Pourriez-vous m'expliquer la fin du livre d'Abel Quentin, Cabane ?
Question d'origine :
Bonjour,
Je viens de terminer le livre d'Abel Quentin, Cabane, et je ne suis pas sûre d'avoir compris la fin.
[SPOILER] S'agit-il d'un suicide collectif ? [FIN DU SPOILER]
Merci pour votre éclairage !
Réponse du Guichet

Mystère ...
Bonjour,
Difficile de vous répondre alors que nous n’avons pas lu ce roman et que celui-ci est emprunté dans toutes les bibliothèques lyonnaises. Pour en savoir plus, nous avons donc parcouru toutes les critiques consultables via la base de données Europresse. Bien que ne relatant jamais la fin de l’ouvrage, elles nous orientent et nous permettent de formuler l’idée du suicide collectif en tant que métaphore. L’auteur ne semble pas donner de réponse définitive même si le roman s’achève sur une tonalité pessimiste, une humanité confrontée à l’inaction et à l’échec. Il se clôt, avec mélancolie, sur une critique acerbe de la société.
L’auteur dans l’article Abel Quentin. Cabane raconte l'impasse de la croissance mais aussi celle de l'individu face à des enjeux colossaux , publié sur Rfi, rappelle
Bien sûr, Cabane est un livre pessimiste, mais il y est aussi question de gens qui ne baissent pas les bras. Je pense au couple d'Américains : ils vont certes être gagnés par l'amertume, mais demeureront des gens cohérents et, à leur façon, des combattants. Même si, après des décennies à tenter en vain de forcer l’indifférence de l’opinion, ils décident d’agir à une échelle plus humble, plus locale. Je ne voulais pas que la fin exprime, de façon artificielle, un optimisme de circonstance. Le livre raconte l'impasse de la croissance, mais aussi une impasse plus intime, celle dans laquelle se trouve l’individu, face à ces enjeux colossaux.
La lecture de divers sites comme lisez.com semblerait montrer qu’Abel Quentin n’apporte pas de réponse et laisse aux lecteurs et lectrices une libre interprétation.
Nous retenons l'un des commentaires publié sur Babelio :
L'auteur fait lentement monter la pression autour de cette énigme vivante qu'est Johannes Gudsonn avant de conclure son récit de manière abrupte. Après une telle intensité narrative, on ne peut qu'être déçu par ces dernières pages, un peu comme si l'auteur avait peur d'aller au bout de son propos.
Malgré sa fin ouverte et peu satisfaisante, Cabane est un rappel vivifiant sur l'état de la lutte écologique doublé d'une jubilatoire étude de mœurs.
Un échange au sein de la bibliothèque montre qu’il est effectivement difficile de savoir s’il s’agit d’un suicide collectif : les avis divergent !
Nous vous proposons donc de creuser le sujet en échangeant sur des forums consacrés à la littérature comme monde-ecriture.com ou forum.plume-libre.com.