Que devons-nous faire de cette machoire ?

Bonjour,

Tout d’abord, peut-être souhaitez-vous savoir à quelle espèce appartient cet os d’animal ? Pour cela, sachez qu’il existe des forums de discussions sur lesquels vous pouvez poster votre photo. C'est par exemple le cas du forum de Futura sciences et de Géoforum. 

Sur le site de l’excellent magazine nature, La Salamandre, vous trouverez également un service de questions-réponses spécialisé sur la nature qui peut répondre à des demandes d’identification d’ossements. N'hésitez pas à leur poster votre photo.

Après, que faire de cette mâchoire ?

C'est à vous d'en décider. Si l’ostéologie animale vous intéresse, ce peut-être par exemple l’occasion de débuter une collection. Sur le site de géoforum des collectionneurs amateurs échanges régulièrement sur le sujet.

Enfin, si un jour vous tombez sur des ossements dont vous pensez que l’origine puisse être humaine, voici ce que recommande la colonelle Marie-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie nationale, dans cet article du journal Ca m’intéresse qui fait suite à la découverte récente de la dépouille du petit Emile :

Que dois-je faire si je découvre des os en forêt ?

Bien que les découvertes d’os soient rares en forêt, elles doivent être signalées à Police Secours en appelant le 17 : “ lorsque vous aurez contacté ce numéro, le service enverra sur place, les agents compétents. Généralement, il s’agit de la gendarmerie ou de la police spécialisée dans l’identification criminelle. Vous pouvez également leur transmettre votre géolocalisation afin de mieux vous localiser sur les lieux”, détaille la porte-parole de la gendarmerie nationale. En attendant la venue de la police, la colonelle indique qu’il faut rester sur place et ne surtout pas “toucher à l’emplacement des ossements qui vont ensuite, être analysés et photographiés par les techniciens de l’identification criminelle.” Autrement, vous avez aussi la possibilité de signaler cette découverte à votre mairie mais l’idéal, insiste Marie-Laure Pezant, c’est d’appeler le 17.

Comment les gendarmes procèdent aux analyses ?

Une fois sur place, les gendarmes effectuent une inspection des lieux et des ossements : “ tout d’abord, ils numérotent les ossements, puis photographient leurs emplacements. Les gendarmes effectuent également un prélèvement sur toute la zone pour vérifier s’il n’y a pas d’autres indices qui expliqueraient la découverte de ces os. Ensuite, ils procèdent au prélèvement de ces éléments en les mettant dans des contenants isolants qui empêchent leur dégradation et leur pollution. Ces ossements, mis sous scellés, sont ensuite envoyés au laboratoire scientifique pour des analyses poussées.” Ainsi, ces analyses vont permettre d’une part, d’identifier qu’il s’agit bien d’un squelette d’humain et d’autre part de définir l’âge, le sexe et de dresser le profil ADN de la personne.

Os dans la rue, au parc ou à la maison : la procédure de signalement est-elle la même ?

Dans un parc ou dans la rue, il n’y a pas de différence sur la procédure à suivre lorsqu'on découvre des os : “à partir du moment où l'on trouve des éléments suspects, il faut le signaler à la police (le 17). Si la situation n'est pas urgente, vous pouvez aussi contacter un gendarme sur l’application Ma Sécurité, disponible 24H/24H. En revanche, si vous faites une découverte dans votre maison, il est évident qu’il ne faut pas passer par l’application mais bien appeler directement la police.”

Suis-je obligé de signaler la présence d’os en forêt ?

Il n’existe pas de loi explicitant l’obligation de signaler la présence d’os, en revanche, la colonelle Marie-Laure Pezant insiste sur le fait d'alerter la gendarmerie sur ces découvertes : “Il faut inciter à le faire car il y a régulièrement des personnes qui disparaissent. Ces ossements peuvent être ceux de disparus et recherchés. Ces signalements peuvent permettre de faire avancer des affaires et apporter des réponses. Ce n’est pas grave, si finalement il s’agit d’un animal et qu’il n’y a pas d’enquête judiciaire par la suite. L’objectif est d'être mis au courant, notamment lorsqu’on est dans des secteurs où l’on sait qu’il y a des recherches de personnes.”

Bonne journée,

Pour aller plus loin :

Guichet du savoir : Os animal