Pourquoi la majorité des Consulats se trouvent situés dans le sixième arrondissement ?

Bonjour,

Nous ne saurons vous donner une explication concernant l'implantation des consulats mais il semble probable que ceux-ci ont fait le choix de la centralité, de l'accessibilité, d'un cadre de vie agréable prestigieux présentant une certaine sûreté.

Selon le site demarchesadministratives.fr, le sixième arrondissement compte en effet 21 consulats et le second arrondissement 14.

Nous vous laissons aussi jeter à un coup d'oeil au site officiel du corps consulaire de Lyon région Auvergne Rhône Alpes que nous également interrogé.

On peut avancer l'hypothèse d'un regroupement de ces consulats comme une opportunité pour les différentes représentations étrangères d'échanger. Par ailleurs, la présence de ces consulats est à mettre en corrélation avec le développement économique et culturel de la ville de Lyon comme le relate d'ailleurs La Tribune de Lyon.

Ainsi, Iris Bronner, dans l'article "Pourquoi le 6e accueille un tiers des consulats de Lyon?", publié dans La Tribune de Lyon, ne répond pas réellement à la question  mais mentionne :

En tout, pas moins de 21 consulats sont installés dans le quartier sur près de 70 à l’échelle de la ville, ce qui en fait l’arrondissement le plus doté de Lyon. « Il y a une attractivité géographique, nous sommes au cœur de la ville, à proximité de tout. Mais le 6e est aussi considéré comme “le bel arrondissement” en termes de qualité de vie », se targue Christian Termoz-Mazan, premier adjoint et délégué aux Relations internationales.

En 2003, Catherine Pégard dans Le Point (consultable via Europresse) rédige un article "Lyon, à l'assaut du monde" dans lequel elle retrace l'histoire du rayonnement lyonnais :

« Le monde nous appartient. Si on le souhaite, corrige Jean-Michel Daclin, adjoint au rayonnement international et au tourisme. Lyon est une ville de dimension internationale ; il suffit de regarder le nombre des consulats qui y sont installés : cinquante-huit ! »
(…)
C'est Michel Noir qui, le premier, avait rêvé d'un nouveau destin pour la capitale des Gaules, assoupie dans sa pérennité. Avant d'être brisé par les « affaires », l'ancien maire (de 1989 à 1995) avait réussi à fédérer autour de lui les milieux économiques et culturels pour changer l'image de Lyon. Raymond Barre - parce qu'il était Raymond Barre -, professeur écouté aux quatre coins du monde, en a incarné le renouveau international. « La clé de l'internationalisation était basée sur la notoriété de Raymond Barre et sur son carnet d'adresses, reconnaît Jean-Michel Daclin dans l'entretien qui sert de préambule au "passeport Lyon-monde" édité par la Ville de Lyon. On pense aujourd'hui que les meilleurs vecteurs de l'internationalisation de la ville sont les acteurs des milieux économiques, culturels et universitaires. » Raymond Barre, en organisant à Lyon de grands événements tels que le prestigieux G8 en 1996, en y implantant Interpol ou Euronews, avait donné une plus grande visibilité à la ville. Les grands axes de la nouvelle mandature suivent les décisions que la précédente avait prises. La salle 3000, un nouveau centre de congrès, conçu par l'architecte Renzo Piano, devrait renforcer le tourisme d'affaires sur lequel misent les Lyonnais comme sur le commerce haut de gamme, qui désormais classe la ville juste derrière Paris et parfois même avant, évinçant souvent la « Riviera française ». Les décideurs ont vu comme un symbole le maintien, en avril, du salon Biovision, qui a assis la réputation de Lyon à l'étranger dans le domaine de la biologie et de la biotechnologie. Alors qu'ils redoutaient une vague d'annulations en raison de la guerre en Irak, les organisateurs de ce forum n'ont enregistré aucun désistement, même après la défection de Tony Blair, qui devait en être la vedette. « C'est le signe que Lyon s'impose désormais comme pôle d'expertises et de compétences incontournable », se réjouit Robert Maury, directeur exécutif de l'Agence pour le développement économique de la région lyonnaise (Aderly).

Plus récemment, Romain Desgrand, dans La Tribune de Lyon, prête attention à cette spécificité,  « Lyon possède l’un des plus importants corps consulaires d’Europe » :

Beaucoup de gens ignorent qu’à Lyon il y a une activité internationale qui n’est pas négligeable. Avec environ 70 États représentés, la ville possède l’un des plus importants corps consulaires en France et en Europe. Le dynamisme de la région et l’activité économique attirent.

Nous ne pourrons guère vous en dire plus ...