Où se situe la rue de la Pérollerie à Lyon ?
Question d'origine :
Bonjour,
je voudrais savoir où se situe la rue de la pérollerie à Lyon ?
Réponse du Guichet

Vraisemblablement la rue de la Pérollerie à Lyon n'existe plus. Certaines sources attestent de l'existence de cette rue en 1765 et plus tard en 1786 dans le quartier Saint Paul. Un quai de la Peyrolière ou Peyrollière est également mentionné sur des plans un peu moins anciens des Archives Départementales du Rhône dans le même périmètre.
Bonjour,
Les documents ou sites consultés ne mentionnent pas de rue de la Pérollerie à Lyon :
- Rues de Lyon à travers les siècles : XIVe-XXIe siècles / Maurice Vanario ; sous la direction de Henri Hours ; préface de Gérard Collomb
- Le fichier des voies de Lyon des Archives Municipales
Cependant, Le Moniteur judiciaire de Lyon de 1765 numérisé par Google livres, en indique bien une au paragraphe 2 de la rubrique Appartements à louer :
Troisième étage sur le devant, avec cave & grenier, dans la maison du bout du monde, grande rue Mercière, près de la place des Jacobins, à louer à la St. Jean-Baptiste, 1766 : s'adresser à M. Bouclon, rue Pérollerie, Paroisse de Saint Paul.
L'Almanach civil, politique et littéraire de Lyon et du département de Rhône, volume 69, de 1786 mentionne également une rue de la Pérollerie dans la rubrique Maréchaux, Epéronniers, Forgeurs & Taillandiers, Cloutiers, Ferratiers & Epingliers, un certain Jacques Regny, rue Pérollerie.
Sur le plan de la fontaine de la Chanal jusqu'au château Pierre-Scize des Archives municipales datant de 1760, les noms de rues ne sont pas indiqués mais on peut voir, dans le deuxième tiers, la présence d'une fonderie. Les maréchaux, forgeurs, etc. ayant besoin de fondre du fer, se pourrait-il que cette rue de la Pérollerie ait pu se trouver dans ses environs là ?
Sur cette même carte comme sur le plan parcellaire de 1877 apparaissent des noms de personnes mais nous n'y trouvons pas de familles Bouclon ou Regny. Seuls les noms des rues principales sont inscrites.
En cherchant dans les Archives départementales du Rhône, nous avons trouvé le plan Section R dite de Pierre-Scise, feuille n°4 (parcelles 183-366) qui indique un quai de la Peyrolerie. Celui-ci est mentionné avec deux L, pp. 10, 23-24, 29, 38, 41-42 et 46 dans le Dictionnaire historique des rues, places, ports, quais, ponts, de la ville de Lyon, et de la Croix-Rousse, de Vaise, des Brotteaux et de la Guillotière, 1849 :
p.10
Des chaudronniers habitaient le quai actuel de la Peyrollerie(...)p.23
Bondy (quai de), ci-devant quai de Flandre, rive droite de la Saône : il débouche sur le quai de la Peyrollerie etp.24
dans ce trajet, le quai prend successivement les noms suivants : petite place du Change, place et port de la Vieille-Douane, quai de Bondy, quai de la Peyrollerie, port de l'Epine, quai du Puits-du-Sel, place Kléberg ou de l'Homme-de-la-Roche. quai de Bourg-Neuf proprement dit, quai de Pierre-Scise et enfin quai de l'Observancep.29
l'), quartier Saint-Paul : elle débouche sur les quais du Puits-de-Sel et de la Peyrollerie, et aboutit à la place Saint-Laurent et à la rue de la Poteriep.38
Peyrollerie (quai de la), quartier Saint-Paul, rive droite de la Saônep.41
Puits-de-Sel (quai du), rive droite de la Saône : il débouche sur le quai de Bourg-Neuf et sur la place de l'Homme-de-la-Roche, et aboutit au quai de la Peyrollerie et à la rue de l'Epinep.42
La ligne de la rive droite de la Saône commence au sortir de la Grande-Rue de Vaise, passe devant l'Ecole Vétérinaire, et porte successivement les noms de quais Bourg-Neuf, de la Peyrollerie, de Flandres, Humbert, de l'Archevêché et Fulchiron(...)p.46
Paul : elle débouche sur le pont SaintVincent et sur les quais de la Peyrollerie et de Bondy , et aboutit à la place Saint-Laurent et à la rue Saint-Nicolas
Sur le plan Section R dite de Pierre-Scise, feuille n°5 (parcelles 367-624).01297, 3P986, proche de l'église Saint Paul, nous voyons distinctement ce quai mais pas de rue de la Pérollerie.
D'après Le Moniteur judiciaire de Lyon cette rue se situait en la paroisse Saint Paul. Or, selon Hervé Chopin dans le «Chapitre quatrième. Saint-Paul, l’église dans l’église». Chantiers lyonnais du Moyen Âge (Saint-Jean, Saint-Nizier, Saint-Paul), Alpara, 2005,
De Saint-Paul, il ne subsiste que l’église principale. L’église paroissiale, Saint-Laurent, a été détruite à la fin du XVIIIe siècle. L’aspect du quartier canonial n’a pas trop changé, malgré la destruction de maisons faisant face à l’église, à la fin du XIXe siècle, au moment de la construction de la gare de Saint-Paul. Le cloître était situé près de la muraille nord de la ville, près du port Saint-Paul, sur la Saône. Il comprenait de nombreux bâtiments utiles à la vie de la communauté comme le cloître, le réfectoire, le dortoir, dans lequel dorment certains clercs et clergeons, la salle capitulaire, les maisons des chanoines, les étables, mais aussi l’église qui faisait office de lieu réservé à la vie paroissiale, Saint-Laurent. Celle-ci est mentionnée en 1251 dans une charte invoquant le prêt de sommes d’argent pour sa réparation ou sa reconstruction (AD Rhône, 13G83, pièces 2 et 3 ; Guigue 1872 : appendice n° XXVI, pp. 92-93 : une somme de cent livres est avancée pro reparanda et edificanda ecclesia Sancti Laurentii). Les deux églises plus tard sont reliées par un passage voûté dont il subsiste encore le culot duquel partait les nervures de la voûte. Gerson était inhumé dans une des chapelles de Saint-Laurent. Les cimetières se trouvaient à l’est des deux églises, et se sont étendus au passage séparant les deux églises du cloître.
Cette rue aurait-elle été détruite lors de la destruction de l’église paroissiale Saint-Laurent ? Nous vous invitons à contacter le Diocèse de Lyon qui détient peut-être la réponse dans ses archives.
Bonne journée.