Je recherche des informations sur le cimetière militaire de Saint-Genis-Laval
Question d'origine :
Dans le livre : Saint Génis Laval se raconte de 1789 à 1924 un paragraphe est consacré aux 5 cimetières de cette commune.
Pouvez-vous me dire ce qui est dit sur le cimetière militaire.
Bien à vous ,
Cordialement
PL
Réponse du Guichet

Saint-Genis-Laval s’est historiquement développée autour de cinq cimetières, un cas singulier pour une si petite commune. Cette situation a entraîné de nombreux défis pour les autorités locales d'après les manuscrits de Joseph Cartellier, notamment après le décret impérial de 1804 imposant l’éloignement des cimetières des habitations et églises. Les ravages humains causés par la guerre ont contraint les autorités militaires à acheter un terrain en 1918. Celui-ci fut transformé et agrandi par les autorités municipales en 1928.
Bonjour,
« Connaissez-vous une commune qui, en 75 ans, s’est battue autour de cinq cimetières ? Sûrement pas s’il s’agit d’une bourgade de 2.300 à 3.000 habitants. Eh bien ! J’en connais une, et vous aussi : C’est la votre, lecteurs saint-genois… »
La commune de Saint-Genis-Laval est un cas à part en matière de cimetière et d'inhumation. Elle avait la particularité de s'être construite, au long de son histoire, autour de 5 cimetières. L'ouvrage auquel vous faites référence : "Saint-Genis-Laval se raconte... 1789 - 1924", d'après les manuscrits de Joseph Cartellier (Saint-Genis-Laval, 1981), raconte très bien le casse-tête des autorités municipales au 19ème siècle, pour faire appliquer un décrèt impérial de 1804 qui exigeait, entre autres dispositions, l'éloignement des cimetières des églises et des habitations hors de l'enceinte des villes et des villages. C'est le point de départ d'une véritable bataille de la sépulture, dont vous trouverez toutes les informations à la p. 201, au chapitre "Ah les cimetières de Saint-Genis-Laval..."
Si vous ne pouvez pas vous déplacer à la bibliothèque pour le consulter, parcourez cette précédente réponse du GDS qui, déjà interrogé sur les cimetières de Saint-Genis, citait de nombreux extraits de ce chapitre : Cimetière de Saint-Genis-Laval.
Le cimetière militaire fait en effet l'objet d'un petit paragraphe en fin de chapitre. Voici la transcription de ce qui est dit à son sujet :
Lorsque ce nouveau cimetière fut prêt à recevoir les inhumations, sur la demande de la municipalité, le 8 novembre 1914, Monseigneur Bourchany, évêque auxiliaire, vint présider une impresionnante cérémonie. Après une émouvante allocution de circonstance, Monseigneur bénit le terrain devant une assistance nombreuse, recueillie et doublement impressionnée par le caractère religieux et funèbre de la cérémonie et par les malheurs qui accablaient la France et plongeait dans le deuil déjà tant de familles. Ce cimetière ne tardera pas à prendre une autre destination. Les soldats tuberculeux, installés dans la maison-mère des Frères Maristes, devaient hélas en être les premiers et les seuls occupants, à partir du 30 mars 1916***
Le guerre se prolongeant au-delà de toute prévision, les décès sont si nombreux que l'administration militaire achète, en 1918, un terrain situé au début du chemin de Chazelle, en partant du chemin des Collonges - aujourd'hui rue - face à la maison des jeunes.
***En 1928, la commune obligée de créer un cimetière au lieu et place du cimetière cédé à l'autorité miltaire - revient à un projet qui avait eu l'approbation générale lors d'un premier agrandissement mais auquel on n'avait pas donné suite. Elle acheta un terrain sur la même ligne et au nord du premier cimetière, ouvert et béni en 1929, fait partie du cimetière actuel. On peut y voir un mausolée des soldats belges.
Bonne journée,