Quels sont les fondements historiques pour se revendiquer "corbasien de souche" ?
Question d'origine :
Quels sont les fondements historiques pour se revendiquer "corbasien de souche" (69960 Corbas) ?
Réponse du Guichet
Bonjour,
Il n'est pas aisé de vous apporter une réponse.
En effet, comme le précise André Jacquier, le président de "Mémoires corbasiennes", qui a coordonné le livre Corbas, du hameau à la ville, paru en 2010 : "Il y a cinquante ans, Corbas était une commune rurale avec des chevaux et des charrues. Aujourd'hui, à peine peut-on identifier trois ou quatre fermes. Presque plus rien ne subsiste d'une identité de vingt siècles."
L'urbanisation rapide et récente a -t-elle coupé ce lien identitaire ? André Jacquier dit s'en remettre à la mémoire des anciens, mais précise toutefois ne pas "s’attrister sur ce mouvement naturel de la vie" tout en reconnaissant que "beaucoup déplorent une évolution aveuglément destructrice. Ce ne sont pas seulement des maisons en pisé que l'on abat, c'est un espace que l'on transforme".
En matière de fondements historiques, André Jacquier fait également observer "[qu'à Corbas] nous n'avons pas, comme telle ou telle commune voisine, une fontaine miraculeuse, une motte féodale ou un château du XVIIIème siècle, patrimoine matériel auquel notre identité se fût amarrée; pas de héros non plus dont le nom figure dans les livres; mais il nous faut honorer ceux qui ont vécu ici, avec la discrétion qui convient à leur anonymat, lointaines ombres de l'âge de fer, Allobroges des premiers siècles, paysans dauphinois rudes à la peine qui connurent guerres et révolutions."
Le sentiment d’appartenance à Corbas semble donc, plus qu'ailleurs, subjectif.