Pourquoi le titre d'"Archiprêtré" a été conféré à l’Église St Denis de la Croix-Rousse ?
Question d'origine :
Madame Monsieur,
Je me permet d'entrer en contact avec vous, afin de demander de plus amples informations à propos d'un élément concernant l’Église St Denis de la Croix-Rousse. J'effectue en effet des recherches à propos de l’histoire de cette paroisse, et plus spécialement à propos du titre d’Archiprêtrés qui lui a été conférée. C'est dans ce but que je me permet de vous contacter, afin de savoir pour quelles raisons et dans quelles circonstances ce titre a été attribué à cette communauté.
En vous remerciant d'avance de la réponse que vous voudrez bien donner à cette demande, et en vous souhaitant une bonne fin de journée
Réponse du Guichet

Un archiprêtré est une division territoriale de l’Église catholique qui se situe entre la paroisse et diocèse. Le titre d'archiprêtré est donc lié à cet espace religieux.
Bonjour,
On peut lire dans le document Histoire des églises et chapelles de Lyon p. 52
Le Concordat rend à notre paroisse le vocable de Saint-Denis et lui assigne pour limites, au nord les paroisses de Cuire et de Caluire, au midi les remparts de la ville, à l’est et à l’ouest le Rhône et la Saône. Elle comprenait donc, en son entier, la totalité du territoire proprement dit de la Croix-Rousse. Cette vaste étendue territoriale recevant, au cours du temps, un accroissement de population considérable, dut être partagée successivement en paroisses nouvelles, qui sont : Saint-Charles de Serin érigé vers 1824 ; Saint-Eucher en 1840 et Saint-Augustin en 1851. Ces trois paroisses forment présentement, avec la paroisse-mère, l’archiprêtré de Saint-Denis-la-Croix-Rousse.
Il semble donc que cette église soit le siège de l’archiprêtré depuis 1801.
Voici ce que l’on trouve à la page de la paroisse Saint-Eucher p. 305-306 :
Après le Concordat, l’ancienne chapelle Augustine fut convertie, sous le nom de Saint-Denis, en église curiale du faubourg considérablement accru, et on lui attribua tout l’espace compris au delà des remparts, entre le Rhône et la Saône, jusqu’aux confins de Cuire et de Caluire, c’est-à-dire l’étendue de toute une ville. Au demeurant, la Croix-Rousse portait dès lors ce titre, et commençait à montrer l’activité industrielle qui devait donner à Lyon une juste célébrité. La population dépassant bientôt 20.000 âmes, il fallut diviser le territoire en de nouvelles églises. Le premier démembrement par la fondation de Saint-Charles de Serin, en faveur des riverains de la Saône, qui étaient, de fait, les plus éloignés de Saint-Denis, date de 1824. Mais les habitants du cours d’Herbouville et des rues situées vers le versant oriental ne tardèrent pas à trouver aussi que trop de distance les séparait de Saint-Denis, outre qu’il fallait, pour y venir, gravir les pentes escarpées de la montée Rey, de la montée du Boulevard ou des Gloriettes, la montée Bonnafous n’existant pas encore.
Malheureusement dans l’ouvrage Saint-Denis de la Croix-Rousse, histoire d’une église et d’une paroisse, il n’est pas question de l’histoire de l’archiprêtré.
Vous trouveriez probablement aux Archives diocésaines des informations de nature à confirmer ou non ce fait.
Bonne journée.