Je cherche des romans ou des bandes dessinées qui mettent en scène l'alcoolisme

Bonjour,

Pour parler alcoolisme, nous pensons immédiatement à la vie et à la déchéance de Gervaise Macquart, décrite par Emile Zola dans L’Assommoir qui sombre peu à peu dans l’alcoolisme. Pour ce qui est de la Bande dessinée, le capitaine haddock est l’incarnation de l’alcoolique dont on suit les tribulations au gré des verres de whisky. Par ailleurs, les figures d’alcooliques ne sont pas rares dans les polars. Voici donc une première bibliographie, non exhaustive sur l’alcoolisme.

Pour ce qui est des romans et de alcoolisme féminin, nous vous proposons :

Ceux qui s'aiment se laissent partir / Lisa Balavoine : "Adressant à sa mère des mots qu'elle n'a pas pu entendre de son vivant, l'auteure évoque la personnalité fantasque de cette femme séparée, sa recherche vaine de l'amour passionnel, sa dépression et son alcoolisme. Devenue adulte, sa fille tente de s'émanciper mais son passé et le fantôme de sa mère ne cessent de la hanter".

Vivre avec sans : adagio maladie / Anne Sultan, 2023 : "Une femme raconte l'alcoolisme, le désespoir de la dépendance et le courage qu'il faut pour en guérir".

Blanche : pour le malheur et le bonheur / Antoine Boustany, 2023 : "Lors de la guerre du Liban, Leila est engagée dans la milice comme aide sociomédicale. Enthousiaste, elle pousse son fiancé, haut cadre, à se joindre avec elle à une équipe chargée de lutter contre la toxicomanie qui fait des ravages parmi les combattants. Mais ce dernier perd la vie dans une explosion orchestrée par la mafia. Leila sombre dans l'alcoolisme puis dans l'héroïnomanie".

La femme qui boit / Colette Andris, préfaces de Nathalie Kuperman et Léonie Pernet, 2023 : "Publié en 1929, ce roman s'attaque à un sujet alors tabou, l'alcoolisme féminin. Portrait de Guita, une femme dotée d'esprit, de culture et de sens critique, il décrit le rapport qu'elle entretient avec l'alcool, faisant vivre de l'intérieur ses sensations avant, pendant et après ses épisodes d'ébriété. Premier roman".

Mères indignes / Luce Caron, 2022 : "Huit nouvelles mettant en scène des mères confrontées à différentes circonstances difficiles de la vie, parmi lesquelles l'épuisement maternel, la fuite dans un monde virtuel, le deuil, les blessures de l'enfance, l'alcoolisme ou encore les troubles de l'attention".
 

Et boire ma vie jusqu'à l'oubli / Cathy Galliègue, 2018 : "Dévastée par la mort de son mari et hantée par le souvenir de sa mère, Betty boit en secret la nuit. Un roman sur l'alcoolisme féminin, la mémoire et le deuil".

Manuel à l'usage des femmes de ménage / Lucia Berlin, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Valérie Malfoy
préface Lydia Davis, postface Stephen Emerson, 2017 : "La romancière raconte ses multiples vies : l'enfance dans les camps miniers d'Alaska, du Midwest et du Texas, jeune fille riche et privilégiée à Santiago, artiste bohème à New York, infirmière, professeure, femme de ménage, réceptionniste, ses trois mariages ratés, ses quatre enfants, son alcoolisme. Des brèves de vie avec des conseils avisés, loufoques et pleins de saveur".

Les Crires / Vanessa Zocchetti, 2015 : "Maud se retire au village de son enfance, Les Crires, pour écrire un roman. Dans ces lieux qui la dégoûtent, elle cherche en vain l'inspiration et cultive son alcoolisme, tandis qu'un homme qu'elle obsède l'épie. Une relation tortueuse se noue entre eux, où chacun tente de satisfaire son désir : lui veut la posséder, elle est prête à tout pour trouver une histoire".
 

Quelques romans parlant de proches :

Eau-de-feu / François Nourissier, 2008 : "Inspiré par la vie de l'auteur, ce récit retrace la lente plongée dans l'alcoolisme de son épouse, Reine, de 1995 à son décès en 2007. Entre ces deux bornes, le narrateur déroule les événements d'une période chahutée et très éprouvante, avec les moments de découragement des cures de désintoxication et les moments de doute mais aussi les séquences plus heureuses".

Troisième souffle / Valéri Popov, traduit du russe par Hélène Henry, 2005 : "Récit très autobiographique centré autour de Nonna, la femme du narrateur, dont l'alcoolisme est l'occasion d'un questionnement sur la vie et ses choix, au quotidien et dans l'histoire. Ils vivent à Saint-Pétersbourg, dont le tricentenaire doit être célébré après l'automne et l'hiver pendant lesquels le lecteur les voit lutter sans espoir".
 

De l'eau dans ton vin / Olivia Leray, 2023 : "Une jeune femme raconte ses souvenirs d'enfance à son père. Elle évoque leurs moments partagés et ceux dont il a été exclus en raison de son alcoolisme. Elle lui livre ses difficultés à se construire, sa quête d'apaisement et enfin l'évolution de son regard sur l'alcoolisme qu'elle considère désormais comme une maladie et plus comme une faiblesse ou une dépravation".

