Quelles pathologies frappent les animaux de laboratoire ?
Question d'origine :
Les pathologies des animaux de laboratoire
Réponse du Guichet
Les pathologies des animaux de laboratoire sont peu étudiées et intéressent seulement les chercheur-euse.s dans la mesure où cela peut entraver leurs expériences.
Bonjour,
Sur la question des pathologies développées par les animaux de laboratoire, très peu de littérature destinée au grand public existe. Les seules publications accessibles émanent, de manière incomplète, du milieu professionnel et à destination des professionnel.le.s.
Ainsi, on peut trouver, à partir du site de l’AFSTAL (Association Française des Sciences et Techniques de l’Animal de Laboratoire), des extraits d’un «Aide-mémoire de pathologie des animaux de laboratoire» publié dans la revue STAL (Sci Tech Anim Lab) (2006) 1er trimestre N° 1. Il détaille ainsi dans son introduction les pathologies développées par les animaux de laboratoire:
Et complété par :
« […] Il est possible d’envisager le traitement des individus malades, infectés ou parasités, à la condition qu’il n’y ait pas d’incompatibilité avec les expérimentations en cours ou futures. Les traitements des animaux de laboratoire se font selon les règles thérapeutiques classiques, bien qu’il soit parfois difficile de trouver le produit adapté, une posologie 2 et une modalité d’administration fiable 3 (absence d’AMM 4 dans l’espèce, effets indésirables, absence de formulations adaptées aux rongeurs..). Toutefois, il faut bien garder à l’esprit que le traitement d’une collectivité est toujours plus difficile que le traitement d’un individu isolé. En cas de maladie, il est nécessaire d’évaluer le bien-fondé d’une démarche thérapeutique, par rapport à la décision d’euthanasier les animaux, à la fois sur des critères éthiques et scientifiques. […] »
Cette publication vient mettre à jour et élargir une étude précédente proposée par le Bulletin de l’Académie Vétérinaire de France: A propos d’un cas de toxico-pathologie chez des souris de laboratoire.
Il est noté que la recherche et l’expérimentation animale ont toujours été liées mais depuis quelques années, elle est interrogée, particulièrement en termes de cruauté sur les animaux.
Diverses postions s’affrontent en «pour» telles l’AERA (European Animal Research Association) qui développe un argumentaire en 40 points dans ce sens , ou en «contre» à l’image de l’association PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) qui argumente en dans l’autre sens dans un plaidoyer contre les test sur les animaux lors d’expérimentations animales. Enfin, les institutions proposent un entre-deux «étique» qui ménage les deux parties mais ne satisfait personne très bien illustré par «la Fondation droit animal: éthique et sciences» dont l’introduction annonce :
« Depuis les débuts de l’expérimentation animale, de nombreuses questions éthiques ont été soulevées et des méthodes alternatives à l’utilisation des animaux se sont développées. Si des organismes vivants sont encore utilisés en expérimentation, la liberté des expérimentateurs est néanmoins heureusement circonscrite par le droit: de nombreux textes d’origine européenne prenant en compte la sensibilité de l’animal ont été transposés dans le droit français (code rural) et encadrent désormais ces pratiques, malgré la subsistance de nombreuses insuffisances. »
Un dossier du «Blob» une édition en ligne de la Cité des sciences et de l’industrie et du Palais de la découverte interroge les alternatives à l’expérimentation animale:
« La prise en compte de la sensibilité et du bien-être animaux conduit à remettre en cause son utilisation à des fins scientifiques. A-t-on réellement besoin d’utiliser deux millions d’animaux pour la recherche française chaque année? Est-il bien pertinent de tirer des conclusions à partir d’expériences effectuées sur les rongeurs? Le débat, souvent passionné, se nourrit de nécessités sociétales pressantes: évaluer les effets toxiques possibles des nouvelles molécules chimiques pour l’environnement, assurer l’innocuité de nos médicaments, découvrir de nouveaux traitements efficaces. Autant d’exigences qui passent bien souvent par l’animal. Pourtant, de plus en plus d’alternatives existent: cultures cellulaires, organoïdes, organes sur puce, modèles virtuels… Jusqu’où permettent-elles d’aller? »
Pour aller plus loin et creuser les questions d’étiques, nous vous proposons une bibliographie issue des collections de la bibliothèque qui peut être complétée par :
Nou3 de Grant Morrison et Frank Quitely
Les gardiens de la galaxie: comics et films
C. D. Simakment votre,
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