Question d'origine :
d'où vient la citation "il n'hésitait jamais à exploiter une femme ou un ami. Il était convaincu qu'il n'y ai ni maîtresse, ni serviteurs. ni patrons mais seulement des etres humains qui se donnent réciproquement des services"
Réponse du Guichet
Nous ne savons pas de quel document est extraite cette phrase.
Bonjour,
Malgré nos recherches, nous n'avons pas trouvé de quel document cette phrase pouvait être extraite. Nos recherches dans diverses bases de données, et dans diverses langues n'ont rien donné. Pourriez-vous nous en dire plus sur le contexte dans lequel vous l'avez entendue ou lue ? N'hésitez pas à nous donner plus d'indices en "commentaires" au bas de cette réponse.
Nous ne pouvons que vous proposer cet extrait d'un texte d'Alexis de Tocqueville qui exprime plus ou moins la même idée que votre citation :
L’égalité des conditions fait, du serviteur et du maître, des êtres nouveaux, et établit entre eux de nouveaux rapports.
Lorsque les conditions sont presque égales, les hommes changent sans cesse de place ; il y a encore une classe de valets et une classe de maîtres ; mais ce ne sont pas toujours les mêmes individus, ni surtout les mêmes familles qui les composent ; et il n’y a pas plus de perpétuité dans le commandement que dans l’obéissance.
Les serviteurs ne formant point un peuple à part, ils n’ont point d’usages, de préjugés ni de mœurs qui leur soient propres ; on ne remarque pas parmi eux un certain tour d’esprit, ni une façon particulière de sentir. Ils ne connaissent ni vices ni vertus d’état, mais ils partagent les lumières, les idées, les sentiments, les vertus et les vices de leurs contemporains ; et ils sont honnêtes ou fripons de la même manière que les maîtres.
Les conditions ne sont pas moins égales parmi les serviteurs que parmi les maîtres.
Comme on ne trouve point, dans la classe des serviteurs, de rangs marqués ni de hiérarchie permanente, il ne faut pas s’attendre à y rencontrer la bassesse et la grandeur qui se font voir dans les aristocraties de valets aussi bien que dans toutes les autres.
Je n’ai jamais vu aux États-Unis, rien qui pût me rappeler l’idée du serviteur d’élite, dont en Europe nous avons conservé le souvenir ; mais je n’y ai point trouvé non plus l’idée du laquais. La trace de l’un comme de l’autre y est perdue.
Dans les démocraties, les serviteurs ne sont pas seulement égaux entre eux, on peut dire qu’ils sont, en quelque sorte, les égaux de leurs maîtres.
Ceci a besoin d’être expliqué pour le bien comprendre.
À chaque instant le serviteur peut devenir maître, et aspire à le devenir ; le serviteur n’est donc pas un autre homme que le maître.
Pourquoi donc le premier a-t-il le droit de commander, et qu’est-ce qui force le second à obéir ? l’accord momentané et libre de leurs deux volontés. Naturellement ils ne sont point inférieurs l’un à l’autre, ils ne le deviennent momentanément que par l’effet du contrat. Dans les limites de ce contrat, l’un est le serviteur et l’autre le maître ; en dehors ce sont deux citoyens, deux hommes.
source : De la démocratie en Amérique Édition 1866/Vol 3/Partie 3/Chapitre 05
et un extrait d'un article du journal Le Peuple, daté du 27 novembre 1848 ou du Débat social daté du 26 novembre 1848.
Bonne journée.