Plus généralement, des romans dont l'un des personnages est alcoolique :

A l'orée du verger / Tracy Chevalier, traduit de l'américain par Anouk Neuhoff, 2018 : "En 1838, dans l'Ohio, la famille Goodenough cultive des pommes. Ils sont confrontés aux aléas du temps qui mettent en péril leurs récoltes, à l'alcoolisme de Sadie, la mère, mais aussi aux rumeurs qui courent dans le village de Black Swamp. Des années plus tard, Robert quitte sa soeur Martha pour tenter sa chance dans l'Ouest et se lance dans le commerce de séquoias".

Si nous ne brûlons pas / Justine Bo, 2018 : "Désireuse de fuir ses origines sociales et d'oublier une enfance marquée par l'alcoolisme et la déchéance de son frère, la narratrice décide de monter à Paris. Pour redonner du sens à sa vie, elle errera de pays en pays, de la côte atlantique jusqu'aux Etats-Unis".

Les ennemis de la vie ordinaire / Héléna Marienské, 2017 : "sept personnages dépendants (alcoolisme, sport, jeux d'argent, sexe ou cocaïne) sont réunis par Clarisse, la psychologue qui les suit, pour des séances de thérapie de groupe. Mais la cure ne les aide pas et ils décident tous de s'associer pour gagner des tournois de poker en trichant afin d'avoir enfin les moyens financiers de nourrir leurs addictions".

Le Dernier duel / Isaure de Saint-Pierre : "Une analyse impitoyable de l'alcoolisme et de ses démons, par l'auteur de Monsieur le Marquis et D'Azur et d'hermine, où l'on retrouve ce goût de la cruauté et ces éclairs de tendresse bien dans la manière d'Isaure de Saint-Pierre".

Derniers feux sur Sunset / Stewart O'Nan, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville, 2016 : "Hollywood, 1937. Francis Scott Fitzgerald devient scénariste pour la Metro-Goldwyn-Mayer. Il fréquente Dorothy Parker, Humphrey Bogart et Greta Garbo mais se sent perdu loin de sa femme, Zelda, internée, et de sa fille, Scottie. Il tombe amoureux d'une journaliste mondaine, Sheilah Graham, et tente de lutter contre ses vieux démons : l'alcoolisme, la dépression et le peu d'estime de lui-même".

Et justice pour tous / Michaël Mention, 2015 : "Exclu de la police anglaise après l'affaire de l'éventreur du Yorkshire, Mark Burstyn vit désormais chichement à Paris et a sombré dans l'alcoolisme. Il reprend du service en franc-tireur quand sa filleule Amy, la fille de son ancien collègue Clarence, est fauchée par une voiture. Il ne croit pas à la thèse de l'accident. Prix Transfuge du meilleur espoir polar 2015".

Mammifères / Pierre Mérot : "Ce roman autobiographique raconte l'amour, la solitude, l'alcoolisme, la famille, le chômage. Il constitue les mémoires d'un célibataire malheureux, sarcastique mais sensible, prof dans un lycée, qui accumule les échecs sentimentaux et professionnels. Prix de Flore 2003".

S'autodétruire et les enfants / Nicolas Bouyssi : "Ce roman se déroule une trentaine d'années avant Le gris. Le narrateur évoque les huit années qui ont précédé sa naissance et comment ses parents en sont venus à vivre dans un climat d'hostilité permanente. Le personnage du père, d'abord aimant, apprécié, actif et enthousiaste, se délite : il sombre dans l'alcoolisme et la dépression, puis devient violent et jaloux".
 

Les bois de Battandière / Françoise Bourdin, 2007 : "Depuis la mort de Martial Battandier, c'est sa femme Léa qui dirige l'exploitation forestière familiale. Elle se fait aider par Raphaël, ingénieur au ministère de l'Agriculture, mais elle n'est pas la bienvenue parmi les bûcherons et les débardeurs. Quant à Tristan, son second mari, il délaisse sa propre entreprise, se sent écrasé par l'image de Martial et sombre dans l'alcoolisme..."

L'épaisseur des âmes / Colm Toibin, traduit de l'anglais par (Irlande) par Anna Gibson, 2008 : "Neuf histoires de mères et de leurs fils autour d'un un moment-clé de leur relation : quand tout peut basculer, lorsqu'un événement imprévu rompt le quotidien et fait resurgir des vérités enfouies. Ces mères et ces fils ont dissimulé leur vérité intime. Alcoolisme, remords, homosexualité, le thème central est l'obsession de la dissimulation. L'auteur explore avec finesse le non-dit".

Les Oiseaux de l'hiver / Jim Grimsley, traduit de l'américain par Annie Saumont, 1994 : "Raconte l'histoire de la famille Crell, dans le sud profond des Etats-Unis au début des années 60. Amputé d'un bras suite à un accident de moissonneuse, Bobjay, le père, sombre dans l'alcoolisme et la violence. Helen, mère à 26 ans de cinq enfants, tente de sauver à tout prix sa famille".
 

