Je souhaiterais avoir des informations sur les ponts du Parc de la tête d'or
Question d'origine :
Bonsoir, j'aurais une question cela concerne le parc de la tête d'or. Savez vous où ce trouve ce pont ? Je crois l'avoir vu mais je ne sais pas où exactement je sais qu'il y'en a 1 dans la serre des camélia avec le statues sauvages mais celui là aucune idée et 1 une autre question concernant les pont. Tout les pont ( pont île gandhi, le pont qui mène vers le petit train ) date bien de la période du 19ème siècle ? Ainsi que tout le mobilier présent ? ( kiosque de l'île Gandhi, embarcardere, station du petit train, théâtres près du carrousel,café du lac, le café restaurant qui se trouve à l'entrée du porte de la voûte ainsi que les maison près ) merci
et une autre question merci , ou ce trouve le kiosque sur la dernière photo que vous ai envoyer merci bien !





Réponse du Guichet

Vous nous soumettez là plusieurs questions qui mériteraient chacune des recherches plus approfondies dans les archives de la ville de Lyon. Quelques pistes sont néanmoins proposées.
Bonjour,
Nous supposons que vous souhaitez localiser le "pont rustique" de la première photographie.
On peut voir en arrière-plan de cette photographie du "pont rustique" un pont qui existe encore aujourd'hui. Il semble se situer justement sur l'île du Mahatma Gandhi que vous citez. Elle s'appelait autrefois l'île des Trois-ponts.
Aujourd'hui trois petits ponts franchissent le canal pour raccorder cette île au parc mais au XIXe siècle, il n'y en avait que deux. Nous pouvons suivre l'évolution du parc à travers ces plans :
Plan du Parc de la Tête d'Or de 1860
Plan du Parc de la Tête d'Or de 1863
Plan du Parc de la Tête d'Or de 1890
Plan du Parc de la Tête d'Or de 1930
On remarque que pendant tout le XIXe siècle, il n'y a que deux ponts qui apparaissent sur ces plans mais que sur celui de 1930, un nouveau pont émerge alors que l’ilot s'appelle encore paradoxalement l'Ile des deux ponts !
Il semble que c'est ce troisième pont qui apparait sur votre photographie. Aujourd'hui, il revêt l'aspect suivant :
Nous pensons que votre photographie a été prise du premier pont. N'hésitez pas à vous promener virtuellement dans le parc de la Tête d'Or grâce à Google Map.
Cet ilôt héberge aujourd'hui un petit kiosque. Nous n'avons malheureusement pas trouvé sa date de construction malgré nos recherches. Sur Rues de Lyon, il est seulement mentionné qu'un piano a été installé en 2013.
Le pont couvert dont vous nous proposez la photographie a probablement été édifié dans la 2e moitié du XIXe siècle mais nous n'avons pas trouvé de date précise. Nous savons seulement qu'une demande de réparations a été soumise au conseil municipal en 1873.
Nous n'avons hélas pas pu retrouver d'informations sur les autres ponts du parc de la Tête d'Or.
Nous vous conseillons de vous rendre aux Archives municipales de Lyon qui ont probablement conservé une trace de l'édification de ces ponts et kiosque.
Dans l'ouvrage intitulé Le parc de la Tête d'Or, Olivier Perrin aborde l'origine de plusieurs bâtiments du parc. Voici quelques extraits de son livre :
"C'est Tony Garnier, architecte du monument aux morts sur l'île aux Cygnes, qui conçut le bâtiment de la vacherie en 1904. Il est constitué de plusieurs ensembles mitoyens : l'étable accueillant les animaux, les locaux destinés à la stérilisation du lait avant sa distribution, l'ensemble étant séparé par les logements de vie des vachers. [...] Cette construction était destinée à fournir du lait aux enfants nécessiteux du quartier. [...]
C'est en 1948 que Guignol s'est installé dans le parc de la Tête d'Or, grâce à Joseph Moritz et son fils Antoine. [...]
[Le chalet du Parc a été construit en 1848]. la perspective de l'été 1858 faisait désirer un endroit hospitalier pour se rafraîchir et se reposer. Or, le parc était situé dans un quartier alors peu habité. On n'y trouvait que de rares et pauvres constructions, et il était éloigné de tous les établissements de boissons (limonadiers et glaciers). La construction à l'intérieur du parc d'un établissement comme le chalet du parc est rapidement devenue une nécessité. [Il coexistait avec des "bancs de tisane"] "c'est-à-dire la vente de boissons sans alcool, à l'instar de ceux qui existaient à l'intérieur de la ville, et de marchands de gâteaux, de fruits et de sucreries.
[Plusieurs photographies du chalet suivent, prises en 1880 et 1890, page 75.]
[Un deuxième chalet, contigu au premier entra en exploitation le 1er janvier 1859]
Par ailleurs, un embarcadère avait été construit au bord du lac, face au chalet, complétant le caractère romantique du site. [suit une photographie de l'embarcadère avec ce texte : "La traversée du lac état proposée pour 10 centimes de l'époque."
