Question d'origine :
Bonjour !
Je fais des recherches sur les trucs et astuces (avérés et prouvés scientifiquement) pour réchauffer l'organisme, lorsque la température extérieure est basse.
Je vois que certains aliments favoriseraient la thermogénèse (le piment par exemple) et qu'il peut être recommandé d'en manger pour réchauffer l'organisme. Est-ce avéré ?
Et comment explique-t-on qu'il faille boire chaud dans le désert pour réchauffer son corps, alors que l'inverse n'est pas vrai quand il fait froid ?
Un grand merci pour votre aide !
Réponse du Guichet
Certains aliments auraient le pouvoir de provoquer un feu intérieur qui permettrait de nous réchauffer été comme hiver !
Bonjour,
Il existe une dizaines de «trucs» pour réchauffer l’organisme en hiver qui sont largement partagés comme l’explique Santé magazine, dans son article «Comment avoir chaud quand on est dehors en hiver ?» :
- Quels vêtements porter pour se réchauffer plus vite à l'extérieur ?
- Comment se réchauffer dehors et sans chauffage quand on a froid ?
- Comment se chauffer les mains quand on est en extérieur ?
- Comment faire sortir le froid du corps en buvant une boisson tiède ?
- Pourquoi je n'arrive pas à me réchauffer en extérieur ? Que faire ?
ou sur le site Consoglobe dans son article « Lutter naturellement contre le froid: 10 astuces pour se réchauffer rapidement en intérieur »:
On peut évoquer le bureau, qu’il soit extérieur ou en télétravail à domicile, mais ces conseils sont valables pour tous les intérieurs. Si l’on travaille, on aura évidemment le problème d’un froid statique lié à une activité physique limitée. Voyons successivement :
- comment s’habiller, les conseils basiques, mais toujours bons à rappeler;
- que manger pour lutter contre le froid;
- comment préparer son corps pour lutter efficacement;
- quels conseils appliquer dans la maison ou au bureau.
voire le blog d’une entreprise de produits laitiers ou un site sur les huiles essentielles où sont évoqués des aliments qui permettraient de se réchauffer.
On parle parle de thermogénèse, qui est, selon wikipédia :
la production de chaleur de l’organisme chez les animaux et certaines plantes par augmentation du métabolisme cellulaire. Elle s'oppose à la thermolyse, qui correspond aux mécanismes d’exportation de la chaleur produite en excès par l’organisme. Elle intervient quand la température du corps est inférieure au point de consigne (température d'environ 37°C). Cela entraîne alors la libération dans le sang de catécholamines (adrénaline), qui entraînent une vasoconstriction au niveau de la peau. Le corps produit alors de la chaleur par:
- activité musculaire: volontaire ou frissons thermiques;
- métabolisme: catécholamines, hormones thyroïdiennes;
- lipolyse du tissu adipeux brun (la graisse brune n'est présente que chez les nourrissons et diminue progressivement avec l'âge sans disparaître, sauf chez les animaux qui hibernent).
La consommation d'alcool provoque une vasodilatation. Elle augmente donc les déperditions thermiques, ce qui peut avoir pour effet de plonger le sujet en hypothermie.
Ainsi certains aliments auraient le pouvoir de provoquer un feu intérieur qui permettrait de nous réchauffer été comme hiver !
Top Santé, insiste sur le pouvoir des épices en nous conseillant : 5 épices qui réchauffent le corps et aident à braver le grand froid
Cet effet de chaleur lié à la consommation d’épices et produit par la présence de capsaïcine, particulièrement pour les piments, comme l’explique encore Wikipédia :
À cause de la sensation de brûlure, la capsaïcine est couramment utilisée dans les produits alimentaires pour ajouter de l’épicé ou «pseudo-chaleur» (piquant). Le degré de chaleur (SHU) est mesuré par l’échelle de Scoville. La capsaïcine est le composé le plus irritant (15000000 SHU), comparé à la pipérine (piquant du poivre) et au [6]-gingérol le principe piquant du gingembre.
Valeur de Scoville d'autres molécules naturelles.
Composés
Échelle de Scoville
(Unités Scoville)Source alimentaire
Capsaïcine
16 000 00010
Typiquement, la capsaïcine est obtenue en utilisant du piment, ce qui est préférable pour des raisons de sécurité à la capsaïcine pure. Elle est soluble dans le gras plutôt que dans l’eau, ce qui explique que boire un verre d’eau apporte peu de soulagement tandis que le lait, le beurre ou des crèmes glacées sont efficaces. […]
Comme l’explique aussi Mode et Travaux dans un article sur le sujet résumant les principes de la médecine chinoise et ayurvédique :
L’idée que certains produits possèdent des propriétés chauffantes n’est pas nouvelle. En médecine chinoise, les aliments se classent en quatre catégories : froid, frais, tiède et chaud. Les aliments yang (ail, oignon, poireau, basilic, cardamome, persil, abricot, cerise) et hyperyang (gingembre, piment, poivre) stimulent le « souffle du dragon » et déplacent l’énergie du corps vers sa surface pendant la digestion. Donc, ils réchauffent. Pour la médecine ayurvédique, ces catégories se réduisent à deux : les aliments qui réchauffent et ceux qui refroidissent. Les plus réchauffants seraient ceux au goût âcre ou acide, comme les épinards, la pomme verte, les agrumes… Les épices sont fondamentales également pour les deux types de médecine.
Ces principes ancestraux rejoignent les mécanismes biochimiques décrits par la science moderne. Le clou de girofle, la cannelle, le gingembre ou le piment activent la production d’adrénaline, qui stimule la thermogenèse. D’autres aliments augmentent également la production de chaleur : les céréales complètes, les légumineuses, les oléagineux, les aliments soufrés (poireaux, oignons, choux…), la viande, le poisson, les champignons ou encore les fromages à pâte molle… De même, on réhabilite la soupe ! Veloutée ou avec morceaux, elle calme l’appétit et sa chaleur se diffuse dans l’organisme. […]
Ce qu’ajoute la Mutuelle des Métier de la Justice et de la Sécurité, dans un souci de prévention prophylactique, en informant ses adhérent.e.s sur les aliments réchauffant le corps ; le tout accompagné de recettes idoines.
Groguement votre,
Disponible dans nos collections, petite bibliographie de recettes et autres livres sur les aliments produisant la thermogénèse :
quelques recettes épicées, dont Épices et aromates : mode d'emploi d’Armand Bahadourian, complétées par des focus sur la moutarde, les piments et le poivre; un peu de Ginseng dont le formidable Ginseng Roots de Craig Thompson pour la santé et pas mal de soupes, dont Mes 20 soupes pour réchauffer le corps et l'âme de Perla Servan-Schreiber, pour se réchauffer. Les recettes de légumes tels le potiron, les champignons vous déculpabiliseront de consommer les réconfortantes raclettes dont le grand livre de la raclette d’Éric Valz fait le panégyrique.