Pour ce qui est de la bande dessinée, nous vous suggérons les titres suivants :

Ama / André-Philippe Côté, à paraître le 1er avril 2024 : "Roman graphique tout en nuances, Ama est une plongée dans le Québec des années 1930, alors qu’une jeune artiste métisse tente de se frayer un chemin dans le monde de l’art. Elle rencontrera plusieurs fois l’amour et évoluera de passions en déceptions. Chemin faisant, elle trébuchera sur l’alcoolisme et la maladie mentale. Véritable plongée au cœur de la création et de l’élan qui anime l’Artiste, Ama se veut aussi un vibrant regard porté sur une femme en avance sur son temps et sur les hommes de son époque. Cette biographie anthropomorphique imaginaire, racontée comme une enquête journalistique, est une ode à la création et à la liberté; liberté de penser, de créer, d’être différente".

RASL. Volume 1, La dérive, créé, écrit et dessiné par Jeff Smith, mis en couleurs par Steve Hamaker , aidé de Tom Gaadt, traduit de l'américain par Hélène Remaud, 2014 : "Tirant parti des carnets secrets de Nikola Tesla, RASL, voleur de haut vol alcoolique, passe d'une dimension à l'autre pour dérober les oeuvres d'art qu'il a repérées".

Hans Fallada, vie et mort du buveur raconté et dessiné par Jakob Hinrichs, traduit de l'allemand par Laurence Courtois, 2015 :" J. Hinrichs met en lumière le lien entre la vie et l'oeuvre de H. Fallada, l'auteur de Seul dans Berlin publié en 1947. Il met en parallèle la déchéance du héros, Erwin Sommer, qui sombre dans l'alcoolisme suite à une succession d'échecs, à la trajectoire de l'écrivain et à ses addictions à l'alcool et à la morphine".

Boire pour fuir ma solitude / dessin et histoire (vraie) Kabi Nagata ; traduit du japonais par Manon Debienne et Sayaka Okada, 2022 :  "L'autrice témoigne en bande dessinée des ravages de l'alcool sur son corps et de son besoin de boire pour trouver l'inspiration".

Fille d'alcoolo / Camilla Gallapia : "A l'âge de 40 ans, Camille se remémore son enfance avec une mère alcoolique, décédée depuis seize années. Elle revient sur l'histoire de cette femme, de sa naissance à Marrakech à son installation dans l'Oise, et raconte comment l'alcool s'est progressivement invité dans sa vie, ainsi que ses efforts pour tenter de s'en sortir. Elle décrit également le poids de ce secret durant sa jeunesse".

L'amour brute / Tommi Parrish,traduit de l'anglais par Fanny Soubiran, 2023 : "Récit de la relation tumultueuse entre Sasha, une jeune travailleuse sexuelle en phase de transition retournée vivre chez ses parents après une tentative de suicide, et Eliza, une mère célibataire et poétesse, qui peine à joindre les deux bouts et fréquente les réunions des alcooliques anonymes. Un roman graphique sur les aléas économiques de la vie moderne freinant l'épanouissement affectif".

Les Enfants trinquent / Texte de : Camille K., Dessins de : Camille K. : Du haut de ses huit ans, Ninon a compris que quelque chose ne va pas avec sa mère. Mais son père lui a demandé de ne rien dire… et puis, les autres adultes ne la croient pas. Pourtant, c’est vrai, la mère de Ninon travaille beaucoup… et surtout, elle boit. Trop　! Ninon a une maman alcoolique. Une mère qui s’énerve, chancelle devant les amis de ses enfants et cache des bouteilles dans leur chambre. Ninon tente de l’aimer malgré tout, de ne pas sombrer dans la colère… Mais quand on voit sa propre mère comme un animal, pas facile de contenir la bête qui gronde en soi".

Alcoolique (nouvelle édition) / Jonathan Ames et Dean Haspiel : " Comme Bukowski, Ames a le talent de relater sans choisir, ni travestir, en mettant au même niveau le rire, la merde et les larmes. Le noir et blanc efficace et contrasté de Dean Haspiel fait le reste. Une mise à nu simple et touchante.:"

Mal de mère / scénario, dessins, couleurs, Rodéric Valambois, 2015 : "L'auteur raconte l'alcoolisme de sa mère et la vie de sa famille pendant les vingt ans qu'a duré sa dépendance".
 

Les larmes d'Ézéchiel / Matthias Lehmann,  2009 : "Bette Lord, la trentaine, est artiste peintre et barmaid. Avec son ami et sa soeur, elle revient dans la banlieue de son enfance, à l'est de Paris, assister à l'incinération de son oncle. Dans la maison familiale, elle retrouve son journal intime et se plonge dans ses souvenirs : son alcoolisme d'adolescente, son histoire d'amour avec un artiste américain, jusqu'à la révélation d'un drame".

La Murge : / Ptiluc interprète Kris Person ; préf. de Thierry Séchan, 1994: "Imaginez une situation très simple ! Un bar, un comptoir et un verre de vin...
Répétez cette situation un certain nombre de verres, vous obtiendrez La Murge...".

Nous vous laissons également consulter la liste proposée sur booknode.