Quelle est l'histoire de l'ancien couvent des Carmes à Lyon ?
Question d'origine :
Bonjour,
J'aimerais en savoir d'avantage sur l'histoire du couvent des Carmes des Terreaux, dont il ne reste qu'un pilier aujourd'hui situé place de la Paix.
Réponse du Guichet

Les carmes s'installent en 1303 dans le quartier Saint-Vincent, sur un site aujourd'hui situé entre la rue des Augustins, la rue d'Algérie et la rue Terme, où ils font construire un monastère et une église gothique. Après un incendie qui détruit le cloître au XVIIe siècle, ils rebâtissent celui-ci, justement sur la place de la Paix.
Bonjour,
Nous avons fréquemment été sollicitées sur l'histoire des Carmes et allons donc vous renvoyer vers des extraits de nos réponses. Dans l'une d'elle portant donc sur le Couvent des Carmes nous expliquions que :
L’Ordre mendiant des Carmes (né au 13e siècle) s’installe à Lyon en 1291. Au tout début du 14e siècle, cette communauté masculine obtient l’autorisation de construire un couvent au faubourg Saint-Vincent.
« Les religieux accèdent à la cour du bâtiment par une petite porte qui se situerait aujourd’hui au 12 rue des Augustins, par une grande porte au 17 de la rue d’Algérie et par une allée couverte au niveau des 20 et 22 de la rue Terme. Au XVIIe siècle, un incendie détruit le cloître du couvent. Les religieux le rebâtissent quelques années plus tard sur l’ancien cimetière. Il devait certainement se situer sur la place de la Paix, à l’emplacement des immeubles qui subsistent encore aujourd’hui. Le pilier que les lyonnais contemplent depuis 1995 proviendrait du cloître et daterait alors du XVIIe siècle ».
Le monastère est vendu en 1792, partagé en trois lots, laissant la place à des immeubles et maisons.
Plus récemment dans notre réponse De quand date l'installation du vestige des Grands Carmes, Place de la Paix à Lyon ? nous citions un article de Gérard Corneloup, publié dans le Journal Le Progrès le 7 janvier 2018 :
C'est un pilier d'un autre âge, accompagné par l'amorce d'une arche partant de sa partie supérieure, au milieu de la petite place de la Paix, entre la rue Terme et la place Tobie-Robatel, au bas des pentes de la Croix-Rousse. Un souvenir en pierre de jadis, au milieu d'un assemblage, lui aussi en pierre, d'immeubles déclinant des siècles d'histoire et de mode architecturale. Un fragment du patrimoine lyonnais retrouvé en 1995, justement pendant la démolition de certains des immeubles alentour, trop vétustes.
Des retrouvailles, une sauvegarde et une réinstallation, pour ce fragment considéré comme l'unique vestige conservé du couvent des Carmes des Terreaux, l'un des plus importants de la cité.
L'ordre des Carmes, communauté masculine, décide de s'établir à Lyon en 1291, apparemment point trop bien reçu... en particulier par les ordres religieux déjà installés là. L
Inutile de dire que le monastère ne résiste pas à la Révolution : tous les bâtiments sont vendus, séparés en trois lots. Des immeubles de rapport sont construits à leur place, dont certains existent encore, entourant le pilier rescapé...
Nous vous laissons aussi consulter notre réponse Couvent des Carmes déchaussés de Lyon.
Vous trouverez de nombreux documents sur le couvent des Carmes aux Archives départementales du Rhône.
Il vous sera notamment possible de consulter le mémoire de Stephane Guyon, Le couvent des Carmes Déchaussés de Lyon, de sa fondation à la Révolution Française, soutenu à l'université Lyon III en 1997.
Enfin, à la fin du XIXe siècle, l'Abbé Vachet avait consacré un ouvrage sur les anciens couvents de Lyon, consultable en ligne.
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