Quels ouvrages récents traitant des barbaresques pouvez-vous me conseiller ?
Question d'origine :
Bonjour,
Je suis à la rechercher d'ouvrages récents traitant des barbaresques.
Auriez-vous quelques suggestions à me donner ?
Réponse du Guichet

Voici une bibliographie d'ouvrages récents sur les barbaresques.
Bonjour,
Les barbaresques ont été le sujet de quelques livres récents dont certains sont des rééditions d'ouvrages plus anciens.
- La Méditerranée entre la croix et le croissant : navigation, commerce, course et piraterie (XVIe-XIXe siècles) / Michel Fontenay, 2024
Le présent ouvrage rassemble plus de trente années de recherches (1973-2007) consacrées à l'histoire du commerce en Méditerranée et à celle des guerres de course - le corso, forme de violence « aux confins de la course et de la piraterie sous couvert de religion ». La première partie offre une synthèse sur l'histoire de la Méditerranée à l'époque moderne. Les chapitres suivants, à l'intersection de l'histoire maritime et de l'histoire sociale et économique, montrent la centralité du phénomène corsaire pour appréhender les multiples formes d'échanges à l’œuvre en Méditerranée, qu'ils soient démographiques, politiques, commerciaux ou culturels. Cette approche dépasse le cloisonnement des aires culturelles pour démontrer la porosité des frontières confessionnelles. (Electre)
- La vraie histoire des corsaires, Dominique Le Brun, 2024
Les corsaires ont toujours fait rêver ! Au-delà de leurs exploits sur les mers, ils fascinent par leur esprit de liberté absolue, leur patriotisme héroïque et leur sens du commerce. L'écrivain de marine Dominique Le Brun retrace leur fantastique histoire.
Bien sûr, il y a Surcouf qui accéda de son vivant au statut de légende, Jean Bart qui sauva le royaume de la famine, Duguay-Trouin qui s'empara de Rio de Janeiro lors de la guerre de Succession d'Espagne ou encore Duclos-Guyot qui accomplit des missions secrètes au Canada. Mais ce livre original démontre que l'histoire des corsaires ne se limite pas aux héros de Saint-Malo et de Dunkerque. Bien avant eux, les vikings ne furent-ils pas les premiers corsaires ? Et qu'en est-il des Barbaresques, qui semèrent durant des siècles la terreur en Méditerranée ? Plus près de nous, lors des deux guerres mondiales, la guerre de course devient une composante stratégique des conflits. La bataille de l'Atlantique en 1939-1945 en est la preuve.
Encore aujourd'hui, les navires de l'ONG Sea Shepherd, en se plaçant sous le pavillon de la défense des ressources naturelles de la planète contre le braconnage international, méritent le titre de corsaires d'honneur, tout comme ceux qui viennent au secours des migrants en Méditerranée. S'ils ont changé de combats, les corsaires fascinent toujours. Pour la première fois, un ouvrage retrace leur grande histoire. (Electre)
Le titre ci-dessous datant de 1887, a été réédité en 2020 :
- Les corsaires barbaresques et la marine de Soliman le Grand / par le vice-amiral Jurien de La Gravière, 1887, rééd. 2020 présentation de Alain Blondy
Au temps de la grande expansion ottomane, entre 1516 et 1520, les forces navales de l'Empire étaient principalement composées de corsaires grecs, dalmates ou albanais convertis à l'islam. Ces derniers prirent le nom de Barbaresques après avoir pris le pouvoir à Alger. Le vice-amiral étudie l'histoire de ces marins et de leurs capitaines célèbres tels que Barberousse, de 1538 jusqu'au XIXe siècle.
- Histoire des pirates et des corsaires : De l'Antiquité à nos jours / sous la direction de Gilbert Buti et Philippe Hroděj, 2016
Pour nos contemporains, l'évocation des pirates et des corsaires se résume aux aventures flamboyantes de marins dans la mer des Caraïbes ou aux attaques de farouches brigands au large de la Somalie. Moins réductrice, la réalité est à la fois multiple, passionnante et souvent plus riche que la fiction.
L'Histoire des pirates et des corsairespropose un tableau de ces phénomènes maritimes sur la longue durée jalonné de figures emblématiques comme celles de Drake, Surcouf, Duguay-Trouin, Dragut, Barberousse, Koxinga. Elle invite à un voyage dans le temps, des pirates de la Méditerranée antique et des raids maritimes vikings au Moyen Âge à la piraterie pratiquée de nos jours en Asie du Sud-Est. Mais aussi à un voyage dans l'espace, de l'Europe aux Antilles, en passant par la mer de Chine et les rives de l'océan Indien. Un intérêt est également accordé à l'ancrage de la piraterie dans nos mémoires, à l'élaboration de mythes et à leurs prolongements dans les mondes virtuels du cinéma, de la BD et des jeux électroniques.
La première histoire exhaustive des pirates et des corsaires à l'échelle mondiale. (Electre)
- Précis d'un voyage en Barbarie / Felice Caronni, 2011
Dans la troisième édition de son Itinéraire de Paris à Jérusalem François-René de Chateaubriand écrit n'avoir pu finalement consulter l'« extrêmement intéressant » Ragguaglio d'un viaggio compendioso d'un dilettante antiquario condotto in Barberia e felicemente ripatriato (Milano 1805). L'ouvrage est à présent disponible en langue française dans une édition établie par Salvatore Bono.
Capturé par des corsaires tunisiens sur un chébec sicilien naviguant de Palerme à Naples en juin 1804, le père Felice Caronni, de l'ordre des Barnabites, fut conduit à Tunis où il demeura captif jusqu'au mois de septembre.
À son retour en Italie il donna dans le Ragguaglio le récit de sa mésaventure et en même temps un riche tableau de la vie politico-économique et des coutumes de la Tunisie de Hammouda Pacha. Homme de religion, il s'intéressa à l'Islam, qu'il décrit sans a priori et avec respect, même si parfois il a quelques annotations incorrectes. Il publia un autre volume en 1806 sur les monuments antiques de la Tunisie.
- Captifs en Méditerranée (XVI-XVIIIe siècles) : histoires, récits et légendes /sous la direction de François Moureau, 2008
L'une des grandes peurs de l'Âge classique, entre Renaissance et Lumières, se situa en Méditerranée où sévissaient la course et ses conséquences. Les corsaires barbaresques et les corsaires chrétiens se livraient à une lutte acharnée pour se fournir en captifs, qui servaient de monnaie d'échange et/ou de force de travail. Cet esclavage a donné lieu, du côté chrétien, à une littérature du rachat le plus souvent mise en forme par des congrégations religieuses spécialisées ; du côté musulman, la moisson fut moins abondante faute d'organisme rédempteur. L'étude des relations écrites, dont une bibliographie en plusieurs langues clôt l'ouvrage, est mise en parallèle avec les archives historiques de divers pays européens, dont Malte, et avec la création littéraire née de cette rencontre de deux mondes. (Electre)
- Recherches sur l'Algérie à l'époque ottomane. 2, La course, mythes et réalité / Lemnouar Merouche, 2007
La course a occupé une place particulière dans l'histoire de l'Algérie ottomane. Elle a été à l'origine de la fondation de la Régence d'Alger qu'elle a accompagnée jusqu'à la fin. Elle lui a donné certaines de ses caractéristiques et lui a assuré un statut particulier au sein de l'empire ottoman, comme elle a marqué les péripéties de sa politique extérieure.
La persistance de la course, même sous des formes réduites, à une époque où tout la condamnait, indique qu'au-delà des objectifs économiques ou politico-militaires, se pose le problème de son rôle social et de sa dimension symbolique.
On sait que longtemps après sa disparition, elle a continué à imprégner les esprits des deux côtés de la Méditerranée, à travers le cliché sur « le nid de pirates » auquel répondait en écho le mythe de « l'âge d'or ». Les belles pages de Braudel sur la course en Méditerranée ont rendu ce genre de procès complètement obsolète pour les historiens sauf à l'étudier en tant que composante des conflits de mémoire.
L'histoire n'est pas un tribunal, disait Georges Lefebvre. Si ce problème est abordé ici, ce n'est pas pour glorifier ou stigmatiser, mais pour essayer de comprendre la vie et les activités des hommes du passé dans des contextes qui ne sont plus les nôtres.
En partie accessible en ligne sur Google livre, le titre suivant est ancien mais a été réédité en 2002 :
- Américains & Barbaresques : 1776-1824 / Emile Dupuy, 1910, rééd. 2002.
Ouvrage de référence sur les relations de l'Amérique et des Barbaresques qui commencèrent dès le lendemain de l'indépendance du pays. Mercenaires de la flotte de l'armée turque au service du sultan, ils se lancèrent à la conquête de l'Afrique du Nord et dans la course de guerre en Méditerranée.
- Les corsaires barbaresques : la fin d'une épopée : 1800-1820 / Daniel Panzac, 1999
S'appuyant sur des archives tant maghrébines qu'européennes, Daniel Panzac retrace l'histoire de la course barbaresque en Méditerranée au début du XIXe siècle. Au-delà des préoccupations historiques concernant les pratiques des corsaires maghrébins, leurs motivations et la contribution de leurs butins à la puissance des régences d'Alger, de Tunis et de Tripoli, l'ouvrage révèle des destinées humaines souvent hors du commun.
