Je recherche une nouvelle de l'écrivain italien Dino Buzzati.
Question d'origine :
Bonjour,
Je recherche une nouvelle de l'écrivain italien Dino Buzzati, nouvelle que j'avais lue il y a plusieurs années, et que je n'arrive pas à retrouver.
Dans cette nouvelle, le narrateur parle de sa peur de mourir mais il trouve une consolation en pensant au fait que, dans la mort, il n'est pas seul, puisque tous les autres humains sont aussi appelés à mourir un jour.
Ce texte, qui était relativement court, vous dit-il quelque chose ? C'était peut etre dans le K, ou le Reve de l'Escalier, ou dans un autre recueil de nouvelles.
Si oui, serait-il possible d'avoir la version pdf afin de le relire ?
Merci à vous !
Stefan
Réponse du Guichet

Nous opterions pour la nouvelle "Équivalence" publiée dans le recueil "Les nuits difficiles" (1972) ou pour "Le défunt par erreur" paru dans "Le K" (1966). N'hésitez pas à revenir nous solliciter si le texte que vous cherchez ne se trouve pas parmi ces deux propositions.
Bonjour,
Votre description de cette nouvelle de Dino Buzzati nous fait penser à l'histoire racontée dans "l’Équivalence", courte nouvelle placée dans le recueil "Les nuits difficiles" publié en 1972 chez Robert Laffont et traduit par Michel Sager.
Il s'agit de plusieurs variations d'une même histoire. Un médecin annonce à l'épouse d'un homme malade la condamnation de son mari sans illusion sur ses chances de survie. 3 mois, 1 an, 3 ans, 20 ans, 50 ans, une sentence différente est prononcée par le spécialiste à chaque paragraphe. La nouvelle se conclut sur une prise de conscience de notre propre condamnation. Seule l'échéance donnée aux malades modifie leur appréhension de leur reste à vivre.
Plusieurs rééditions de cet ouvrage sont disponibles à l'emprunt dans des bibliothèques françaises selon le Catalogue collectif de France dont trois parmi les collections de la BML : Les nuits difficiles mais ce texte étant protégé par le droit d’auteur, il n'est pas possible de vous fournir le texte intégral de la nouvelle car il n'existe pas de reproduction complète disponible légalement sur internet.
Nous pouvons néanmoins vous partager quelques extraits :
Exactement, madame… Dans cinquante ans, nous serons tous sous terre, c’est pour le moins probable. Mais il y a une différence, la différence qui nous sauve, nous deux, et au contraire condamne votre mari… Pour nous deux, pour autant qu’on le sache, rien n’est encore décidé… Nous pouvons encore vivre, peut-être dans une béatitude imbécile, comme quand nous avions dix ou douze ans. Nous pourrons mourir dans une heure, dans dix jours, dans un mois, cela n’a pas d’importance, c’est autre chose. Lui non. Pour lui, la sentence existe déjà. La mort, en soi, n’est peut-être pas une chose si horrible, après tout. Nous l’aurons tous. Mais malheur à nous si nous savons, même si c’est dans un siècle ou deux siècles, le temps précis où elle viendra
Source : Les nuits difficiles, Dino Buzzati, traduit par Michel Sager (1986).
Avec des considérations légèrement différentes sur la mort et son acceptation par l'Homme, nous pouvons aussi vous indiquer la nouvelle "Le défunt par erreur", qui a été publiée dans le recueil le "K" en 1966. Un artiste apprend par erreur sa propre mort dans les journaux. Se rendant au bureau de la rédaction, il accepte finalement de laisser inchangé l'article, reconnaissant que la cote d'un artiste mort pourrait faire grimper le prix de ses tableaux. Mais après la mort vient aussi rapidement l'oubli... Un résumé de la nouvelle est disponible sur Wikipédia : Le défunt par erreur.
Bonne journée.