Un nouveau chalet, construit à quelques pas de l'ancien devenu vétuste et démoli en 1967, a été inauguré le 3 juin 1967.
"Un premier chalet des gardes est réalisé à l'occasion de l'Exposition coloniale de 1894. Construit en 1908 en remplacement du premier bâtiment, le nouveau chalet des gardes abrite aujourd'hui les logements de fonction des agents de surveillance du parc de la Tête d'Or. C'est un bâtiment que l'on peut encore découvrir aujourd'hui.
En 1878 est construit l'observatoire astronomique de Lyon, à Saint-Genis-Laval. des annexes de cet observatoire sont également créées. L'une d'entre-elles est située au parc de la Tête d'Or, près de la fosse aux ours. [...]
Le Lézard du parc d'origine a été remplacé par un petit train, constitué d'une voiture-locomotive et de trois wagons, qui promène les visiteurs en réalisant le tour du parc. Il est accompagné de commentaires permettant de découvrir quelques-uns des aspects ainsi que l'histoire de ce parc.
[Suit une photographie du Lézard du parc en 1976] qui ne permettait d'emmener qu'une dizaine de personnes à la fois.
Le carrousel du parc de la Tête d'Or est le plus ancien des manèges lyonnais. Sa naissance remonte à 1895. Contrairement aux autres manèges lyonnais, il est entièrement fait de bois. Il est ouvert tout au long de l'année. [...]
[L'endroit à partir duquel le lac était alimenté en eau] fut, en 1861, agrémenté de grottes en rocaille qui n'ont eu qu'une existence éphémère. [...]
La pirogue exposée au parc de la Tête d'Or est taillée dans ne seule pièce de bois, un tronc de chêne. Elle a été découverte en 1862 près de Brégnier-Cordon (Ain), dans le cadre de travaux d'endiguement du Rhône. Elle est la propriété de la ville de Lyon et fait partie de la collection du musée des Beaux-Arts. Elle est datée du IVe ou Ve siècle de notre ère. [...]
Dès mars 1918, le conseil municipal étudie l'idée d'un monument à la mémoire des Lyonnais morts au champ d'honneur. Divers lieux sont évoqués. Le mausolée de Tony Garnier, prévu sur le plateau de la Croix Rousse, semble devoir l'emporter, mais la municipalité fait volte face en le décrétant trop onéreux. En mai 1920, un concours est lancé après des architectes de Lyon et du département, avec un nouveau lieu : le parc de la Tête d'or, et plus précisément l'île aux cygnes, appelée île du Souvenir. [...] La mairie [...] décide de relier l'île à la terre ferme par un tunnel et lance les travaux en 1923. Ils vont s'éterniser pendant des années, marqués par une cascade de problèmes liés en partie à la nature du sol. Le mausolée est achevé en 1930 (sculpteurs : Jean et Auguste Larrivé) et c'est finalement l'entreprise Deluermoz qui termine le tunnel en 1935. avant le passage souterrain permettant d'accéder à l'île aux Cygnes, une passerelle en bois offrait un accès vers le monument aux morts. [suit une photographie de cette passerelle en page 102]
Nous vous recommandons également la lecture des ouvrages suivants :
- Lyon, le parc de la Tête-d'Or / Louis-Michel Nourry - chronologie pages 116 - 117
- Richesses du Parc de la Tête d'Or / Xavier de Mérona
Où est situé le kiosque de votre dernière reproduction ?
Cette page du Progrès illustré indique que ce kiosque ou banc couvert s'appelle le "Champignon" et qu'à "deux pas", nous pouvons visiter le "Pavillon des Forêts".
Ce pavillon a été installé pour l'Exposition universelle de Lyon de 1894. Dans ce « chalet rustique du plus gracieux effet, soutenu par de magnifiques troncs de mélèzes, […] et dont les panneaux sont formés d’entrecroisements de branche en dessins variés », il était possible de voir le plan en relief des Alpes et du Jura.
Sur le plan Plan de l'Exposition de Lyon universelle, internationale et coloniale (2e édition) / Edité par l'Agence Fournier nous arrivons à localiser le "Pavillon des forêts". Il s'agit du bâtiment n°45.
Tout près de lui, nous trouvons le "Champignon" au numéro 162 situé tout près du Palais principal. A-t-il été détruit après l"exposition ou déplacé ? Nous l'ignorons.
Nous retrouvons un petit banc couvert sur le site de l'inventaire du patrimoine qui lui ressemble quelque peu. Sa localisation n'est pas précisée. Peut-être est-il situé dans le jardin zoologique ?
Le site des archives municipales de Lyon indique que le pavillon des forêts a été détruit le 8 janvier 1904.
source : Le Pavillon des forêts, A.M.L, 2 PH 276, Exposition de Lyon en 1894, T. 1: produits internationaux, 40 p. p. 25.
Lire aussi : Exposition de Lyon universelle, internationale et coloniale en 1894
et Lyon 1894 : la Fête s’invite à l’Expo ! / Florence Vidal
Bonne journée.
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