ans, vécut seul pendant dix ans dans les montagnes de la Sierra Morena, au sud de l'Espagne. Pendant cette période, il apprend à se nourrir et à se soigner par les plantes, et à vivre en communion avec les animaux, à tel point qu'il intègre une meute de loups".
La prison d'amour / Diego de San Pedro, 2002 : "Ce roman allégorique paru en 1492 a pour cadre la Sierra Morena. Placé sous le signe de la frustration et de la mort, il raconte une histoire d'amour et constitue un exercice de style se démarquant des narrations chevaleresques de l'époque médiévale. Il est suivi de la continuation de N. Nunez qui en est à la fois un pastiche, un commentaire et une critique".