Pouvez-vous me donner l'étymologie du mot "gnognotte" ?
Question d'origine :
Bonjour, pouvez-vous me donner l'origine, l'étymologie du mot "gnognotte"?
Bien cordialement
Question d'origine :
Bonjour, pouvez-vous me dire quelle est l'étymologie du mot, son origine.
cordialement
Réponse du Guichet

Vient de l'expression "c'est de la gnognotte" qui exprime une chose ou une personne de peu de valeur, d'un intérêt tout à fait négligeable (CNTRL). Son origine remontrait au XIXème siècle et sa première occurrence attestée provient d'une chanson éponyme du chansonnier P-E Debraux (1896 - 1831). Le mot appartient probablement à la même famille onomatopéique que "gnan-gnan" et représenterait une forme régionale de "niais".
Bonjour,
Voici ce qu'indique le Dictionnaire historique de la langue française publié en 2000 sous la direction d'Alain Rey pour l'entrée consacrée à la "Gnognotte" :
gnognote ou gnognotte : nom féminin, apparaît (avant 1831) dans le titre d'une chanson (La Gnognotte), puis est attesté comme nom commun (1840). Le mot appartient probablement à la même famille onomatopéique que gnan-gnan (-> gnangnan), ou représente une forme régionale de niais.
Il est seulement employé dans l'expression : "c'est de la gnognotte !" "c'est quelque chose, quelqu'un de tout à fait négligeable."
La chanson La Gnognotte serait l’œuvre de l'écrivain, goguettier, et poète français Pierre-Emile Debraux (1796 - 1831) selon le très sérieux CNTRL : "av 1831 (La Gnognotte, titre d'une chanson de P.-E. Debraux, Chansons complètes, Paris, t. 1, pp. 34-38)." Le Figaro dans un article consacré aux expressions légèrement désuètes de nos grands mères rajoute que l'expression aurait été popularisée par Victor Hugo dans Les travailleurs de la mer (1866) : "Ils récoltent avec ça des grains de blé gros comme des noisettes. C’est de la gnognotte à côté de toi."
Cette précédente réponse du GDS à ce sujet fournissait également l'étymologie du mot gnangnan qui appartiendrait à la même famille : Gnognot(t)e :
Gnangnan : nom et adjectif est attesté une première fois (1825) dans une lettre de Talma (des gnan-gnans, au pluriel, en parlant de mauvais rôles de théâtre) et repris en 1842 (adj.) avec une valeur plus générale. Le mot est sans doute d'origine onomatopéique réalisée par les variantes gna-gna et gnian-gnian (1784, Beaumarchais) pour imiter les pleurs, les plaintes de quelqu'un. On y a vu aussi la forme redoublée de l'adjectif nient, niant, ou gnant "niais", "nul", "paresseux", forme adjectivale de néant (-> néant), sous l'influence de faignant (cf. fainéant) ; mais cette hypothèse est discutée.
Gnangnan se dit, familièrement, d'une personne molle, sans énergie. L'emploi substantif a été récemment diffusé par une bande dessinée de Claire Bretécher.
Source : Dictionnaire historique de la langue française publié sous la direction d'Alain Rey (2000).
Pour l'anecdote le Wiktionnaire lui rajoute un sens supplémentaire que nous n'avons pu vérifier ou trouver ailleurs. Le mot aurait signifié « alcool bon marché » et dérive de « gnôle, gnôle » avec un redoublement dépréciatif de la première syllabe. La théorie nous plaît mais sans confirmation d'un dictionnaire ou d'un site de référence...c'est de la gnognotte.
Bonne journée,