Comment est calculé le temps de signalement des feux tricolores ?
Question d'origine :
Les personnes s'occupant de la signalétique des routes, notamment des feux tricolores, prennent-elles en compte le temps de réaction des automobilistes pour calculer la durée d'un feu (vert, rouge) ?
Réponse du Guichet

Les feux tricolores disposent de durées différentes étudiées pour assurer la sécurité des usagers, mais aussi alléger le trafic en le fluidifiant au mieux. Le temps de réaction chez l'humain ne semble pas avoir été pris en compte pour les feux verts. Ce dernier est trop rapide pour jouer un rôle important lorsque des automobilistes attendent à un feu rouge.
Bonjour,
Il existe plusieurs réglementations concernant les feux tricolores ainsi que leurs durées. Tout d'abord, il faut savoir que c'est la mairie qui est en charge de choisir la durée des feux. Cette dernière est étudiée en fonction de la vitesse maximale tolérée à laquelle les automobilistes peuvent approcher (un temps de réaction identique implique différentes distances d'arrêt selon la vitesse, revoir ce point important permet de maîtriser ces notions différentes.) Elle est aussi étudiée en fonction de la densité du trafic véhiculé, mais aussi du flux de piéton. Si un grand nombre de piéton traverse quotidiennement une intersection, mais qu'à l'inverse, elle est très peu empruntée par des automobilistes, le feu tricolore restera plus longtemps rouge, la priorité étant donnée aux usagers non motorisés.
La réglementation présente dans la loi française cite que les feux rouges ne doivent pas dépasser 120 secondes, sauf dans des conditions particulières, comme les feux de chantiers ou les voies de tramway par exemple. Les feux verts de leur côté doivent impérativement durer plus que 6 secondes.
Les différents sites d'autoécole que nous avons consultés s'accordent pour dire que le temps de réaction au volant se trouve en moyenne à 1 seconde après stimuli visuel. On constate que le temps de réaction est loin de la durée minimale d'un feu vert. Plusieurs articles relatant le redouté "feu le plus rapide de France" à Toulouse nous apprennent que ce dernier possède une durée de 12 secondes. On constate encore une fois que le temps de réaction est loin d'être inquiétant concernant la durée totale. L'objectif était visiblement de fluidifier le trafic.
Des organismes comme le Cerema se sont penchés sur la règles des 120 secondes. Dans un rapport de 2016, le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement suggère qu'il faudrait augmenter cette durée maximale des feux rouges, qui ne serait basée sur aucune recherche ou évidence scientifique.
Une autre étude, Chinoise cette fois-ci, étudie le comportement des automobilistes et leur temps de réaction lors du passage du rouge au vert, en fonction de la durée du feu rouge. En effet, il serait plausible de déduire qu'un feu rouge plus long déconcentrerait les automobilistes ou les frustrerait, rendant un départ au vert quelque peu altéré, retardé ou prématuré. Il s'avère qu'il n'en est rien. Il y a une durée précise ou l'automobiliste part de manière plus prompte au passage du vert, mais du reste, les données récoltées semblent être sensiblement exactes. La durée du feu rouge n'a donc pas vraiment d'importance cruciale sur le temps de réaction des usagers lorsque ces derniers deviennent vert.
Il va cependant sans dire qu'un conducteur en train de regarder son portable ou bien en état d'ivresse aura un temps de réaction nettement plus grand que celui indiqué par la moyenne globale. Les équipement de signalisation ont beau aider les automobilistes, ils ne peuvent pas prendre en compte tous les écarts de comportement des usagers, d'autant plus qu'ils sont bâtis sur le fondement du respect du code de la route, une longueur d'onde qui n'est pas synonyme avec un usager en état d'ivresse.
Bonne journée,