Bonjour

Vous souhaitez savoir depuis quand le Vieux Lyon est pavé et connaitre l’origine des pavés actuels.

L’association Renaissance du Vieux Lyon revient sur les origines du «patchwork que constitue le revêtement des rues et places du Vieux-Lyon.»

Pour fouler les revêtements les plus anciens, il faut se balader rue du docteur Augros (après Saint Paul) ou rue des Trois-Maries (entre la rue Saint jean et les quais de Saône).

Le plus ancien [revêtement], rue du Docteur Augros et rue des Trois-Maries, date vraisemblablement du XIXe siècle : ce sont des pavés de quartzite, coupés et posés sur la pointe, bordés de pavés bombés, en granit plus foncé, parfois accompagnés de « cadettes », sortes de trottoirs en calcaire au pied des bâtiments.

Source : Au bon ou mal heur des pavés

Le revêtement rue Saint Jean date de la piétonisation du quartier en 1978.

Vient ensuite le revêtement datant de la piétonisation de 1978, constitué de gros pavés en granit, à la surface rugueuse et irrégulière, récupérés aux anciens abattoirs de Gerland.

Source : Au bon ou mal heur des pavés

Une partie de ce revêtement est fait en pierres de Villebois.

La rigole centrale est en pierre de Villebois, comme les dalles de complément. Ce revêtement est le plus inconfortable, mais aussi le plus fréquent ! Si, par temps sec, la rigole centrale et les dalles permettent de marcher tout en admirant le quartier, elles se transforment en patinoire dès qu’elles sont mouillées !

Source : Au bon ou mal heur des pavés

La pierre de Villebois est une roche sédimentaire extraite en Isère. Cette pierre est une variété de calcaire marbrière d’aspect tacheté et ramagé. Sa texture est fine, compacte, peu fossilifère et ses teintes varient des coloris beige brun au gris. Cette pierre calcaire est massivement utilisée dans le secteur de la construction et des aménagements urbains, avec la production d’éléments massifs travaillés avec précision.

L'association Renaissance du Vieux Lyon nous propose à la lecture un article fort complet daté de 2018, La rue Saint-Jean piétonne a 40 ans, pour balayer l'histoire de cette rue.

Au vu de sa faible largeur et de ses vieux pavés, on imagine que la rue Saint-Jean a toujours été piétonne, tant elle est inhospitalière pour tous les autres moyens de transport. Que nenni ! Elle n’est officiellement piétonne que depuis la décision du Conseil Municipal du 12 décembre 1977 et son inauguration le 7 décembre 1978. Cette image du Vieux-Lyon piétonnier ne nous apparaît comme une évidence que depuis quelques décennies : l’occasion d’un retour historique sur la conquête très progressive de cette rue par les piéton. [...]

La forme de la rue rénovée marque une volonté de retour à un état antérieur, pour accompagner la mise en valeur historique du quartier. Ainsi, les trottoirs supprimés et le profil de la rue en cuvette avec un caniveau central font penser aux rues d’avant le XVIIIe siècle. Si les pavés déjà présents sont réutilisés, un dallage vient s’ajouter pour marquer les entrées des immeubles et souligner certains bâtiments marquants. Le but de cet aménagement original est d’amener le passant à s’intéresser aux éléments patrimoniaux, sans pour autant encombrer la rue de mobilier urbain moderne : les dalles sont conçues par leur architecte Marc Moulins comme un « guide muet » des façades qui les entourent. [...]

Le pavage et le dallage font désormais partie de la mise en valeur du quartier au même titre que la restauration des bâtiments, si bien que lors de sa réfection en 2018 (l’aviez-vous remarquée ?), la municipalité a simplement voulu rendre les pavés plus lisses et épaissir leurs joints pour les rendre moins glissants par temps de pluie.

Source : La rue Saint-Jean piétonne a 40 ans

En espérant avoir répondu à votre question, nous vous souhaitons de belles promenades sur ces pavés irréguliers !

Dans nos collections

Renaissance, histoire du Vieux Lyon / Neyret, Régis

Vieilles pierres lyonnaises / Emmanuel Vingtrinier

Promenade géologique à Lyon.Vieux Lyon / Evelyne Debard, Michel Philippe, Louis Rulleau

Et un article Ces matériaux qui ont permis de construire la ville de Lyon depuis l’Antiquité proposé  par l'Unicem (Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction)