Quelle est l'histoire de l'emplacement où se situe l'internat du lycée Saint-Benoit à Angers ?
Question d'origine :
Bonjour,
J'aimerais connaître l'histoire du bâtiment qui héberge l'internat du lycée Saint Benoit à Angers situé au 2 rue Daillière à Angers. L'immeuble aurait été construit en 1992 mais je souhaiterais connaître ce qu'il y avait à cet emplacement avant sa construction car ds phénomènes étranges sont constatés par les élèves et le personnel la nuit (bruits, musique, lumière qui se déclenche etc.)
Réponse du Guichet
Hormis des immeubles d'habitation ou des commerces, aucun plan/carte ou document consulté n'indique la présence d'un bâtiment ou d'une institution remarquable à l'emplacement du 2 rue Dailliere à Angers entre le milieu du 19ème siècle et les années 1960. Mais les archives de la ville, la bibliothèque municipale ou des associations historiques et patrimoniales pourraient être de bons interlocuteurs pour creuser davantage et en avoir le coeur net !
Bonjour,
Le mystère reste entier ! Malgré des recherches approfondies dans nos collections et sur internet, l'emplacement situé au 2 rue Dailliere à Angers semble avoir été uniquement occupé par des immeubles d'habitation et/ou des commerces au cours du siècle dernier. La rue Dailliere, anciennement nommée "petite rue Volney", est indiquée sur les nombreux plans de la ville que nous avons pu consulter de la fin du 19ème au milieu du 20ème siècle.
On retrouve l'emplacement de l'actuel pensionnat Saint Benoit dès 1866 sur ce plan numérisé de la ville (consultable sur le site de Bibliothèque de France, Gallica). Bien que la rue Dailliere ne fut pas encore percée, on distingue nettement la position qu'occupe le bâtiment à la jonction de la rue Chèvre, de la rue Bressigny et de la ligne de chemin de fer.
Près de 30 ans plus tard cette fois-ci, ce plan de 1892 dessiné par E. Morel, indique la petite rue Volney qui croise la rue Chèvre sur sa gauche. Mais aucune mention spécifique n'est apportée. Et sur ce plan de 1932, seule l'impasse Bressigny est rajoutée, parallèle à la ligne de chemin de fer et presque perpendiculaire à la rue Dailliere.
En fouillant dans nos collections, nous sommes tombés sur des "Guides pratiques" d'Angers (création Raymond-Lucien Boireau, 1964), mini-ouvrages à la croisée entre l'annuaire et la guide touristique. Chaque édition possède une grande carte dépliable de la ville où apparait très nettement la rue Dailliere. Malheureusement, les quelques cartes consultées, publiées dans les années 1950 et 1960, ne donnent pas plus d’indication sur une potentielle institution hospitalière, scolaire ou religieuse, un commerce ou une usine à cet emplacement. Pourtant, la rue Dailliere est historiquement encerclée par ce type d'établissement. En effet quelques rues plus loin, nous retrouvons la communauté des Augustines, fondée en 1835 et aujourd'hui transformée en EHPAD, mais aussi lui faisant face, l'ancien asile Saint-Joseph (visible sur le plan de 1892) qui s'est ensuite transformé en école (plan de 1932). On aperçoit également l'historique faculté catholique, future Université Catholique de l'Ouest, coincée entre la rue Volney et la rue Rabelais, ou encore le lycée des garçons, futur lycée David d'Angers, et enfin l'église Saint Joseph.
Le dictionnaire en ligne des rues d'Angers n'indique rien de notable sur l'histoire de la rue Dailliere, à part ces quelques renseignements que nous vous partageons à titre informatif :
Julien Daillière (Briançon, près de Bauné 1812 - Angers 1887), poète angevin.
Professeur au collège de Saumur, puis au lycée d'Angers, il remporte plusieurs succès comme auteur de poèmes lyriques ou descriptifs, de drames et tragédies en vers (André Chénier, La Mission de Jeanne d'Arc). Il est bibliothécaire à la Sorbonne de 1860 à 1870, avant de se retirer à Angers, où il lègue à l'académie une somme destinée à récompenser la vertu et la poésie à la suite d'un concours organisé tous les quatre ans.Histoire de la voie :
Voie classée et dénommée par la délibération du 8 juin 1889, qui précise : "Cette rue a été créée par des particuliers depuis de longues années, elle n'a jamais été fermée à la circulation publique ; son utilité n'est pas contestable".
Les services de presse numérisée en ligne que nous avons utilisé dans nos recherches n'ont pas été plus éloquents, que ce soit le site de la BNF RetroNews où alors le site Europresse, disponible grâce à un abonnement à la BmL.
Pour en avoir le coeur net et connaitre en détails les activités qui ont pu animer la rue et plus particulièrement l’emplacement du numéro 2, nous ne pouvons que vous conseiller d'entrer en contact avec les archives municipales d'Angers (nous n'avons pu parcourir que les plans cadastraux napoléoniens sur leur site, sans succès ainsi que l'actuel plan cadastral de la ville), l'institution Saint-Benoit ou encore avec l'une des nombreuses associations patrimoniales et historiques que compte la ville. N'hésitez pas non plus à contacter la bibliothèque municipale.
En vous souhaitant une bonne journée,