Sous forme d'un dictionnaire, vous pourriez être intéressé·e par le Dictionnaire des corsaires et des pirates / sous la direction de Philippe Hrodej, Gilbert Buti, 2013, rééd. 2021
Barbaresques, boucaniers, flibustiers, guerres de course, abordages, razzias, butins, partages de prises, chasses au trésor, canonnades... Corsaires et pirates jalonnent de leurs exploits la vie maritime et peuplent notre imaginaire. Voici le dictionnaire historique sur ces aventuriers des mers : près de 600 entrées, une oeuvre monumentale, les meilleurs spécialistes pour faire revivre ces personnages hauts en couleur, des plus emblématiques comme Drake, Jean Bart, Surcouf, Duguay-Trouin, Dragut, Barberousse, aux oubliés de l'histoire ainsi qu'aux discrets mais indispensables armateurs, Un voyage dans le temps et à travers les océans où sont visités les principaux lieux associés à la course et à la piraterie, d'Alger aux Caraïbes, en passant par Boston, La Rochelle, Dunkerque, Salé, Saint-Malo jusqu'au golfe d'Aden, Sainte-Marie de Madagascar et les eaux de l'Asie du Sud-Est.
Ici il s'agit d'un ouvrage grand public :
- Pirates, corsaires et flibustiers, Alain Blondy, 2021
Barbe-Noire, Jack Rackham, Anne Bonny... Ces aventuriers du grand large qui ont régné sur les Caraïbes au XVIIIe siècle sont entrés dans la légende, mais que sait-on véritablement des écumeurs des mers, pirates, corsaires et flibustiers ?
Dès l'Antiquité, le monde maritime est un espace où n'existe que la loi du plus fort. Les pirates sèment alors la terreur au large des côtes méditerranéennes, avant de s'égailler vers les mers du Nord qui sont dominées par les Vikings à partir du VIe siècle. Subissant constamment incursions terrestres, razzias, prises de butin et attaques de navires, les pouvoirs politiques comprennent au Moyen Âge qu'ils peuvent utiliser ces hors-la-loi contre leurs adversaires. Ainsi apparaissent les corsaires, ces pirates d'État autorisés à piller et attaquer les navires ennemis. Au XVIe siècle, en Europe, les « chiens de mer » d'Élisabeth Ire (Francis Drake, Walter Raleigh...) et les célèbres marins français - tels Jehan Ango et François Le Clerc - prennent part aux guerres de conquête et de Religion tandis qu'en Méditerranée les frères Barberousse commandent la marine de l'Empire ottoman. Avec les grandes découvertes, la piraterie rejoint le Nouveau Monde et accompagne l'expansion coloniale des Européens : c'est le temps du flibustier, ce corsaire des Antilles qui tire sa richesse du commerce de l'or, du tabac et des épices.
Mais comment s'est éteint cet « âge d'or » de la piraterie ? L'abolition de la course a-t-elle réellement mis un terme aux activités pirates ? Dans cette remarquable synthèse, Alain Blondy répond à toutes ces questions, parmi beaucoup d'autres, et retrace avec maestria la véritable histoire de la piraterie et de ses héros aux destins aussi sulfureux que romanesques. (Electre)
Et pour finir voici deux titres sur les frères Barberousse dont un roman :
- Les Barberousse : deux frères pirates au XVIe siècle / Charles Farine, 2007
Les frères Aroudj et Khaïr Eddin dit Barberousse, régnèrent à Alger au XVIe siècle. A la mort du premier en 1518, son cadet fut proclamé général de la mer et souverain d'Alger par tous les capitaines corsaires. Sélim Ier puis Soliman II mirent à sa disposition les forces navales turques. Leur confiance lui permit d'enchaîner les conquêtes, d'écumer la Méditerranée et de semer la terreur sur ses côtes auprès de la population par des atrocités, des pillages...
Charles Farine, après de minutieuses recherches dans les archives et publications d'historiens arabes et espagnols, publia cet ouvrage historique en 1869.
«... Presque tous les habitants de Toulon durent quitter la ville, abandonner leurs maisons, leurs métiers... pour faire place à des alliés pires que des ennemis... Les matelots enlevaient les jeunes garçons et les emmenaient esclaves sur leurs vaisseaux. Toutes ces atrocités se commettaient impunément. Barberousse, en véritable maître, ne permettait pas qu'on sonnât les cloches dans les églises...»
- Nous les frères barberousse, corsaires et rois d'Alger /Jean-Louis Belachemi, 1984, roman
Bonne journée.