Pourriez-vous m'aider à préciser ce que sont les aliments transformés ?
Question d'origine :
J'ai lu plusieurs définitions des aliments ultra transformés, mais je m'interroge encore parfois sur ce qui est considéré comme tel ou non. Je pense par exemple aux huiles raffinées (tournesol, arachide, coco), ou à certains produits de petits-déjeuners : flocons de céréales nature, non soufflés (comme les flocons d'avoine, de sarrasin, de riz...) ou les biscottes/cracottes de céréales (comme celles des Pains des fleurs). Pourriez-vous m'aider à y voir plus clair ?
Je vous remercie pour vos lumières.
Réponse du Guichet
Pour identifier les aliments ultra-transformés il est nécessaire de regarder les étiquettes décrivant la composition de la recette. Les aliments transformés sont composés de 5 ingrédients ou plus. De plus, il s'agit d'ingrédients que l'on ne trouve pas naturellement dans nos cuisines.
Voici la liste des ingrédients présents dans les aliments ultra-transformés :
- les huiles raffinées, c’est-à-dire l’indication d’une huile sans précision derrière. Par exemple, l’intitulé huile d’olive désigne une huile raffinée, alors que la désignation huile d’olive extra vierge décrit une huile non raffinée.
- extraits et arômes naturels
- arômes synthétiques
- sirop de glucose
- amidons natifs
- dextrose
Bonjour,
Voici une description du concept d'aliments ultra-transformés qui vous aidera à identifier ce type d'aliments.
Le concept d’aliments ultra-transformés est assez récent. Ainsi, la première classification des aliments remonte à 2009 suite aux travaux de recherche en santé publique menés à l’université de São Paulo. En effet, plusieurs études ont démontré que les populations les plus touchées par les maladies chroniques (notamment le surpoids et l’obésité dans un premier temps) étaient celles consommant le plus d’aliments ultra-transformés. Ce constat les a conduits à développer une nouvelle classification des aliments : la classification NOVA.
Mise à jour en 2016, celle-ci est utilisée par les instances de santé publique (OMS) et les épidémiologistes dans le cadre de leurs recherches. Elle consiste au classement des aliments selon différents niveaux correspondant au niveau de transformation :
Le groupe 1 : aliments bruts ou peu transformés
On y retrouve les parties comestibles des végétaux et animaux, les champignons, les algues et l’eau. À cela s’ajoutent les aliments naturels soumis à un traitement essentiellement physique, ne modifiant pas les propriétés nutritionnelles et le mode de consommation d’origine. Ainsi, le muesli est un aliment brut.
Le groupe 2 : les ingrédients culinaires
Il s’agit de produits dérivés de la nature par des procédés simples comme le pressage, le raffinage ou la meunerie. Les huiles et les farines sont ainsi des produits transformés du groupe 2, tout comme le beurre et les sucres.
Le groupe 3 : les aliments transformés
Il s’agit de produits fabriqués avec des ingrédients simples et l’ajout de sel, de sucre ou de matière grasse du groupe 2. L’objectif est soit d’augmenter la durée de vie des produits ou d’améliorer leurs qualités gustatives et sensorielles.
Le groupe 4 : les aliments ultra-transformés
Ce sont des aliments composés à partir de 5 ingrédients ou plus. Ceux-ci ont été dénaturés ou purifiés à l’aide de procédés industriels complexes. Les ingrédients que l’on ne trouve que dans les aliments ultra-transformés incluent :
- des substances non communément utilisées en cuisine à la maison comme la caséine, le lactose, le lactosérum, le gluten, les huiles hydrogénées, les protéines hydrolysées, les maltodextrines, le sucre inverti, etc.
- des additifs dont le but est d’imiter les qualités sensorielles des aliments du groupe 1 ou de masquer les qualités sensorielles indésirables des produits finaux : les colorants, les arômes, les exhausteurs de goût, les édulcorants, les épaississants, les agents de charge, les agents anti-agglomérants, les émulsifiants, etc.
Dès lors, pour reconnaître les aliments ultra-transformés, il est nécessaire de regarder la présence ou non de certains ingrédients :
- les huiles raffinées, c’est-à-dire l’indication d’une huile sans précision derrière. Par exemple, l’intitulé huile d’olive désigne une huile raffinée, alors que la désignation huile d’olive extra vierge décrit une huile non raffinée.
- extraits et arômes naturels
- arômes synthétiques
- sirop de glucose
- amidons natifs
- dextrose
Il existe également d’autres classifications :
En France, la classification Siga, développée par une start-up, propose une notation plus précise pour limiter la consommation de produits transformés. Ce modèle complète la classification NOVA en y ajoutant une notion d’alimentation saine et d'alimentation plaisir tout en limitant la consommation des aliments ultra-transformés.
Il existe également le Nutri-score qui informe sur la qualité nutritionnelle d’un produit. Hélas, cette classification n’inclut pas cette problématique d’aliments ultra-transformés. Cette classification ne se base que sur le ratio entre les bons nutriments et ceux à limiter comme le sucre, sel et acides gras saturés.
Source: UFC Que choisir
Pour en savoir plus :
Le bon choix au supermarché sous la direction du Collectif La nutrition.fr
Les 50 règles d'or pour éviter les aliments ultra-transformés d'Agnès Mignonac
De la tête à l'assiette : chroniques et conseils d'un mangeur libéré de Jérémy Gorskie
Manger vrai : la bible de l'alimentation peu transformée, saine, durable de Pamela Ebner
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